Charles Oakley – The Holy Wood Story

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Dans une NBA qui se veut de plus en plus tournée vers la ligne à trois points et ou les intérieurs sont désormais des « stretchs », dans les années 90’, il valait mieux être bien équipé dans la raquette.

A l’époque des intérieurs rois, il fallait se faire de la place et les coudes de Monsieur Charles savaient très bien se positionner. Force de la nature, incroyable défenseur et rebondeur, c’est par sa hargne et son esprit combatif que Oak a su faire une belle carrière en NBA.

Il est devenu la figure de proue de la défense de fer des Knicks version Pat Riley.

 

L’arrivée au Madison Square Garden

Durant l’été 1988, une info majeure tombe, Charles Oakley est échangé aux New York Knicks contre le vieillissant Bill Cartwright. Après avoir drafté avec leur 3ème pick de draft 1979 un Bill qui va rapidement connaître du succès (All Star dès sa saison rookie, sa seule sélection, plus de 21pts de moyenne et presque 9rbds par rencontre), les New Yorkais disent au revoir à leur pivot Californien.

Les Knickerbockers tournent ainsi la page de l’association type Twin Towers avec leur duo Cartwright-Ewing

La politique des Bulls elle est alors de développer le jeune et prometteur Horace Grant. Michael Jordan est furieux, son bodyguard s’en va, mais l’histoire donnera pourtant raison au controversé Jerry Krause. « Qui va me défendre maintenant ? » disait l’illustre N°23.

Pourtant on ne peut pas dire que l’intérieur de 2m03 pour 111kg n’était pas l’intérieur idéal chez les Bulls.

Garde du corps désigné de Michael Jordan. C’est lui qui protège MJ dans ses envolés. C’est lui qui prend les coups… et qui en donne.

Ses trois premières années sont excellentes, il tourne à 10, 14 et 12 points par matchs pour 9 puis deux fois 13 rebonds. Deux saisons à plus de 1000 rebonds, c’est impressionnant pour un homme qui n’était pas très athlétique mais qui avait le sens de la balle.

Dans le trade Oakley/Cartwright des tours de draft auront également été échangé entre Knicks & Bulls. Le New Yorkais Rod Strickland va aussi débarquer au Garden pour un court passage. Talentueux mais il y avait déjà Mark Jackson…

A 25 ans lui, Charles arrive dans des Knicks en pleine reconstruction autour de Patrick Ewing. Son rôle va être trouvé naturellement.

Il va défendre le plomb et permettre au grand Pat’ de pouvoir s’exprimer en attaque.

Durant ses 3 premières saisons en Orange et Bleu, il tourne à 13 points, 12 rebonds. L’équipe va en playoffs mais ne fait pas mieux qu’une demie finale de conférence.

« Le plus impressionnant avec Oak, disait Patrick Ewing, c’est son attitude. Dans les vestiaires, il sait remonter le moral de toute la troupe. Sur le parquet, il est toujours là pour vous donner un coup de main lorsque vous en avez besoin ».

Sa détermination, il la tire de ses grands Parents, dans l’Alabama. De son grand-père qui partait tôt au travail et de sa grand-mère qui devait gérer tout à la maison.

« J’ai compris très jeune que rien n’était facile. Je voyais des quartiers où les gosses avaient tout, même ce qu’ils ne demandaient pas. Et cela ne les empêchait pas de faire des conneries. Moi, je n’étais pas un saint mais je ne me suis jamais fourré dans les mauvais coups. » .

Homme de devoir et de sacrifice, le numéro 34 avait des valeurs et un sens aigu pour la baston :

« Les mecs en face doivent savoir qu’ils vont passer une soirée agitée. S’ils sont habitués à mettre 30 points, moi, je les limite à 15. Après le match, ils n’ont qu’une envie, mettre de la glace sur leurs hématomes et aller se coucher. Je ne veux blesser personne mais dans un match NBA, il faut s’imposer. »

 

Ses années Universitaires

Né le 18 décembre 1963 à Cleveland, il a passé ses années collège au John Hay High School puis il débarque à l’université de Virginia Union en 1981.

