Immanuel Quickley aka le steal de la draft 2021

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Après déjà avoir été accusé d’avoir commis le steal de la draft 2018 avec la sélection de Mitchell Robinson, l’organisation des New York Knicks est suspectée de récidive. Les révélations sur l’affaire n’en sont qu’à leurs débuts mais il est fort à croire que la franchise de Big Apple vient encore une fois de mettre la main sur l’un des joyaux cachés de la draft 2020, au nez et à la barbe des 29 autres équipes. Des agissements effectués dans le plus grand des secrets par des hommes d’influences avançant masqués.

Et pour vous Knicks Nation France a mené l’enquête. Voici les éléments du dossier qui porte aujourd’hui le nom de code IQ…

Heures et lieux de l’opération

Tout s’est passé le 19 novembre 2020 aux alentours de 2 heures du matin, heures françaises.

Une opération entièrement menée à distance, par visio-conférence, entre un QG dont la localisation précise à Manhattan est encore tenue secrète, les studios de la chaîne ESPN à Bristol dans le Connecticut et semble-t-il une petite ville du Maryland.

Ce soir là, on détecte sur les radars plusieurs mouvements suspects. Dans les heures qui ont précédé la grande cérémonie (virtuelle) ça s’agitait déjà en coulisses.

18/11/21 – 15h26 : Les picks 27&38 alors détenus par les New York Knicks sont échangés contre le pick 23 détenus par le Utah Jazz.

Belle opération que de monter à la draft mais il semblerait que selon les plus célèbres insiders de la Nba, Adrian Wojnarowski & Shams Charania pour ne pas les citer, cette manœuvre visait surtout à conclure un deal avec les Cleveland Cavaliers pour récupérer leur pick 5 avec le pick 8 et le pick 23….

19/11/21 – 04h20 : Oui mais ensuite les pistes vont se brouiller puisque ce pick 23 va être échangé contre les picks 25&33 des Minnesota Timberwolves. Un pick 25 qui appartenait auparavant au Oklahoma City Thunder, l’un des plus gros fournisseurs en draft pick dans les années à venir.

Drôle d’opération que de descendre à la draft…

Tout ça pour drafter après Kevin Knox encore un joueur de Kentucky alors qu’il restait encore un Théo Maledon

Mais qui est exactement ce Mr Quickley?

Pourquoi les Knicks se sont-ils donné tant de mal à l’exfiltrer avec tant de discrétion ?

Quel est son poste ?
Que dise les scouting report ?
Est-ce un arrière ?
Un meneur ?
Un shooter ?
Un 3&D ?

A écouter une certaine presse New Yorkaise toujours prête à tout pour du clic,
à écouter une fan base en sérieux manque de frissons avec son équipe de coeur et qui n’attend qu’une étincelle pour s’enflammer, c’est LA sensation de ce bon début de saison chez les Knickerbockers.
Mais faut-il croire à cette hype?

N’est-ce pas juste un feu de paille comme le fut la Linsanity ?

Tant de questions entourent encore ce jeune Mr Quickley alors qu’il commence déjà à faire tourner les têtes.

Papiers s’il vous plait!

NOM & PRENOM : Immanuel Jaylen Quickley
DATE ET LIEU DE NAISSANCE : 17 Juin 1999 à Havre de Grace (Maryland), USA
NOM DES PARENTS : Nitrease & Marcellous Quickley
FRERE & SOEUR : Shiloah & Paris Quickley
POSTE : Meneur ou Arrière
MAIN : Droitier
TAILLE : 191cm (6’4)
POIDS : 85kg
ENVERGURE : 2m07 (6’10)

Et à en croire les experts, sur le papier ce Mr Quickley n’a rien d’un crack…

Des antécédents ?

Les premières images que l’on retrouve de Mr Quickley basketteur remontent à ses années high school à The John Carroll School (Bel Air, Maryland) où il va être 2 fois champion d’état, obtenir 3 nominations dans la sélection d’état, participer au McDonald’s All American Game, au Adidas Summer Championships, être nommé Baltimore Sun Metro Player of the Year et être classé parmi les meilleurs lycéens.

