Au nom de la Rose

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La saison régulière de NBA touche à sa fin et on peut dire cette année qu’on a vu la vie en rose. Justement, en parlant de cette fleur majestueuse qui nous émerveille par son odeur, du côté du Madison Square Garden, un joueur nous a particulièrement enchanté.

Récupéré auprès des moribonds Détroit Pistons contre un Twix, le fils spirituel de Tom Thibodeau ne pouvait pas ne pas être de l’aventure New Yorkaise. Chef d’orchestre de la seconde unit, celui qui a été le plus jeune MVP de la League, était bel et bien en lice pour le titre de meilleur 6ème homme de l’année.

Vous l’avez bien compris, Derrick Rose, ce meneur slasher était peut-être le capitaine qu’il manquait à cette talentueuse équipe.
Mais avait-il vraiment des chances d’obtenir ce trophée ? Méritait-il seulement être cité parmi les candidats ?
C’est ce que nous allons essayer de décrypter au travers de l’analyse de plusieurs statistiques essentielles dans l’approche des performances d’un joueur.

La Rose dans le Jardin

Le 8 février le téléphone vibre, une actu vient de tomber. La saison n’a commencé que depuis le 22 décembre et déjà un move au Knicks.

Un nom avait circulé depuis un moment mais personne n’avait vraiment voulu y croire.

 Et pourtant voilà que Derrick Rose, meneur de 32 ans des Detroits Pistons, qui a l’issue de la draft de Killian Hayes avait accepté de lui laisser les clés du camion, déposait de nouveau ses bagages dans cette belle franchise que sont les New York Knicks.

Transféré contre l’inexistant Dennis Smith Jr + un second tout de draft, celui qui avait porté les couleurs de l’équipe lors de la saison 2016-2017 revenait au MSG.

Encore un joueur qui se retrouve indirectement arriver aux New York Knicks à la suite du trade de KP qui semblait aux premiers abords totalement perdant après la free agency de 2019

Source TheBenchWarmer @BenchWarmerPost sur Twitter

Si c’est un retour à Big Apple pour le fils prodige de Tom Thibodeau, le Derrick Rose 2021 est totalement différent du Derrick Rose 2016.

En effet, lors de sa première période, il arrivait dans la peau d’un joueur revanchard, près à relancer sa carrière, mais maintenant il est dans celui du mentor, du vétéran près à dispenser de précieux conseil et surtout d’une arme offensive en sortie de banc.

Il en avait encore sous le capot et sentait qu’il pouvait aider une équipe de contenders à retrouver les playoffs, pile poil le profil des Knicks.

Les Pistons ne comptant plus sur le vétéran accédaient à sa requête et le transféraient dans l’équipe de l’homme qui lui a fait tout connaître. Une nouvelle romance pouvait commencer.
Il arrive dans un secteur déjà bien chargé, Elfrid Payton, Immanuel Quickey, Austin Rivers et Frank Ntilikina sont déjà en place et sont tout autant de meneur.

  

Mais voilà, après quelques matchs en feu, le brasier Rivers s’éteint au fur et à mesure des rencontres et le back court « Quivers », qui avait fait tant d’étincelle notamment contre le Utah Jazz, se montrait de plus en plus inquiétant.

C’est donc logiquement que Rose arrive dans le roster et pique l’essentiel des minutes au fils du Doc qui se retrouve à chauffer le banc au côté du frenchy. Il fera d’ailleurs partie d’un trade à la deadline (il est envoyé à OKC avant d’être coupé par ces derniers)

Il prend immédiatement les deux rookies sous ses ailes et distille des conseils afin de mieux apprivoiser cette League ou la règle d’or est « marche ou crève ».

Immanuel Quicley révèlera via un entretien à Zoom : « Il m’a tout d’abord donné son numéro. Il m’a dit que si j’avais besoin de quoi que ce soit, il suffisait de l’appeler. Il s’est assis avec moi, moi et Obi en fait, et nous a dit qu’il était là pour nous aider, pour nous aider à grandir et des choses comme ça. C’est bien d’avoir eu l’occasion de lui parler un peu hier soir. »

Derrick prend son rôle très au sérieux, il est là au service de l’équipe pour l’équipe.

Dès le match suivant, Rose est le meneur de la seconde équipe, IQ étant repositionné en arrière. Il parle beaucoup à la jeune surprise de fin de premier tour. Il replace, distribue, et il devient quasiment tout de suite indispensable.