Oakley a accumulé 2 273 points et saisi 1 664 rebonds en quatre saisons particulièrement rempli dans la CIAA (All-Central Intercollegiate Athletic Association).

Dans sa dernière année, Oakley a enregistré une moyenne de 24,3 points et 17,3 rebonds. Un ailier fort très fort.

 En tant que senior de Virginia Union en 1984-1985, Oakley a mené la Division II de la NCAA en termes de rebonds et a été nommé Joueur national de l’année de la NCAA.

Le tout en aidant VUU à obtenir un record de 30-1 au cours duquel les Panthers ont été classés n°1 de la Division II pendant toute la saison régulière (record toujours en cours).

Oakley a marqué notamment 43 points contre l’Elizabeth City State University le 6 janvier 1985, et a prit 17 rebonds contre le Virginia State College le 22 décembre 1984.

Il est également au Hall of Fame de l’Université de Virginie et de la CIAA et a mais aussi des sports de Virginie en 2016. Son intronisation a été la cinquième personne de la VUU à être intronisée au Virginia Sports Hall of Fame.

 

 Draft NBA

La draft de 1985 passe souvent inaperçu mais elle a fourni de sacrés monstres, Patrick Ewing, Chris Mullin, Karl Malone, Joe Dumars et aussi Xavier McDaniel, Detlef Schrempf voir également AC Green et Terry Porter.

Choisi en 9ème position par sa ville natale, le Bucheron de Cleveland (Ohio) et échangé dans la foulée et il pose donc ses valises à Chicago.

Joueur laborieux, gros travailleur, il s’impose rapidement dans la raquette des taureaux. Au terme de sa première saison, il est même sélectionné dans le rookie first team en compagnie de Patrick Ewing, Karl Malone, Xavier McDaniel & Joe Dumars. De bons débuts dans la grande ligue et rapidement une amitié se crée entre lui et MJ.

Dès la saison rookie de Charles, Jordan le prend sous son aile et leur amitié perdure encore aujourdhui. Pour preuve il sera même de l’aventure lors du troisième retour de « The Airness » dans la capitale américaine.

Pour l’anecdote et pour illustrer toute sa loyauté, John Salley s’amusait à chambrer Michael, chose à oublier de faire si son bro est dans le secteur.

« Charles Oakley était là. Au cas où vous ne le savez pas, il est le garde du corps de MJ depuis toujours. Et il ne m’aimait pas. Donc je regarde Michael, je mets ma main sur son épaule, et je lui dit ‘à 27 ans, le petit (en parlant de Kobe Bryant) t’aurait démonté‘ », déclaré John Salley au Dan le Batard Show sur ESPN.

Et là, d’un coup, Charles Oakley débarque et me frappe dans l’estomac. Mais quand je dis ça, je veux dire qu’il m’a frappé comme il aurait aimé frapper James Dolan. Il s’est lâché sur moi. Je l’ai vu au dernier moment et j’ai pu serrer les abdos un peu. Mais il m’a défoncé.

Et Michael était là à lui dire ‘c’est bon Charles, c’est bon, il rigole.‘ Je pense qu’il voulait me frapper depuis des années. Il m’a frappé de toutes ses forces. J’avais un costume, je n’allais pas me défendre. Je suis un mec du karaté, je souffre de l’intérieur. »

Once a bodyguard always a bodyguard…

Mais bien loin de n’être qu’un protecteur de star, dès ces années Bulls cet habitué des double-double va se distinguer comme un  protecteur de cercle, un protecteur de rebond comme ce fut le cas lors de ce match record d’avril 1988.

Pour la réception des Cavs de Brad Daugherty et Larry Nance il va faire un récupérer pas moins de 35 rebonds (16 offensifs et 18 défensifs) tout en ajoutant 26 points.

