G comme… Grunfeld. LE président back
Il ne fait aucun doute que la Nba est une ligue de star. Et même si quelques crises (lockout, scandale de triche, covid, les tweets de Daryl Morey…) peuvent venir ajouter des grains de sable dans les rouages de la Nba, le business se porte donc bien. C’est avant tout grâce aux stars de la ligue que sont les joueurs. Ils sont bien évidement au centre du produit Nba et de toute l’attention médiatique qui en découle. Eux qui prennent le plus de lumière et quelques dollars au passage.

Mais la Nba ne se résume pas qu’à ses joueurs. Pour qu’ils puissent performer, pour qu’ils puissent nous livrer de beaux matchs, pour qu’ils puissent nous faire vibrer lors des confrontations en playoffs, pour qu’ils puissent nous faire rêver au milieux de la nuit par leurs exploits en finales ils peuvent compter au sein de leur franchise sur un staff très complet.

Il y a évidement les head coachs et leurs assistants. Certains ayant également une petite part de notoriété au sein de la ligue. Mais voilà notre attention va rarement au delà des acteurs présents sur les parquets et bancs de Nba. Et pourtant une franchise Nba a besoin de tellement d’autres acteurs pour pouvoir être performantes. Des hommes (et femmes!) de l’ombre au rôle pourtant primordial dans la construction et la gestion des équipes.

Le propriétaire? Non voyons! Même s’il est celui qui va soulever le Larry O’Brien trophy à l’issue des Finales Nba, son rôle est surtout de savoir s’entourer des personnes compétentes pour gérer les aspects sportifs et contractuels. Investir quelques dollars bien sûr pour faire fructifier son entreprise. Car oui une équipe Nba est une entreprise à proprement parler.

Moi président…

Avec à sa tête un président nommé, recruté par notre propriétaire donc. Un homme de l’ombre souvent, qui secondé par son General Manager va diriger en coulisse l’équipe. Pas un trade, pas une draft sans eux. Si la réussite sportive sur les parquets passe par ses joueurs et ses coachs, la réussite sportive d’une franchise passe aussi par ces architectes. Derrière chaque dynastie que peut compter la Nba (Lakers, Celtics, Bulls… Spurs?…Warriors?…) il y a forcément une équipe dirigeante ultra compétente qui a su tirer profit des trades, des picks de draft, des renégociation de contrats, de signatures lors des free agency.
On le sait tous, l’histoire des New York Knicks est longue et compliquée. Avec un palmarès loin du niveau qu’on pourrait attendre d’un franchise mythique de la Nba, qui plus est dans le plus gros marché des Etats Unis.
Quand on s’attarde un peu à l’histoire des présidents des Knicks, on voit déjà qu’ils sont nombreux à avoir tenté de diriger la franchise. En plus de 74 saisons d’existence, présente dès les origines de la Nba, c’est pas moins de 22 présidents des opérations basket qui se sont succédés (le dernier en date étant Leon Rose en mars 2020)
Soit le plus grands nombre de présidents dans la ligue. Un record que les Knicks partagent avec les Nets (de Brooklyn maintenant mais de New Jersey avant) et les Philadelphia Sixers aussi à 22. Les Pistons de Detroit en sont eux à 20 présidents, suivent les Hawks d’Atlanta (17), les Nuggets de Denver & les Clippers de L.A (16)…
Si l’on porte ce nombre de président par rapport au nombre d’année passées dans la ligue, les Knicks ne sont alors qu’au 6ème rang avec un ratio de 0,3 président par saison. Le Nets dominant encore le classement avec 0,42 de ratio devant les Timberwolves (0,35) les Pelicans (0,33) les Clippers & Grizzlies (0,32) … loin très loin des références que sont les Celtics (0,11) qui affichent la même ancienneté dans la ligue ou les jeunes Miami Heat (4 présidents en 32 saisons, 0,13 de ratio). L’autre franchise légendaire des Lakers qui dispute le plus beau palmarès de la ligue aux Celtics affiche également une belle stabilité au niveau de leur présidence avec seulement 12 présidents en 72 saisons (0,17)

Dans une Nba où les cycles ne durent que 3, 4 voir 5 saisons, les rosters sont très vite remaniés. Les coachs sont également soumis à la même incertitude concernant la longévité à leur poste. Si depuis des années les supporters des Knicks se désolent des échecs répétés de leur équipe, des absences prolongés en playoffs, c’est bien aussi du côté de l’instabilité au poste de président qu’il faut regarder pour expliquer les échecs à construire un effectif vraiment compétitif.

Si le proverbe dit qu’on ne change pas une équipe qui gagne, alors doit-on pour autant tout changer dans une équipe qui perd?

La pression des résultats à New York explique-t-elle cette valse des présidents?

Devenir président des New York Knicks reste un poste prestigieux, mais un poste à durée très limité à New York.

Un président normal?

Des présidents qui ont sû se montrer convaincants lors de leur entretien d’embauches (avec Mr Dolan mais aussi avant lui…) mais on remarquera juste qu’aucun ne va gagner la récompense de la Nba du NBA Executive of the Year Award Winners

Mais parmi ces 22 présidents, en laissant sa chance au dernier en date (Leon Rose pour rappel), un a tout de même su tirer son épingle du jeu. Peut-être même, le meilleur d’eux tous.