Sur les 10 matchs suivants son arrivée, il joue en moyenne 24 minutes pour 12,5 points/4 assists. Avec de très beau pourcentage (45% à 3pts !), les Knicks connaitront 7 victoires pour seulement 3 défaites.

DRose est un joueur qui a malheureusement connu de nombreuses graves blessures ayant freiné très tôt l’ascension de sa carrière, et en cette période de crise sanitaire il va cette fois-ci attraper cette foutue maladie du Covid-19, ce qui va l’éloigner des terrains pendant 10 matchs.

Un retour qui va prendre un certain temps mais le joueur était vraiment touché par le virus bien loin d’être anodin : « Votre corps souffre, vous avez mal partout, vous avez de la fièvre, le nez qui coule, vous toussez, tout en même temps. C’est vraiment sérieux. Je sais que beaucoup de gens négligent le COVID mais c’est vraiment sérieux. Je n’ai jamais ressenti un truc comme ça. J’ai déjà eu la grippe et ce n’est pas ça, c’est dix fois plus fort. »

Mais comme un super saiyen ayant frôlé la mort, il reviendra plus fort.
A son retour Derrick anime toujours la seconde unit et avec brio. Il prend même de plus en plus de minutes au meneur titulaire, Elfrid Payton, et s’offre même le luxe de finir les matchs.

Son implication dans le jeu et son intégration dans le groupe est exemplaire même si le joueur reste émotionnellement à fleur de peau, comme lors de cette interview d’après match où il apprend la fracture du pied de Mitchell Robinson

Sur cette période, le natif de Chicago, va scorer 14 points en moyenne, pour 3.6 passes décisives de le tout en 27 minutes de temps de jeu. Les pourcentages aux tirs ont un peu chuté (31 % à trois) mais son impact dans la réussite des Knicks est bien réelle. Le meneur remplaçant est plus que jamais un acteur important aux Knicks et surtout un parfait relais du coach sur le terrain.

Déjà très tôt dans la belle saison du Utah Jazz, Jordan Clarkson était annoncé comme le favoris pour décrocher le titre de meilleur 6ème homme de l’année.

L’arrière ayant mené la course de bout en bout mais comme ailleurs, les choses ne sont jamais toutes blanches ou toutes noires, elles sont nuancées notamment dans les prestations.

Alors c’est évident que marquer des points pour son équipe c’est important, mais la faire gagner c’est encore mieux.

Et par cette analyse, je vais vous montrer à quel point le jeu de Derrick cette année était primordial au succès des pensionnaires du Madison Square Garden.

Un bouquet offensif

Dire que Derrick est un formidable attaquant serait un pléonasme. C’est le genre de joueur qui au pic de sa forme peut vous changer le cours d’un match à lui seul. On parle tout de même d’un joueur qui a été MVP de la ligue tout de même.

Cette saison, si on prend les « stats brutes », en 35 matchs de saison régulière joués avec les Knicks il s’affiche à presque 15 points, pour 3 rebonds et 4 passes par match. Ses pourcentages sont honorables (48 % au tir et 41 % à 3).

Dans son trio qu’il compose avec Barrett & Randle, c’est 405 minutes jouées ensemble pour quasiment 10 points de plus que leurs adversaires .

Big 3 vous avez dit Big 3?

La saison de Derrick a été en deux temps, une phase d’adaptation puis une phase d’explosion.

Du 09/02/2021 au 29/03/2021, il marquait 13 points pour 2,5 rebonds et 4 passes, le tout pour 25 minutes de temps de jeu.

Mais lorsque la saison été plus avancée et que l’équipe entrait dans le sprint final, soit du 02/04/2021 au 11/05/2021, Derrick scorait 16,4 points pour quasiment 3 rebonds et 4 passes en 28 minutes de temps de jeu.

Ses pourcentages aux tirs augmentent passant de 43 % à 51 % et sauf à trois points, passant de 43 % à 40 %.

Ce qui est intéressant de souligner, c’est son ratio plus/minus (la plus-value ou déficit d’un joueur lorsqu’il est sur le terrain), sur les deux périodes elle de +6.

La comparaison avec le meneur titulaire Elfrid Payton n’est pas flatteuse pour le starter.