Une performance historique qui, si on se concentre sur l’ère de la Nba moderne, soit à partir des années 1980 (en faisant abstraction des boulimies de rebonds des années Wilt Chamberlain recordman absolut avec 55 prises sur une rencontre par exemple) le classe toujours comme le meilleur depuis une 40 aine d’années.

Depuis ce match de 1988, personne en Nba n’a fait mieux, pas même Dennis Rodman

1. Charles Oakley 35 1988-04-22 CHI
2. Rony Seikaly 34 1993-03-03 MIA
Dennis Rodman 34 1992-03-04 DET
4. Charles Barkley 33 1996-11-02 HOU
Kevin Willis 33 1992-02-19 ATL
6. Dennis Rodman 32 1994-01-22 SAS
Dennis Rodman 32 1992-01-28 DET
8. Kevin Love 31 2010-11-12 MIN
Dikembe Mutombo 31 1996-03-26 DEN
Dennis Rodman 31 1992-03-14 DET
Kevin Willis 31 1991-12-03 ATL

Les Années Pat Riley (1991-1995)

L’arrivée de Pat’ Riley va donner une identité forte au jeu des Knicks.

Riley abandonne le jeu flashy qui a fait son succès avec le Showtime des Lakers et compose avec les forces défensives en présence. Si l’attaque fait gagner des matchs, ne dit-on d’ailleurs pas que la défense fait gagner des titres ?

Avec la présence du Oak conjuguée avec la signature d’un autre esthète de la défense, Anthony Mason, vous avez alors une des équipes les plus rugueuses de la NBA.

Oak se décrivait même de la sorte :

« Tout le monde dit que je n’ai pas de détente, mais cela ne m’empêche pas de me battre sans arrêt pour la balle.

Je ne connais pas beaucoup de joueurs qui aiment aller au contact 30 ou 40 minutes par match.

Ma règle est de prendre la position et de ne jamais, absolument jamais me relâcher. J’ai ça dans le cœur. Je suis costaud physiquement et mentalement.

Vous trouverez toujours quelqu’un de plus fort que vous mais cela ne vous empêche pas de donner le meilleur de vous-même. Que l’on m’amène Karl Malone ou des pivots lourds, je ne reculerai pas. Jamais. »

Charles est sûr de ce qui fait sa force. Et ce ne sont pas que des paroles en l’air pour celui qui ne refuse jamais le combat dans la peinture. Barkley, Rodman, Mourning, le Shaq… personne ne l’intimide et qui si frotte si pique

Un jeu physique, mais un physique endurant. En effet de 1991 à 1994 il va enchaîner les saisons régulières pleine à 82 matchs. Le seul Knickerbocker de l’effectif de l’époque à afficher une telle régularité aussi longtemps.

Si au fil des saisons Oakley a su développer un shoot à mi-distance, avec l’arrivée de Mase, forcément son temps de jeu va se réduire et de facto, ses stats aussi.

Mais son envie de gagner elle, ne faiblit pas. Sur les deux saisons suivantes, il passe de 36 à 28 minutes, et score 6 points et prends 9 rebonds.

Équipe est bâtie sur le modèle des BadBoys de Detroit, elle sera même une des plus grandes rivales des Bulls du premier « Threepeat » (élimination en demie finale puis en finale de conférence).

Le coach Riley lui ne tarissait pas d’éloge sur son joueur :

« C’est un guerrier. Charles est in-dis-pen-sa-ble ! J’aimerais que tous mes joueurs soient comme lui. Pas pour son style de jeu mais pour son état d’esprit. »

New York State of Mind

La saison 93’-94’

Derrière un Pat’ en mode All Star et d’un John Starks qui réalisera la meilleure saison de sa carrière, à 30 ans cette saison 1993-94 Charles retrouvera lui aussi sa superbe d’antan (12 points/12 rebonds).

Non sélectionné dans un premier temps pour le all star game, Mister Riley était outré du traitement réservé à son intérieur :

« Charles est notre pilier cette saison. Je suis aussi heureux pour Pat et John que je suis désolé pour lui. Il méritait cette reconnaissance. ».