Celui dont le mandat a duré suffisament longtemps pour batir des effectifs vraiment compétitifs. L’architecte qui va permettre aux New York Knicks de jouer régulièrement les playoffs et surtout viser le titre. Bien choisir ses head coachs, adapter son roster grâce à d’habiles trades, de bons choix de draft et de judicieuses signatures lors de la free-agency.

C’est homme, c’est Ernie Grunfeld.

Après le tout premier président/propriétaire/fondateur Ned Irish, qui passa 11 saisons à la tête des Knicks, Grunfeld est celui qui aura le plus long mandat en tant que président. 8 saisons, de 1991 à 1999, c’est très long à l’échelle de l’histoire des Knicks. Une prouesse à New York puisque cette présidence ne va finalement pas aboutir à un titre de champion Nba, tout juste à peine une finale Nba en 1994. Un exploit de longivité qui semble appartenir à un autre temps lorsque l’on regarde ses dernières années. Bon ok c’était avant l’arrivée de James Dolan comme propriétaire…

Mais avant de revenir sur ses 8 années passées à gérer les affaires des Knicks, l’histoire d’Ernie relève d’une succès story comme les américains l’adorent.

De la Roumanie au Madison Square Garden

Ernie Grunfeld, ou Ernest Grunfeld pour l’administration, est né en 1955 à Saru Mare en Roumanie.
D’une famille de confession Juive, ses parents sont des survivants des persécussions Nazis et de l’Holocauste. Lors de la seconde guerre mondiale son père Alex va survivre aux camps de concentration alors que sa mère Livia réussirat à fuir les Nazis en Hongrie grâce à de faux papiers. Après la libération, les parents d’Ernie, qui s’étaient connus avant que la guerre n’éclate, s’installeront en Roumanie.Désirants quitter le pays, la famille Grunfeld pense d’abord partir pour Israël avec leurs 2 enfants. Mais le père d’Ernie pense pouvoir trouver plus d’opportunités aux Etats Unis. Ils leur faudra plus de 6 longues années avant de pouvoir prendre la route des Amériques et rejoindre l’oncle d’Ernie installé dans le Bronx.Après avoir obtenu leur sésame via la lotterie et une fois leur dossier d’immigration approuvé, ils vont attendrent pas moins de 6 moins à Rome avant d’embarquer pour les USA.

Ernie arrive donc à New York à l’âge de 9 ans, ne parlant pas encore un mot de la langue locale mais où il sut s’intégrer au sein de la communauté Juive, à Forest Hill dans le Queens, en fréquentant notamment une école hébraïque. Alors qu’il n’y avait jamais joué auparavant, c’est à New York qu’il découvre le basketball en accompagnant son frère ainé Leslie sur le bitume des playgrounds de Big Apple. Un frère ainé qui va ensuite malheureusement très vite succomber à une leucémie. Un véritable drâme familial.

Mais avec tout ce temps passé sur les terrains de basket, Ernie commence à développer de belles aptitudes pour ce sport lui vallant même les honneurs de son lycée en devenant All-American avec Forest Hills High School. Il fait alors partie des 2 meilleurs prospects de son âge à New York avec Steve Sheppard. Avant de quitter le lycée en 1973 il sera même le seul lycéen à être appeler à participer même aux Maccabiah Games avec l’équipe Américaine, décrochant au passage la médaille d’argent de la compétition après la défaite en finale face à l’équipe d’Israël. Une compétition où il terminera tout de même en étant le meilleur marqueur de l’équipe Américaine avec 20pts par match.

A New York la famille Grunfeld ayant réussit son intégration, le père d’Ernie amène régulièrement son fils au Madison Square Garden pour assister aux rencontres des New York Knicks de Willis Reed, Walt Fraizier et autre Bill Bradley. C’est donc bien depuis les tribunes qu’il va se forger ses premiers souvenirs du Garden.

Ernie & Bernie les princes du Tennesse

Les années universitaires arriverent et Ernie va exporter ses talents chez les Tennesse Volunteers. Là bas il va former un duo du tonnerre avec un certain Bernard King, lui aussi en provenance de New York, Brooklyn. Le « Ernie & Bernie show » comme on appelait alors leur association.

La version basket du duo de marionnette « Earnie & Bert » qui était populaire à l’époque. Soir après soir ils sont régaler à base d’orgie offensive. Pendant 3 saisons ils termineront avec pas loin de 50pts de moyenne (25 à 26pts pour Bernard, 22 à 25 pts pour Ernie).

Une attaque folle qui va tellement marquer l’histoire du basket universitaire que ESPN leur consacrera même un de leur fameux documentaire 30 for 30. On vous le recommande forcément.

 

Pendant ses années étudiantes Ernie intégrera de nouveau la sélection Américaines lors des Jeux Panaméricains de 1975, puis des Jeux olympiques de Montréal en 1976. 2 compétitions internationales qui lui permettront de décrocher par 2 fois la médaille d’Or. Une équipe Américaine en véritable mission lors de ces Jeux de 1976 car ils devaient laver l’affront de la défaite subie face à l’ennemi Russe victorieux lors des Jeux de Munich en 1972.

Une redeem team avant l’heure en quelque sorte. Mais il n’y aura pas de revanche en finale Olympique car l’équipe Russe se fera battre au stade des demi-finales par la Yougoslavie. Grunfeld profitera toutefois de cet été Olympique pour également la nationalité américaine en 1976.