Mr Quickley commence à se faire remarquer à partir de l’été 2016 où il fait partie de l’équipe américaine U17 médaillée d’or à la coupe du monde en Espagne.

Puis en 2017 où il ne repart qu’avec la médaille de bronze lors de la coupe du monde U19 en Egypte, victime d’un certain RJ Barrett qui fait ses présentations au monde en roulant  après la défaite subie face au Canada en demi-finale.

Des campagnes estivales qui le positionnent parmi les meilleurs jeunes de sa classe d’âge, confirmant alors un réel potentiel de sa génération, mais tout de même assez discret lors de ces escapades internationales.

2016 (6 matchs / 18,6 min) 3,2pts (10%FG/25FG3/62,5%FT)/3rbds/1,5ast/0,8stl. Une galère pas possible avec son shoot (1/10 à 2pts  et 4/16 derrière la ligne) dans une équipe où l’on retrouvait quelques joueurs de la draft 2018 comme Collin Sexton (pick 8), Gary Trent Jr (pick 37), Troy Brown (pick 15), Wendell Carter Jr (pick 7), Jaren Jackson Jr (pick 4) ou même un certain Kevin Knox (pick 9)

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2017 (7 matchs / 18,3 min) 6,7pts (41,2%FG/42,9FG3/100%FT)/1,4rbds/2,4ast/0,9stl avec un match à 12pts contre l’Angleterre en match de poule et 11pts dans le match pour la 3ème place contre l’Espagne. C’est déjà mieux que l’été précédent dans une sélection où les talents étaient bien là avec Cam Reddish (Draft 2019 – pick 10), Hamidou Diallo (Draft 2018 – pick 45), PJ Washington (Draft 2019 – pick 12), Carsen Edwards (Draft 2019 – pick 33), Payton Pritchard (Draft 2020 – pick 26), Josh Okogie (Draft 2018 – pick 20) ou encore Kevin Huerter (Draft 2018 – pick 19)

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Ses véritables premiers faits d’armes c’est plus sur le campus de Lexington, dans le Kentucky qu’il va les commettre.

Entre 2018 et 2020 Mr Quickley est alors pensionnaire de la célèbre université des Kentucky Wildcats, coaché par le non moins célèbre John Calipari, qu’il a choisit alors qu’il avait des proposition de Maryland, Kansas ou Miami…

Lors de sa première saison freshmen 2018-2019 chez les Wildcast, coéquipier de Tyles Herro, Keldon Johnson et PJ Washington, il débute la saison comme titulaire mais il doit rapidement céder sa place à Ashton Hagans.

Statistiquement l’arrière remplaçant Quickley c’est 37 matchs pour 18 minutes de temps de jeu à 5.2 points (41% FG & 35%FG3)/1.2 ast

L’équipe joue le tournoi final mais échoue à une marche du Final Four. Encore un peu tendre pour basculer dans le grand bain de la Nba.

 

Pas de one-and-done donc pour Quickley.

Pour son année sophomore lors de la saison 2019-2020, fort de son « ancienneté » et après les départs de Herro, Johnson & Washington, il s’installe dans la peau d’un titulaire. Avec Hagans et Maxey, ils forment alors un trident offensif intéressants.

Ailier dans le rôle d’un Spot Up shooter, il délaisse la mène aux deux autres.

Ses stats : 30 matchs (20 fois starter) pour 33 minutes de temps de jeu. 16.1 points (40%FG, 42%FG3 et déjà 92%FT)/1.9 ast

Il termine donc sa saison sans pouvoir participer à la March Madness (Covid oblige)

mais en étant tout de même nommé Player of the Year de la conférence SEC, une distinction venant directement des coachs universitaire (et on peut dire qu’ils ont quelques éléments de comparaison)

et avec une belle place d’honneur dans la First Team 2020 de la conférence SEC.