Mais voilà, Alonzo Mourning devait déclarer forfait et un troisième Knicks était ainsi sélectionné pour participer au match des étoiles de Minneapolis, la consécration pour cette vieille branche.

Sa seule et unique sélection en carrière, qui récompensait aussi la réussite collective des Knickerbockers

Une rencontre des étoiles où les gros intérieurs (O’Neal, Coleman, Ewing, Horace Grant pour l’Est, Olajuwon, Robinson, Malone ou encore Kemp pour l’Ouest) avait encore la part belle des sélections.

Oak aura le pkus petit temps de jeu lors du Winter Classic et va passer 11 petites minutes sur le parquet pour 2 petits points 3 rebonds 3 passes et 3 fautes… on ne change pas un joueur comme ça.

Cette saison était conclue sur un très beau bilan de 57w-25L et leur ouvrait la voie royale pour les Play-offs.

Première équipe à la Défensive Rating, équipe qui fait le plus déjouer les adversaires et qui prenait le plus de rebond. Cette team est un poil à gratter dans la ligue. Vous voulez marquer dans la raquette, bon courage !

Une opportunité était à saisir, Jordan n’était plus là, la couronne devenait aussitôt plus accessible et les Knickerbockers étaient en mission.

Après avoir éliminé successivement les Nets (3-1), les Bulls (4-3) et les Pacers (4-3), voilà la bande à Riley prête à défier de redoutable Rockets et leurs MVP, Hakeem Olajuwon.

Après avoir mené 3-2, les Knicks n’étaient plus qu’à une victoire du saint Graal, mais deux matchs d’anthologies ont privé Pat ’Ewing et tout son crew d’un titre qui leur tendait pourtant les bras (défaite 84-86 puis 84-90).

Si certains de ses coéquipiers pouvaient avoir des regrets par rapport à leurs performances individuelles sur la série, Oakley lui n’avait pas à rougir. Il finissait la série en double/double de moyenne 11pts/12reb pour 40min de temps de jeu et avec des matchups loin d’être facile.

Il n’en reste pas moins qu’en étant finaliste Nba, All-Star et All Defensive First Team (avec Payton, Blaylock, Pippen & Olajuwon) cette saison 1993-94 reste LA saison de son prime. Même s’il aura une nouvelle fois les honneurs de fin de saison avec une place dans la All Defensive Second Team en 1998.

La Fin d’un cycle :

Les 4 saisons suivantes aux Knicks ne l’amèneront malheureusement pas plus loin.  A chaque fois ils butteront en demi-finales de conférence.

Les batailles dans la conférence Est étaient de plus en plus musclés face aux Pacers, aux Bulls après la sortie de retraite de son pote Michael ou encore face à l’autre place forte de l’Est avec le Miami Heat de Pat Riley.

Du basket avec de l’engagement physique pas pour déplaire au Oak

Mais même passé la trentaine, Charles n’était pas là que pour intimider ses adversaires ou jouer des poings .

Non il présentait encore de belles statistiques toujours proche du doule double, mais même avec les premiers ajustements dans l’effectif (départ de Mason et l’arrivée de LJ, Allan Houston…) la chance de pouvoir décrocher un titre de champion avec cette équipe semblait passée.

Au début de la saison 98-99, Ernie Grunfeld décidait de prendre les choses en main pour essayer de rajeunir un effectif vieillissant. Il faut injecter du sang neuf pour profiter encore un peu des dernières années de Ewing.

Après avoir échangé John Starks contre Spree, Oak partait alors à Toronto contre le jeune et prometteur Marcus Camby.

Au Canada il va apporter sa dureté et son expérience pour encadrer les jeunes Carter et McGrady, pour les aider à grandir, pour les aider à passer un cap.