De bien belles années universitaires donc pour Ernie qui repart du Tennesse à la fin de ses 4 ans avec un véritable ami en la personne de son coéquipier Bernard King que le destin ne va pas séparer longtemps. Et même sans avoir réussi à faire mieux qu’atteindre le premier tour du tournoi NCAA, il va laisser une trace indélébile dans les livres de records de l’université.

Lorsqu’il termine son cursus en 1977, il est alors le meilleur marqueur all-time des Volunteers avec 2249 points et une belle petite moyenne de 22,3pts par match. Ce n’est qu’en 1993 que cette marque sera dépassée par un autre futur Knickerbocker, Mr Allan Houston.

En souvenir de ces belles années, il sera intronisé au Tennessee Sports Hall of Fame en 1987 et son numéro 22 fut retiré par l’université en 2008. Faisant ainsi parti d’un club très restreint composé également d’Allan Houston & Bernard King bien sûr, mais aussi de Dale Ellis.

La dure vie d’une role player

Mais de belles saisons en NCAA ne sont pas pour autant la garantie de belles saisons en NBA. Nombreux sont ceux à ne pas avoir réussi à être aussi performant une fois passé pro. Pour Grunfeld l’aventure Nba débute dans le Wisconsin, chez les Milwaukee Bucks qui vont le sélectionner en 11ème choix de la draft 1977. 3 saisons après le départ de Kareem Abdul-Jabbar, les Bucks cherchent toujours la bonne formule pour redevenir compétitif. Sous les ordres du jeune Don Nelson, coach Nba que depuis la saison 1976, Ernie fait donc une saison rookie dans une équipe très jeune mais en sortie de banc. Evoluant alors dans la conférence Ouest, l’équipe ira tout de même jusqu’à un match 7 de la demi-finale de conférence face aux Denver Nuggets.
Une seconde saison avec les Bucks avec un peu plus de temps de jeu et des stats en progression (10,3pts en 21min), puis au début de la saison 1979 il est envoyé aux Kings de Kansas City. Il y passera 3 saisons, toujours en sortie de banc et avec un temps de jeu proche de la 20aine de minute.
En 1982 il signe en tant que free agent avec les New York Knicks, là où tout avait commencé pour lui et le basket. Toujours en sortie de banc il va enfin pouvoir jouer au Madison Square Garden sous les couleurs de l’équipe qu’il venait supporter avec son père. Même avec un role de remplacant, que demander de mieux?

Et bien il faut croire que le destin peut réserver parfois d’agréable surprise. Car au début de cette même saison 1982 son ancien compère Bernard King arrivé dans le cadre du transfert de Micheal Ray Richardson envoyé aux Golden State Warriors.

Ernie & Bernie sont de nouveau réunis. Mais cette fois-ci c’est bien Bernard seul qui va devoir assurer au scoring pour faire gagner les Knickerbockers. Scorer, Bernard le faisait déjà très avec ses précédentes équipes et sous les ordres de leur nouveau coach Hubie Browns, c’est direct un retour en playoffs (défaite 4-0 en demi-finales de conférence face à Philadelphie).

Des playoffs que les Knicks connaitront encore pendant les saisons suivantes jusqu’à la terrible blessure de Bernard lors de la saison 1984.

 

Mettant un gros coup d’arrêt à l’ascension fulgurante de King et la progression de l’équipe, Ernie tire lui sa révérance à l’âge de 30 ans à la fin de la saison 1985-86, privé de son ami alors en pleine rééducation.

Sans avoir jamais pu retrouver des stats aussi folles que lors de ses années dans le Tennessee, une carrière de role player de 9 saisons Nba pour une peu moins de 700 matchs de saisons régulière et une 40aine de matchs de playoffs. En carrière il termine ainsi avec 7,4pts de moyenne pour temps de jeu moyen de 18 minutes et 17 petites titularisations. Un joueur adroit (lors de sa dernière saison en 1986 il est 3ème de la ligue au pourcentage à 3pts avec 42,6%), réputé pour ses qualités défensives et qui compensait son manque de capacité athlétique par une belle rapidité d’exécution et un excellent QI basket.

Ball is life

Mais Grunfeld n’en a pas vraiment terminé avec le basket et avec les Knicks. Bien conscient qu’il ne pourrait pas faire une grande carrière en Nba sa reconversion ne se fait pas attendre et dès 1986 il rejoint MSG Networks en qualité de commentateur radio. Là pendant 3 saisons il apprend les ficelles du métier de journaliste tout en commentant les rencontres des Knicks.

Puis en 1989, avec Paul Silas et surtout Jeff Van Gundy, il intégre le coaching staff de Stu Jackson qui succède à Rick Pitino sur le banc des New York Knicks.
Un cours passage d’une saison avant d’être nommé dans la direction des Knicks en 1990 en compagnie de Al Bianchi & Dave Checketts. Tout va très vite pour Ernie depuis sa retraite des parquets et dès la saison suivante, en 1991, il est nommé vice-président.