Mais après ces 2 saisons passées à la fac, l’heure est arrivée pour lui de se présenter à la draft 2020 comme 5 de ses coéquipiers de Kentucky aka la Nba factory. Les noms de Maxey & Richards seront appelés ce soir de mi-novembre mais pas Ashton Hagans (2 way contracts avec les Wolves avant d’être coupé en février 2021),  E. J. Montgomery (coupé par les Bucks il évolue aujourd’hui en Lithuanie)  & Kahlil Whitney (évolue dans l’équipe de GLeague des Charlotte Hornets)

Quickley est donc sélectionné par OKC avant d’être finalement récupéré par les New York Knicks (voir plus haut) Un peu à la surprise générale puisque beaucoup d’observateurs lui prédisaient un place au 2 nd tour mais pour le plus grand bonheur de Immanuel, de sa famille et de son ancien coach.

Les Knicks semblent avoir flairé le bon coup mais il n’y a rarement beaucoup de garanties avec un pick de fin de premier tour ou un pick de second tour. La prise de risque n’est pas élevé. Dans un contexte exceptionnel pour les scouts Nba, avec une draft tardive, sans march madness et sans summer league, le baptême du feu va vite, très vite arriver. Welcome in Nba, Welcome to New York

Quel est le profil de Quickley ?

Maintenant que l’on connait un peu plus son histoire, qui est véritablement Immanuel Quickley le joueur Nba, le Knickerbocker dont tout le monde parle?

On parle de son floater, on parle de ses minishorts, on parle de sa capacité à provoquer des fautes, on a parlé des Quivers, de ses pull-up three, d’un D+, de séances de shooting noctures, de playmaking, de célébrations…

Beaucoup (trop?) de qualités lui sont prêtées et semblent en faire un joueur très complet, capable d’évoluer dans un rôle de combo guard sur les postes de point guard ou shooting guard, comme backup mais pourquoi pas comme titulaire (surtout avec la « faible » concurrence de Elfrid Payton…), l’arrière moderne ultime, le meneur scoreur capable de shooter/driver/passer…

Tom Thibodeau, un coach défensif qui a quelques années d’expériences Nba derrière lui, a été séduit par IQ alors qu’il avait  dans son roster dès le début de la saison pléthore de joueurs pouvant évoluer sur les postes 1/2.

Avant le retour DRose il y avait déjà

Payton/DSJ/Ntilikina

Barrett/Burks/Bullock & Rivers

sans compter les two way contracts ou autres joueurs de GLeague/exhibit 10 présent dans le mini training camp comme Myles Powell ou Jared Harper.

Alors comment un rookie de fin de premier tour a-t-il réussit à gagner aussi vite sa confiance?

IQ est avant tout un scoreur.

Cette superbe mi-saison l’amène à presque 13 points par matchs (3ème meilleurs marqueur de l’équipe derrière Randle & Barrett), avec déjà quelques beaux cartons à la clé (23 vs Cleveland, 31 vs Portland ou encore 25 vs Clippers ou Sacramento et 26 vs San Antonio… série en cours à l’heure où nous écrivons ces lignes).

Il a déjà marqué 497 points, ce qui en fait le 3 ème rookie le plus prolifique de sa cuvée. Pas mal pour un pick 25 de draft.

Excellent shooter, son adresse longue distance est véritablement l’une des forces de IQ. Avec 37% de réussite à 3 points, il est déjà devenu un des artilleurs de New York.

Dans un NBA actuelle où la part belle est donnée aux tirs à 3 points, Immanuel Quickley est clairement dans le moule.

Avec un point de relâchement bas, le ballon quitte rapidement les mains ce qui en fait une menace à
prendre très aux sérieux derrière l’arc.

Autant en sortie d’écran qu’en tir après dribble, il est à l’aise dans ce domaine.

Il arrive aisément à passer les premières lignes de défenses en utilisant à merveille les écrans, dès
qu’il a passé les épaules devant son défenseur, son petit floater fait des merveilles pour finir à mi-
distance.

Il est déjà un joueur très précieux pour les Knicks et très utilisé comme le démontre ses 26.8% de
taux d’usage.

Ses statistiques aux lancers francs en font aussi un des tous meilleurs de la grande Ligue (oui oui de la ligue pas juste des rookies!) avec plus de 90% de réussite.