3 saisons chez les Raptors et mission accomplie pour une équipe qui va réussir à se qualifier pour la première fois de sa courte histoire en post season lors de l’exercice 1999-2000 même s’ils se font sweeper 3-0 au premier tour par… les Knicks

La saison suivante ils pourront prendre leur revanche en sortant victorieux 3-2 face à ces mêmes Knicks.

Pendant ces oppositions face à ses anciens coéquipiers, Charles lui nous fera du Charles avec des moyennes statistiques dans ses standards (10pts/7,7rbds en 2000 puis 9,8pts/6,4rbds en 2001 avec toujours un temps de jeu proche des 35 minutes sur les parquets)

L’air frais du Canada l’ayant revigoré mais pas forcément calmé, son caractère bien trempé et son franc-parler passe mal. Résultat l’exil Canadien de Charles prend fin lorsque les Raptors le trade aux Bulls contre Brian Skinner (qui sera tradé dans la foulée) et un second tour de draft. Autant dire contre rien.

Il va encore bourlinguer un peu par la suite avec une saison de retour à Chicago histoire d’encadrer et apprendre le métier à la jeune garde des Ron Artest, Tyson Chandler, Eddy Curry, Jamal Crawford et compagnie.

Une franchise en pleine reconstruction et où, clin d’œil du destin, il va finir par être coaché par Bill Cartwright,

Revenir dans la franchise qui l’avait drafté puis tradé pour être dirigé par celui contre qui il avait été échangé, c’est signe d’une belle longévité et du côté sans rancunes qu’il peut y avoir dans le business de la Nba.

Toujours sans rancune et par loyauté & amitié, il va aussi se laisser tenter par une pige à Washington avec Michael lors de la saison 2002-2003. La véritable Last Dance de Jojo…

Et encore un clin d’oeil du destin avec Patrick Ewing présent dans le coaching staff des Wizards. Le Hoya Destroya faisait là à 40 ans ses tout premiers pas dans le métier du coaching, certes un peu pistonné par son pote Michael.

MJ, Ewing & Oak ça faisait un peu réunion d’anciens… les tres amigos avant l’heure…

Dernière danse pour Michael mais pour Charles c’est à Houston que ça va se passer

Un passage nettement plus anecdotique de seulement 7 petits matchs. Après 19 de bons et loyaux service en Nba il décide de raccrocher définitivement les gants, pardon les baskets à l’âge de 40 ans. Enfin l’âge de raison ?

Retraite entre amertume et déboire :

Loin des parquets Oakley va continuer de faire parler de lui.

Il reste particulièrement actif avec quelques affaires comme un car wash, des participations à des émissions culinaires, une collaboration avec la marque K1X, un essais dans le coaching avec un poste d’assistant entre 2010 et 2012 chez les bobcasts (de Jordan of course), l’écriture d’un livre, des participations à la fameuse ligue d’été BIG 3 de Ice Cube, à la version américaine de danse avec les stars…

Sans oublier les petits soirées entre potes…

Mais notre retraité hyper actif n’en reste pas moins toujours généreux en déclarations en tout genre sur la Nba, sur les joueurs, sur les Knicks. Et à New York où le drama n’est jamais loin c’est toujours un bon client pour la presse.

Ce qui nous amène à cette triste altercation du le 8 février 2017 au Madison Square Garden. Le véhément Charles reprochait au propriétaire James Dolan sa gestion catastrophique de la franchise. Mais ce soir là les mots ont dépassé la pensée et à la « Oakienne », il a voulu défier le propriétaire des lieux.

Heureusement pour les deux, Charles a été stoppé puis conduit à l’extérieur de la salle non sans s’en prendre physiquement avec un des personnels de la sécurité.

Les images désastreuses vont faire le tour du net et des médias constituants un bien regrettable événement dont les New York Knicks, encore une fois en grande difficultés sur le terrain sportif, n’avaient vraiment pas besoin.

Les critiques sont nombreuses envers les différents protagonistes de cet incident.