Saison 1991-92 Grunfeld Président, l’an I

Voici notre homme maintenant aux manettes de l’une des plus grosse équipe de la ligue pouvant compter dans ses rangs l’un des meilleurs pivots de l’époque en la personne de Patrick Ewing et un effectif de qualité avec les Oakley, Wilkins, Jackson et autre Kiki Wandeweghe. Ses titres vont continuer d’évoluer pendant ses 8 saisons passées comme dirigeant des Knicks. Passant donc de vice-président en 1991 à vice-président & GM en 1993 puis président & GM en 1996.
Si Grunfeld n’a pas vraiment marqué l’histoire de la franchise en tant que joueur, c’est bien en tant que dirigeant qu’il va exceller. En 1991 l’équipe est talenteuse mais à besoin de passer un cap pour devenir un réel prétendant un titre Nba. Une ville tout entière attend de pouvoir de nouveau célébrer un titre et attend avec impatience de trouver les succésseurs des champions de 1970 & 1973.

Et dès sa prise de fonction en 1971 Ernie va frapper un grand coup sur l’échiquier de la Nba, recrutant ni plus ni moins que l’un des coachs les plus convoités du marché : Patrick James Riley aka Pat Riley

Le Coach-of-the-Year 1990 était libre depuis son départ des Lakers après avoir claqué la porte de la franchise suite à leur élimination en demi-finale de conférence Ouest lors des playoffs 1990(défaite 4-1 par les Phoenix Suns) .

Le coach gominé et inventeur du Showtime des Lakers débarque à Big Apple avec un très gros contrat et prêt à relever un nouveau défis après ses 4 titres obtenus en Californie (en 7 apparitions en finales!).

Aux Knicks ce fut un changement de style radical avec un jeu basé sur une défense de fer dont l’objectif était, comme avait pu le faire par le passé les Detroit Pistons, de venir à bout du grand rival des Chicago Bulls de MJ.

Si Ernie Grunfeld a réussi un coup de maître avec l’arrivée de Pat Riley à l’été 1991, clairement aussi un argument fort pour faire passer Patrick Ewing ses idées de départ, il va également apporter d’importantes retouches à l’effectif pour construire une véritable armada à la conquête du titre. Ca commence par la draft du meneur backup Greg Anthony (1st round, 12th pick), la signature en tant que free agent d’Anthony Mason qui deviendra vite un élément très important dans la rotation de Riley en plus d’être l’un des Knickerbockers les plus charismatique des 90s.  
Mais en 1991 Grunfeld va aussi se montrer très actif sur le marché des transfert. Sa plus belle prise sera l’arrivée du bouillonnant ailier Xavier McDaniel alors dans sa dernière année de contrat aux Phoenix Suns. La contre partie pour l’obtenir fut Jerrod Mustaf, Trent Tucker, un second tour de draft 1992 (Brian Davis) et un second tour de draft 1994 (Anthony Goldwire). Bon quand on vise le titre on se soucie peu des tours de draft…

L’intégration et l’apport du XMan dans le jeu des Knicks fut parfait… du moins au début. Mais ça c’est une autre histoire et on y reviendra plus tard.Pour finir avec les trades importants de Grunfeld lors de cette première saison 1991, il y a aussi le départ du meneur vétéran Maurice Cheeks (34ans) envoyé à Atlanta contre Tim McCormick et surtout un 1er tour de draft 1994 (Charlie Ward). Un ancien All Star libéré plutot car il ne collait pas, plus, au profil de l’équipe et était clairement sur la fin de sa carrière. Il prenda d’ailleur sa retraite en 1993. Un jeune Ward contre un vieillissant Cheeks donc, on peut dire que Grunfeld fut malin sur le coup même si on ne parle pas de joueur de même niveau.

Avec un beau bilan de 51 victoires pour 31 défaites les Knicks sont donc très sérieux à l’approche de la bataille dans la conférence Est dans cette campagne de playoffs 1992. Le premier tour face aux Detroit Pistons est une sorte de passage de relais entre 2 équipes rugueuses qui aimaient jouer physique. Pat Riley et sa bande mette fin à l’époque des Bad Boys en 5 matchs. Mais au tour suivant se dresse la bête noire des Knicks, les Chicago Bulls de Jordan/Pippen/Grant coaché par le Zen Master. La saison précédente ces 2 équipes s’étaient déjà affronté au premier tour et le score de la série fut sans appel avec un 3-0 infligé. Mais en 1992 tout n’est pas si facile pour les Chicagoans. Les Knicks remportent le premier match, à Chicago svp!, envoyant ainsi directement un message aux champions en titre : les Knicks sont prêt pour prendre leur revanche. Les Bulls reprendront vite le contrôle de la série en remportant les games 2 & 3. Egalisation des Knicks au Garden dans le game 4, victoire Bulls dans le game 5 à Chicago, avant une nouvelle victoire des Orange & Bleu dans leur Garden en folie, avec un Ewing blessé mais ultra-motivé les Knicks s’imposent sur le score de 100 à 86.

Tout ce jouera donc dans une Game 7 au Chicago Stadium. Et même si les John Starks, Xavier Mc Daniel, Oakley et bien sûr Patrick Ewing voulaient plus que tout poursuivre leur aventure en playoffs, difficile de resister aux 42 points de Jordan ce soir là.

Saison 1992-93 Grunfeld L’an II, maintenant il faut battre les Bulls

Un nouvel échec en playoffs face aux Bulls mais le rendez-vous est déjà pris pour la saison suivante.
Avec Riley aux manettes et Ewing dans la raquette, les bases de l’équipe sont solides. A l’été 1992 Grunfeld va continuer les retouches pour passer l’obstacle Bulls.