Sur les mêmes périodes Elf c’est :

du 09/02/2021 au 29/03/2021 : 12,3 points, 3,5 rebonds, 3,2 passes, 46 % au tir, 25 % à 3 le tout en 25 minutes et un + / – à -2,7.

du 02/04/2021 au 11/05/2021 : 7,8 points, 3 rebonds, 3 passes, 43 % au tir, 38 % à 3, le tout en 18 minutes et un + / – à -1,1.

Derrick Rose se montre tellement important dans le dispositif, qu’il a pris des minutes à Payton dans le money time et se montrait bien plus précieux que ce dernier. Jacques Monclar a l’habitude de dire que « ce qui compte, ce n’est pas de débuter les matchs mais de les finir », Derrick Rose lui est bien dans la seconde catégorie.

Maintenant, si on se penche sur les statistiques avancées, c’est là que l’on s’aperçoit encore plus de l’importance de Derrick.

Il a un taux de passe décisive de 25 % (réalisation du nombre de passe décisive de son équipe)

Mais surtout un ratio Assist/turnover de +3,29 (ratio passes décisives divisé par les pertes de balles. Moins de deux pour un meneur, c’est très faible. 3 bien, 4 excellent. Décryptage : Pour faire trois passes décisives, il perd un ballon).

Son pourcentage au tir réel est excellent avec 56 % (mesure d’efficacité aux tirs, 50 c’est faible).

Il est également comme on pouvait s’y attendre très impliqué dans les phases offensives avec un taux d’usage à 25 % pour un PER (moyenne NBA à 15 – production d’un joueur) à 19.

Mais la statistique avancée qui est clairement parlante, c’est le Winshare (Une estimation du nombre de victoires apportées par un joueur. Le WS ne tient pas compte des performances de l’équipe). Son WS est à 2,7. Mais lorsque ce chiffre est ramené à 48 minutes (Une estimation du nombre de victoires apportées par un joueur par 48 minutes, la moyenne de la ligue est d’environ 0,100).), vous obtenez le chiffre de 0,144.

Julius Randle, qui fait une saison extraordinaire, une saison d’All Star, à un WS/48 à 0,141. C’est dire le niveau qu’affiche D-Rose dans le succès des Knickerbokers.
A titre de comparaison, lorsque Derrick Rose était All Star (2010-2011-2012), son WS/48 était de 0,100, 0,200 et 0,211. On est quasiment dans les mêmes standards d’efficacité.

Oui, Derrick fait gagner son équipe.

Elfrid Payton lui a un WS/48 de 0,038. On voit bien la différence entre un joueur qui contribue à faire gagner son équipe et un autre qui n’a aucun impact dans le jeu.

Et enfin, une autre statistique très importante, c’est la Value Over Replacement Player (VORP), c’est-à-dire une idée de la valeur d’un joueur lorsqu’il est sur le terrain. (Value négative : joueur pénalisant lorsqu’il est sur le terrain). Celle de Derrick Rose est à quasiment 1 alors que celle d’Elfrid est à -0,3.
Son Offensive WinShare (La contribution de victoire grâce à son attaque) est de 1,5 alors que celle d’Elfrid est à -0,6.

Enfin, son On/Off court (nombre de point en plus ou en moins quand un joueur et sur le terrain ou non) est de +12,7 on court et off court -0,7 alors que lorsqu’Elfrid est sur le terrain, l’équipe est menée -2,4 alors que lorsqu’il sur le banc, l’équipe mène de 5,9 points

C’était finalement une évidence que Rose ait prit du temps de jeu à Payton dans le dernier tiers de la saison.

Mais aussi quelques épines sur la tige

Derrick Rose a aussi montré qu’il pouvait être un défenseur efficace, il n’est pas élite mais il s’est mis tout de même au diapason de l’équipe.

Alors que ses adversaires scorait avec des pourcentages proches des 45% (FG%), face à Rose, leurs pourcentages chutaient à 41.5 (DFG%).

Donc au final, les joueurs sont moins adroits face à Derrick.
A contrario, les pourcentages FG pour Elfrid Payton sont de 45.2% et DFG dont de 45%, son impact est défensif n’est quasiment pas visible.