Mais les soutiens sont aussi là pour essayer d’apaiser les tensions, de montrer que les légendes des Knicks ont bien toujours leur place au Madison Square Garden, que les fans n’oublient pas…

Pour la petite histoire, Phil Jackson a appelé MJ en lui expliquant qu’il était le seul à pouvoir raisonner le vieux chêne.

Michael l’a appelé mais entretemps, Oak s’était fait interpeller et son téléphone confisqué.

Depuis la franchise tente de rattraper le coup avec sa gloire passée en voulant notamment retirer son numéro 33, mais le bucheron est rancunier :

« Ils sont venus me voir et m’ont dit qu’ils allaient retirer mon maillot, faire ceci et cela. Je leur ai dit : ‘Non, vous ne pouvez pas m’acheter aussi facilement. Si vous retirez le maillot, ça vous profite, ça ne me profite pas’ ».

A 50 ans, il sait encore distribuer les punchlines comme les coups d’épaule à l’époque.

Dans l’émission « The DA show » de CBS Sports Radio, Charles n’a pas mâché ses mots en direction notamment de son pourtant intouchable ancien franchise player :

« Il n’a jamais pu nous mettre sur son dos comme il aurait dû le faire parce que quand les difficultés surgissaient, il s’enfuyait. Si vous prétendez être une star et que vous essayez d’esquiver l’adversité alors que vous jouez dans la plus grande ville du pays, ça a des conséquences. »

et il rajoutait :

« Michael Jordan n’était pas comme ça au début, mais il a rajouté cette corde à son arc petit à petit (assumer son rôle de leader vocale). Patrick n’a jamais pu nous mettre sur le dos comme il aurait dû le faire. »

Aïe ça fait mal …

Doit-on mettre ces déclarations sous le compte de la rancune? Il n’en reste pas moins que même loin des parquets il continue à faire des vagues avec son caractères sans concessions. Il a notamment été accusé pour de douteuses histoires de tricheries dans des casinos, de prise à partie du personnel…

Néanmoins entre sa nomination au Hall of Fame des Sports de Virginie et de son université, il s’est également vu honorer d’une rue à son nom à Cleveland, signe un peu plus d’une personnalité qui a indéniablement marqué les esprits, partout où il est passé.

 

10 ans sous le maillot des Knicks, ses stats sont en double double, 10 points et 10 rebonds. Le leader all time de la franchise pour le nombre de rebonds offensifs pris. Mais on retiendra surtout de lui son envie de gagner et de laisser, s’il le faut, sa vie sur le terrain.

Celui qui se sera « presque » fighté avec tous les bigmen de son temps (coucou Charles Barkley, Xavier MacDaniel). Il n’a jamais hésité à rentrer dans le tas si l’occasion se présentait.

Homme d’honneur et ayant le sens du sacrifice, il a su gagner les cœurs de ses fans pendant que lui pétait les bras de ses adversaires.

Ces récentes histoires et ses déclarations houleuses viennent un peu ternir cette image d’homme de l’ombre, mais après tout, c’est ce qui fait le charme du Oak. Un vieux chêne comme il ne s’en fait plus. Du basket à l’ancienne, du basket à la Oakienne.

 

Article proposé par Sébastien Gournès pour Knicks Nation France

Statistiques en carrière de Charles :

Season Tm G GS MP PTS FG% FT% TRB AST STL BLK TOV PF
1988-1998 NYK 727 722 33.0 10.4 .493 .782 10.0 2.3 1.2 0.2 2.2 3.5
1985-1988
2001-2002
CHI 298 229 30.0 10.6 .464 .696 10.6 2.7 0.9 0.4 2.7 3.4
1998-2001 TOR 208 207 32.8 7.9 .406 .813 8.0 3.3 1.1 0.5 1.9 3.5
2002-2003 WAS 42 1 12.2 1.8 .418 .824 2.5 1.0 0.3 0.1 0.5 2.1
2003-2004 HOU 7 0 3.6 1.3 .333 .833 0.7 0.3 0.0 0.0 0.1 1.1

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