Tout d’abord avec la draft de Hubert Davis (1st round, 20th pick) qui fera une série rookie timide avant de prendre du volume de jeu par la suite, puis avec l’échange pour faire venir le All-Star Rolando Blackman en provenance des Dallas Mavericks contre le 1er tour de draft 1995 (Loren Meyer).

La perte du free agent Xavier McDaniel lors de l’été n’était pas vraiment compensée par cette signature car les joueurs proposaient 2 profils bien différents. Aux Mavs Blackman c’était tout de même entre 18 & 20 points par match. Il arrive donc pour apporter une alternative au scoring au poste d’arrière.

D’autant que les modifications dans le backcourt continuent. Ils laissent un autre free agent en la personne de Gerald Wilkins filer vers Cleveland puis vont mettre en place un échange à 3 équipes où Grunfeld va pouvoir récupérer Doc Rivers, Bo Kimble & Charles Smith des Clippers contre Mark Jackson et leur second tour de draft 1995 (Constantin Popa) . Ils lâchent aussi dans l’affaire leur 1er tour de draft 1993 (Geert Hammink) au Orlando Magic.

Charles Smith 2 saisons auparavant valait un bon petit 20pts/8rbds par matchs, encore un atout pense-t-on alors pour renforcer le poste d’ailier à côté des Oakley et Ewing, alors que Doc Rivers est un meneur d’expérience de 31 ans qui valait encore 15pts par match il y a peu. Ernie Grunfeld qui dirige la construction de l’équipe depuis les bureaux semble comme un poisson dans l’eau avec ce trade à plusieurs équipes. Il vient en l’espace d’un été de reconstruire totalement son backcourt. Un pari risqué mais qui peut s’avérer gagnant. L’avenir le dira.

Une dernière signature avec Herb Williams et en route pour une saison pleine d’ambitions.

60 victoires pour 22 défaites, titre de COY pour Pat Riley et meilleur bilan à l’Est, devant les Bulls qui ne feront « que » 57-25 mais derrière les Phoenix Suns de Charles Barkley à 62-20. Les Knicks auront donc l’avantage du terrain en playoffs s’ils doivent retrouver la bande à Jordan. Et ce qui était attendu arriva. En finale de conférence les Knicks débutent très fort au Garden en remportant les 2 premiers matchs de la série. Un match 2 qui verra même l’une des actions inscries à jamais dans la mémoires des Knicks fans et encore aujourd’hui l’un des plus beau highlights de la Nba des années 90s : The Dunk de Mr John Starks sur Horace Grant ET Michael Jordan. Oui oui regardez bien!

Le moral est alors regonflé à bloc et on se prête même à rêver du côté de New York. Et si 1993 était enfin l’année des Knicks? L’année des finales? L’année du titre? Retour à Chicago pour les 2 matchs suivants et dur retour à la réalité qui égalise assez facilement dans la série (défaite 83 à 103 au game 3 puis 95 à 105 au game 4). Les Knicks doivent vite retrouver leur Garden pour retrouver l’avantage du terrain et reprendre la main dans ces finales de conférence. Un Game 5 nettement plus accroché et dans les ultimes secondes du money time les Knicks sont menés d’un tout petit point, ballon Knicks avec Ewing qui attaque le panier mais bute sur la défense des Bulls. Charles Smith, souvenez-vous la recrue de l’été qui devait apporter du scoring dans la raquette, récupère le précieux ballon… mais ne trouvera jamais la façon de marquer. Une action qui hantera pendant longtemps les Knicks.

Le match 6 à Chicago ne sera qu’une formalité pour les Bulls qui s’imposeront 96 à 88. Finalement 1993 n’était pas encore l’année des Knicks. Fichu Bulls.

Saison 1993-94  Grunfeld L’an III, l’heure du titre a sonné

Lors de l’été 1993 seisme sur la planète Nba avec Michael Jordan qui annonce sa retraite après la perte de son père, James Jordan, lors d’un sordide assassinat en Caroline du Nord.

Par la force des choses l’horizon se dégage pour les Knicks. Ernie Grunfeld fait peu de mouvement à l’intersaison, confiant dans les chances de son équipe. Il renforce toutefois son backcourt avec l’arrivée de Derek Harper en provenance de Dallas contre Tony Campbell et le 1er tour de draft 1997 (John Thomas). L’objectif est de gagner! Et gagner maintenant! Les tours de drafts attendront. Avec Harper au poste de meneur les Knicks obtiennent un joueur d’expérience et qui valait encore entre 17 et 19pts par match dans le Texas jusqu’en 1993. La suite de la saison on la connait tous. Les Knicks vont enfin sortir les Bulls des playoffs (même s’il faudra pas moins de 7 matchs au second tour) et devront également batailler jusqu’à un match 7 au Garden pour se débarrasser des Pacers d’Indiana et de ce diable de Reggie Miller (n’est ce pas Mr Spike Lee?)