IQ est aussi un joueur véloce qui se montre très actif sur le terrain. Ce n’est pas le meilleur des défenseurs
mais il fait les efforts et s’implique ce qui ne peut que plaire à Tom Thibodeau.

Mais notre rookie à aussi des axes évidents de progression.

Ses choix de tirs sont encore suspects, il a en effet tendance à forcer même lorsqu’il est en échec (8/21 vs San Antonio, 6/19 vs Brooklyn, 1/12 vs Orlando… série également en cours).

Il est obstiné et il croit en lui, ça peut être qualifié de qualité mais attention que ça ne deviennent pas un vilain défaut.

Avec 42% de réussite à mi-distance, son axe de travail va se situer à performer dans ce domaine.

Il vit grâce à ses floaters et ses pénétrations ne sont pas assez performantes, il est rare qu’il trouve
les intervalles pour terminer sous le cercle là ou Payton ou Burks vont arriver à scorer.

Il est clairement en réussite au shoot côté droit du panier avec 44% de réussite au tir primé mais
pour ce qui est du côté gauche, il est en échec avec 28% et 16% du coin.

Sa vision du jeu n’est pas extraordinaire. Tom Thibodeau veut le faire jouer meneur mais il n’a pas aujourd’hui un sens de la passe élite, trouvant rarement ses coéquipiers ouverts. 19% de ses passes vont trouver un
coéquipier ouvert et avec 2.4 passes, il n’est finalement pas des plus créateurs.

Son faible physique ne l’aide pas en défense, il a de l’énergie mais son placement est encore
perfectible dans cette phase de jeu.

Association de ballers en bande organisée

Le potentiel et le talent de Quickley est indéniable. Mais là où les questions se posent c’est sur son rôle réel. Doit-il débuter les matchs ou est-il un 6 ème hommes qui dynamite les défenses à la Lou Williams ou Jamal
Crawford ?

Les trios Quickley + Barrett + Noel (156 minutes jouées),
Quickley + Randle + Noel  (181 minutes jouées)
ou Quickley + Barrett + Randle (220 minutes ) sont les plus efficaces.En effet, il n’a pas besoins d’être à la création et ses trois trios se voient efficaces (respectivement +13, +12 et +8 points).
En comparaison, lorsque Elfrid Payton est associé à ces mêmes trios c’est :
Payton + Barrett + Randle : 826 minutes jouées / – 3.3 points
Payton + Barrett + Noel : 241 minutes jouées / – 8.1 points
Payton + Randle + Noel : 248 minutes jouées / – 9.5 points
 

Il n’a joué pour le moment que 119 minutes avec Derrick Rose et leur duo semble très prometteur en sortie de banc avec un bénéfice de +18 points.

Associé à nos deux stars, IQ amène déjà une plus-value et en sortie de banc avec le vétéran MVP DRose, il se montre tout aussi intéressant.

IQ starter ou IQ backup? La question est donc loin d’être répondue…

 

 

L’heure du verdict

OUI Immanuel Quickley est déjà un formidable atout ajouté à l’arsenal offensif des Knicks.
Excellent attaquant, il n’a peur de rien et surtout pas de prendre des tirs, son shoot à trois points fait
des merveilles et lorsqu’il est en rythme, il est un poison pour les équipes adverses.

OUI c’est l’une des belles révélations de cette saison.
Maintenant, attention à ne pas trop se griser et forcer car c’est au préjudice de l’équipe. Il faut qu’IQ
est un peu plus de QI basket, que ça soit pour ses choix ou pour sa vision.
Il est plus fait pour jouer 2nd arrière et surtout en sortie de banc pour artiller derrière l’arc et ainsi
porter l’estocade lorsque l’équipe en a le plus besoins. Après il peut pourquoi pas dépanner à la
mène mais là n’est pas son poste de prédilection.

Immanuel Quickley a un brillant avenir qui se dessine à Big Apple, il est déjà devenu en 4 mois le
chouchou du Madison Square Garden.

Et OUI les New York Knicks sont bien déjà coupables d’avoir réalisé LE steal de la draft 2020.

Article réalisé en collaboration avec Sébastien Gournès pour Knicks Nation France
(Source : Basketball référence, statmuse, NBA.com)

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