De cette petite analyse, on peut donc en tirer que Derrick Rose est non seulement un bien meilleur attaquant que Payton mais également un meilleur défenseur. Thibodeau l’ayant rapidement compris mais ne voulant pas mettre complètement hors-jeu son meneur titulaire, a installé Derrick dans un rôle de 6ème homme ++, et on peut dire que c’est une totale réussite.

Une rose flétrie en 2016

Derrick Rose marque les esprits cette année tant par son leardership que par sa part non négligeable dans la réussite de la saison des Knicks. Et on ne peut pas dire qu’il en était autant lors de la saison 2016-2017.

Arrivé en grande pompe avec son compatriote Joakim Noah, on annonçait durant l’intersaison une équipe capable de retrouver les playoffs, malheureusement l’histoire se passa tout autrement (bilan 31-51).
Noah ne joua qu’une moitié de saison et Derrick en joua 64 sur 82.

Son bilan personnel sur le papier était loin d’être mauvais avec des moyennes de 18 points en 32 minutes, pour 47%, 87% au LF, 4.4 passes décisives.

Mais en se penchant de plus près, ces résultats sont moins clinquant, son PER est à 17 pour un taux d’usage à 25 mais c’est son Winshare qui est désastreux et qui a lui seul montre à quel point Derrick n’avait aucun impact sur le jeu de son équipe. Son WS/48 est à 0,068 et son ration Ast/TO est à 1.93 !!

Son On/Off court est de -3.8 on court et off court -3.5, c’est-à-dire que l’équipe se portait mieux lorsqu’il n’était pas sur le terrain, c’est un constat assez terrible quand on voit le Derrick de cette année.

 

Un bouquet déjà bien garni

Au fur et à mesure de son existence, la Nba a rajouté tout un tas de trophées individuels pour mettre en avant les stars de la ligue, récompenser ses joueurs et étoffer leurs palmarès.

Celui de meilleur 6ème homme est l’un des derniers a avoir été créé durant la saison 1982-1983, en même temps que celui de meilleur défenseur de l’année, quelques saison avant celui de meilleure progression (1986).  Les deniers étant les récompenses valorisant l’engagement social et les qualités de coéquipier avec le Sportsmanship Award (1996), le Teammate of the Year (2013) ou encore le dernier en date de Lifetime Achievement Award (2017).

Mais pour revenir au titre de meilleur remplaçant c’est le Hall of Famer & Champion Nba Bobby Jones, ailier des Philadelphia 76ers qui en est le tout premier lauréat… lors de l’année du dernier titre Nba des 76ers

Et si les 76ers comptent un titre Nba de plus que nos Knickerbockers, la franchise de New York compte elle un titre de 6th man of the Year de plus que sa voisine de Pennsylvanie.

Par contre c’est aujourd’hui les Clippers qui restent la franchise qui a eu le plus de vainqueurs de ce trophée dans son histoire avec un total de 5, juste devant les Suns et ses 4 lauréats.

Steve Ballmer peut remercier Lou Will (2fois) & Jamal Crawford (2fois).

L’ancien Knicks est d’ailleurs avec Lou Will le recordman Nba, et ce même s’il ne fut pas récompensé lors de ses années à Big Apple…

Les Knicks complètent donc le podium (à égalité avec les Celtics & les Mavs) avec trois joueurs à avoir remporté la distinction. Le premier était le mythique et regretté Anthony Mason (RIP) lors de la saison 1994-1995.

Ce rugueux Aillier Fort, symbole de ces Knicks qui laissaient tout sur le terrain et qui représentaient à merveille l’état d’esprit de cette franchise. Cette équipe était composé de vieux briscards, de bastonneurs comme Sir Charles Oakley, Charles Smith mais aussi du Grand Pat’ et d’un John Starks slasher/sniper.

Mase, cette saison là, c’est 77 matchs joués pour 11 en tant que titulaire et 32 minutes de temps de jeu.
Il tournait à presque 10 points par match, 9 rebonds et 4 passes décisives. L’équipe finissait avec un bilan de 47w-35L. Le natif de Miami avait un PER à 15 pour un taux d’usage de 14. Mais surtout un WS/48 à 0.166 et un VORP à 2.5 !

Avec 47 votes il va devancer assez largement les 18 votes du Hornets Dell Curry (oui oui le père de Steph… & Seth) tenant du titre la saison précédente. Complète le poduim le Spurs Chuck Person et ses 12 votes. Nate McMillan (oui oui l’actuel coach des Hawks…) des Sonics va terminer 4ème des votes avec 9 premières places et du joueur du Magic Dennis Scott ferme le top 5 cette saison là avec ses 7 votes.