Là c’est une finale inédite qui va opposer 2 des pivots les plus forts des 90s, Patrick Ewing vs Hakeem Olajuwon. 2 pivots qui s’étaient déjà affronté en finale lors de leurs années NCAA et qui chassent toujours leur première bague Nba. Sans l’avantage du terrain les Knicks et un formidable John Starks vont jusqu’à mener 3-2 à l’issue du game 5 joué au Garden. 1994 enfin l’année des Knicks? Dans un match 6 joué à Houston ultra décisif les Knicks sont tout proche réaliser l’exploit et décrocher le saint graal. Il leur manquera juste un panier. Et ce n’est vraiment pas passé si loin…

Encore valeureux, mais en manque totale d’adresse (2/18 pour Starks et 0/11 à 3pts) les Knicks devront rendre les armes dans l’ultime match 7 qui va couronner les Rockets.

1994-95 Grunfeld L’an IV, de revanchard à poissard

Encore une fois les Knicks avancent dans leur quête du titre et y sont passé tout proche. A l’été 1994 Ernie Grunfeld apporte que très peu de retouche à l’équipe en dehors de la draft de Monty Williams (1st round, 24th pick) et Charlie Ward (1st round, 26th pick). Au revoir Rolando Blackman qui prenda sa retraite après 2 saisons passées à New York sans avoir le rendement qui pouvait être le sien à Dallas. Comme autre mouvement on notera juste l’arrivé de Doug Christie des Lakers contre les 2nd tour de draft 1997 & 1998. S’il valait une 10aine de points par rencontre à L.A il sera quasi transparent lors de ses 2 bouts de saison à Big Apple.

Cette saison 1994-95 devait permettre aux Knicks de retrouver les finales Nba, surtout encore après un beau bilan de 55 victoires pour 27 défaites (3ème à l’Est). Même s’il fallait se méfier du retour d’un certain Michael Jordan. Finalement c’est les Pacers qui viendront se mettre en traver de la route des Knicks en demi-finales de conférence. Menés 3-1 à l’issue du game 4, les Knicks finissent par se ressaisir d’extrême justesse dans le game 5 (victoire 96-95 au Garden) puis pousseront leur chance jusqu’à un game 7 au Garden après avoir pris le match 6 dans l’Indiana. Mais cette fois-ci c’est Patrick Ewing qui livrait jusque là une grosse performance (29pts/14rbds/5ast/4blks) mais qui va endosser la cape du héro malheureux…

1995-96 Grunfeld L’an V, le coup de Pat

Après ce surprenant échec de 1995 force est de constater que les Knicks n’y arrivent décidement pas. Est-ce la fin d’un cycle? Faut-il chambouler l’effectif? Se lancer dans d’important trade? Ernie Grunfeld devait se poser mille et une question suite à cette nouvelle élimination. Une remise en question d’autant plus nécessaire car lors de cet été 1995 les New York Knicks vont devoir faire face à un important départ. Non il ne s’agit pas du départ de Greg Anthony pour rejoindre la nouvelle franchise des Vancouver Grizzlies lors de l’expension draft. Non le départ qui sonne un véritable coup de tonnerre est celui de Pat Riley. Il avait beau soigner sa coiffure et ses costumes, la première signature d’Ernie annoncera via un fax qu’il quitte la franchise New Yorkaise. Pas classe. Surtout que quelques temps après il s’engage avec le Miami Heat. Un bras de fer s’engage alors entre les 2 franchises. Les Knicks accusant en effet le clan Riley de tampering.

La Nba donnera en partie raison aux Knicks et obtiendront la somme d’un million de dollars et le 1er tour draft du Miami Heat (Walter McCarty) en compensation. Mais le mal est fait. Une rivalité vient de naître avec la franchise de Miami avec Pat Riley comme ennemi publique numéro 1.

Pendant ce temps Ernie doit dénicher un nouveau coach. C’est Don Nelson pour qui il avait joué lors de sa saison rookie aux Bucks qui va obtenir le poste.

Autant le dire tout de suite l’expérience ne sera pas vraiment une réussite puisque Don ne terminera pas la saison. Il sera remplacé par Jeff Van Gundy en mars après un bilan de 34 victoires et 25 défaites.
Cette saison les Knicks diront aussi au revoir à Charles

Smith et Monty Williams envoyé aux Spurs contre Brad Lohaus, J.R. Reid (avant de partir jouer au Paris Basket Racing en 1997) et un 1er tour de draft 1996 (John Wallace). Exit aussi Doug Christie et Herb Williams qui partent pour le Nord et les Toronto Raptors contre Victor Alexander, Willie Anderson et du cash.

Une saison de transition un peu forcée qui se termine une fois de plus en playoffs contre les Chicago Bulls auteurs de leur saison record à 72-10. Une sortie 4-1 en demi-finales de conférence et l’heure des grands changements arrive. Ernie Grunfeld doit passer à l’action car l’équipe arrive à la fin d’un cycle.

1996-97 Grunfeld L’an VI, beat the Heat

Lors de l’été 1996 décide de miser sur le jeune Allan Houston. Un ancien Tennessee Volunteers comme Ernie, ça a peut-être joué au moment des négociations. Houston sortait tout juste de son contrat rookie avec les Pistons et préféra tout de suite un avenir aux Knicks à son duo prometteur avec Grant Hill à Motor City. Chris Childs, Buck Williams, Scott Brooks et Herb Williams alors agents libres s’engageront également avec les Knicks.
Mais l’autre gros changement de cet été 96 fut le trade qui permis aux Knicks de récupérer Larry Johnson des Charlotte Hornets contre l’un des chouchoux du Garden, et accessoirement le 6th man of the Year 1995 à savoir Anthony Mason (Brad Lohaus fut également inclus dans le deal mais plus pour équilibrer les contrats…).

Ce changement devait permettre aux Knicks de s’armer un peu plus dans la raquette en récupérant un puissant PF qui tournait à plus de 20pt et 8rds par match avec les Hornets. Mais sans le savoir ce n’est plus tout à fait le même joueur que les Knicks vont récupérer, les soucis de santé rattaperont rapidement Grandmama. Toutefois toujours utile d’avoir une vieille connaissance d’Alonzo Mourning dans ces rangs quand on doit affronter le Heat…

Enfin pour finir Hubert Davis fut envoyé aux Toronto Raptors contre un 1er tour de draft 1997 (John Thomas).

Les Knicks nouvelle formule, avec John Starks repositionné en sortie de banc derrière Houston (6th man of the year lors de cette saison) fonctionnent plutôt bien. Un beau bilan de 57 victoires pour 25 défaites et des playoffs 97 en forme de retrouvailles. 3-0 contre les Hornets d’Anthony Mason au premier tour puis la confrontation face au Miami Heat en demi-finales de conférence. La série sent forcément la poudre. Les matchs sont accrochés, ça joue dur, beaucoup de fautes techniques, les scores sont serrés et les Knicks mènent 3-1 lorsqu’ils se déplacent à Miami pour le match 5. Et ce qui devait arriver arriva :

Cette bagarre en fin de rencontre laissera des traces puisque de nombreux joueurs (surtout des Knicks!) seront sanctionnés par la ligue en application de son réglement pour s’être levés. Accusés levez vous! Patrick Ewing, Allan Houston, Charlie Ward, John Starks et Larry Johnson vont recevoir un match de suspension sur les 2 rencontres possibles de la fin de cette série. Côté Heat seul P.J. Brown va être suspendu pour 2 matchs. Pour ne pas paraître trop sévère la ligue permet d’étaler la peine des Knicks.
Ewing, Houston & Ward vont louper le Game 6 au Garden (défaite 95 à 90) et c’est John Starks et Larry Johson qui louperont le Game 7 à Miami. Qui se solde par une nouvelle défaite des Knicks. Le Heat vient de remonter un déficit 3-1 et vont ainsi priver les Knicks d’une finale de conférence face aux Bulls. Encore aujourd’hui on peut se demander ce quel destin aurait pu connaitre ces Knicks de 1996-97 sans cet incident lourdement sanctionné. Pas de quoi calmer la rivalité avec le Heat.

1997-98 Grunfeld L’an VII, beat the Heat

Pour la saison suivante on prend quasiment les mêmes et on recommence.

Les mouvements de l’été seront surtout des seconds couteux. Pour Grunfeld les devoirs de vacances consisteront à mettre en place un trade à 3 équipes pour récupérer ce bon vieux Chris Dudley en provenance de Portland et récupérer le 1er tour de draft 2000 des raptors (Quentin Richardson) contre John Wallace envoyé au Canada et leur 1er tour de draft 1998 (Bryce Drew) donné aux Blazers.

Au revoir aussi Scott Brooks, Dontae’ Jones, Walter McCarty et John Thomas qui partent à Boston pour récupérer Chris Mills et 2 seconds tours de drafts 1998 (DeMarco Johnson) et 2000 (Lavor Postell). Un Chris Mills qui avait signé comme free-agent aux Celtics mais qui n’aura donc pas le temps de porter la tunique verte. L’ailier valait alors entre 12 et 15pts par matchs avant d’arriver à New York où il ne fera qu’un passage éclair.

La saison 1997-98 est plus difficile que la précédente avec un bilan tout juste équilibré de 43 victoire pour 39 défaites. Ewing est toujours le leader statistique des Knicks mais à 35 ans sa fenêtre pour décrocher une bague commence à se refermer et il surtout il se blesse en décembre (luxation osseuse au poignet droit) ce qui va lui faire manquer un très grosse partie de la saison (seuleument 26 matchs joués).

Courant de saison Ernie conclut un trade avec les Sixers pour récupérer le vétéran Terry Cummings (36 ans) bien loin du niveau qui était le sien lors de ses belles années à Milwaukee.

Les Knicks se qualifient tout de même pour les playoffs et en terminant 7ème évitent au premier tour les Bulls à la poursuite de leur second threepeat… pour au final retrouvé le Miami Heat. Le numéro 2 de l’Est contre le numéro 7, même s’il y a un contentieux entre ces 2 équipes on ne donne pas cher de la peaux des Knicks dans ces playoffs 98.

Surtout que Patrick Ewing va manquer à l’appel sur l’ensemble de la série car pas encore remis de sa blessure.