Source https://www.basketball-reference.com/awards/awards_1995.html#smoy

Le second est le non moins légendaire John Starks lors de la saison 1996-1997.

Celui qu’on ne présente plus, a été un des éléments clé de cette saison spectaculaire qui s’est soldé par un beau bilan de 57W/25L.
Relégué sur le banc alors que le jeune Allan Houston venait de signer son premier gros contrat, il gardait toute sa niaque et son envie.

L’auteur de « The Dunk » joue 77 matchs pour 1 ( ! ) en tant que titulaire et 26 minutes de temps de jeu.
Il marquait quasiment 14 points par match pour 3 rebonds et 3 passes décisives.
Avec un PER à 16 pour un taux d’usage de 25. Mais surtout un WS/48 à 0.136 et un VORP à 2.4, c’était donc tout logiquement qu’il était décroché le précieux sésame.

Avec 84 votes Starks va écraser la concurrence et laisse loin, très loin dans le rétro le Bulls Tony Kukoc tenant du titre avec ses 7 petits votes. Chris Gatling va suivre avec 6 petits votes, Terry Mills avec 5 et papa Curry avec 4.

Source https://www.basketball-reference.com/awards/awards_1997.html#smoy

Le dernier Knickerbocker vainqueur est le truculent  J.R Smith qui va livrer lors de la saison 2012/2013 sa plus belle saison. Aussi belle que celle des Knicks qui vont finir à 54W/28L. Une des dernières grande équipe des Knicks avec entre autre Melo, Tyson Chandler , Iman Shumpert et Jason Kidd entre autre. Notre bon vieux « Gérard » était sans nul doute le plus fou de la bande.

Il scorait 18 points pour 5 rebonds et 3 passes, le tout en pour 80 matchs joués et aucun en tant que titulaire. Il jouera 33 minutes par match.
Avec un PER à 17 pour un taux d’usage de 26.5. Il a beaucoup contribué au grand succès de son équipe avec un un WS/48 à 0.120 et un VORP à 2.2. Il décrocha cette année-là, son seul trophée individuel.

Et sans trop de contestation possible puisque qu’avec 72 votes il disposait d’une belle avance sur la concurrence. Devant le Clippers Jamal Crawford, qui va remporter le titre la saison suivante, est relégué assez loin derrière avec ses 31 votes, tout comme les 14 premières places du Warriors Jarrett Jack, qui deviendra à son tour un Knicks quelques saisons plus tard. Complète le top 5 Kevin Martin d’OKC avec 2 votes puis du Hornets de la Nouvelle Orlean Ryan Anderson et 1 petit vote.

Source https://www.basketball-reference.com/awards/awards_2013.html#smoy

Allez savoir si Derrick Rose n’aurait pas pu rajouter un titre à son palmarès individuel et succéder à JR s’il avait débuté la saison chez les Knicks. Au regard de sa fin de saison en boulet de canon et des résultats des votes on peut sérieusement y songer…

 

Mais le plus important est ailleurs. Derrick Rose a remarquablement redoré son image auprès des supporters. Il a su se montrer indispensable dans le dispositif de Thibodeau en se montrant autant décisif sur mais également en dehors des parquets.

Professionnel et compétiteur, il voulait un projet capable de lui offrir un dernière danse en playoffs et qui d’autre qu’une franchise qui court après son illustre passé pouvait lui offrir que les Knickerbokers.
Parfait lieutenant d’un Julius stratosphérique mais si sait se muer en Général lorsqu’il faut mener les troupes au combat, Derrick est plus que jamais un 6ème homme de luxe dans la baie de l’Hudson.

Le coup de poker s’est transformé en coup de génie et il plus que préférable que Derrick re-signe avec la franchise lorsque le temps sera venu, histoire de nous envouter encore un peu plus avec cette odeur si enivrante d’un MVP 2010-11 et pourquoi pas l’année prochaine rentrer dans le cercle fermé des Knicks Six Man of the Year.

Article proposé par Sébastien Gournès pour Knicks Nation France

 

L’ensemble des lauréats du trophée en vidéo :

A lire aussi chez basket session : Pourquoi le retour de Derrick Rose à New York était un coup de génie

 

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