Tout ceci s’annonce encore une fois musclés, les Knicks ne vont rien lâcher, vont continuer à se battre pour éliminer Miami… Et en parlant de se battre, dans le game 4 de la série :

Encore un incident entre ces 2 équipes mais l’implication du coach Jeff Van Gundy restera une image marquante/folle qui symbolise tellement la rivalité de l’époque. Encore une fois la Nba va devoir punir. Faites entrez les accusés! Alonzo Mourning et Larry Johnson à l’origine de la bagarre seront suspendus pour 2 rencontres alors que Chris Mills qui a bien fait de venir aux Knicks va prendre 1 match de suspension. Mais cette fois, toujours à Miami, dans un game 5 décisif (à cette époque le 1er tour se jouait encore au meilleur des 5 rencontres) avec un John Starks qui retrouve alors une place dans le starting five, les Knicks prennent rapidement les devants. Un Run du Heat vient faire douter tout le monde mais c’est bien les Knicks qui vont finir par s’imposer et envoyer Miami en vacances.
Jeff Van Gundy tient sa revanche sur Pat Riley, sur le Heat et accessoirement sur son frère Stan.
La suite de l’aventure des Knicks dans ces playoffs 1998 sera malheureusement de courte durée. Même s’ils pourront compter sur le retour d’Ewing dans le match 2 de la série face aux Pacers, Indiana était vraiment trop fort pour eux. Elimination en demi-finale de conférence sur le score de 4-1.
New York n’aura pas démérité dans cette saison 97-98 mais les éléments clés de l’effectif sont vieillissant et force est de constaté que depuis la finale 94 ils n’ont plus passé le stade des demi-finale de l’Est. Ewing, Oakley et les Knicks ne recroiseront plus jamais la route des Chicago Bulls de Jordan en playoffs…

1998-99 Grunfeld L’an VIII, 99 problems…

Ernie Grunfeld doit faire face à de nombreux choix pour la suite de la direction qu’il faut donner aux Knicks. Que faire d’Ewing qui semble sur la voie du déclin? D’Oakley qui à 34 ans arrive dans la dernière saison de son contrat? De Starks qui semble de moins en moins impliqué? Du coach? D’autant plus qu’une rumeur portant le nom de Phil Jackson commence à naitre du côté de New York…

 Bonjour les prises de tête et pour ne rien arranger à la situation déjà bien complexe, la Nba va connaître son premier lockout à partir du 1er juillet 1998. Avec ni plus ni moins que Patrick Ewing comme président de l’association des joueurs à cette époque.

Un accord sera finalement trouvé le 20 janvier 1999 et la saison 1998-1999 ne reprendra finalement que le 5 février 1999.

Ernie aura tout de même le temps de placer un trade juste avant cette interruption. Et pas n’importe quel trade puisqu’après s’être séparé d’Anthony Mason c’est au tour cette fois-ci de Charles Oakley de faire ces valises, direction le Canada et les Toronto Raptors pour aller jouer au bodyguard du nouveau Jordan aka Vince Carter. Et si broulle entre le Oak et les Knicks venait finalement de ce trade? On ne saura jamais vraiment.

En retour de ce trade les Knicks récupère le jeune pivot Marcus Camby (2nd choix de la draft 1996) qui est destiné à prendre la relève du grand Patrick Ewing dans l’avenir et dans un premier temps à le faire souffler quelques précieuses minutes.

La rénovation est bien en marche chez les Knickerbockers et elle va continuer de heurter les fans qui voient ainsi partir les uns après les autres les guerriers qu’ils ont encouragés pendant de nombreuses saisons au Garden.

Le 21 janvier 1999, soit juste après la fin du lockout Grunfeld trade John Starks accompagné de Terry Cummings & Chris Mills aux Golden State Warriors contre Latrell Sprewell.

Sprewell qui purgeait alors la plus lourde suspension de la ligue (initialement prévue à 82 matchs puis réduite à 68) après avoir tenté d’etrangler son coach PJ Carlesimo lors d’un entraînement.

Un pari très risqué et un échange très loin d’être populaire à Big Apple. Mason, Oakley et maintenant Starks, personne n’est intouchable aux yeux de Grunfeld mais si les résultats ne sont pas au rendez-vous c’est bien son poste aussi qu’il pourrait perdre. Et ce n’est pas les signatures de Kurt Thomas ou Dennis Scott comme free agent qui vont servir de garantie dans cette tentative de reconquête de la conférence Est.

Le début d’exercice 1999 est d’autant plus compliqué qu’après à peine de match joué avec les Knicks, et après sa longue période sans compétition, Latrell Sprewell se blesse (fracture de stress au talon droit). Verdict du médecin : 6 semaines d’interruption. On a connu mieux comme intégration.

Avec un effectif très largement remodelé, Jeff Van Gundy peine à trouver la bonne formule entre un pivot veillisant et de jeunes joueurs qui ne demandent qu’à courir. Après un démarrage plus que poussif mais des victoires qui les remettent dans le positif, le retour de Sprewell est un nouveau casse tête pour JVG qui doit une fois de plus revoir ses rotations.

Mais à l’approche de la tradedeadline un important va arriver en Nba. Stephon Marbury, l’enfant prodige de Big Apple exilé dans le froid du Minnesota et qui déclarait vouloir plus que tout retrouver New York, atterit du côté de New York. Du côté seulement puisque c’est les New Jersey Nets qui vont réussir ce trade. Pendant ce temps Grunfeld n’était semble-t-il pas sur le coup mais plus préoccupé par la prolongation de contrat de Marcus Camby.

Un Camby très clairement sous utilisé par le coach. Début de tension entre Grunfeld et Van Gundy qui même si travaillent ensemble depuis plusieurs années ne semble pas filer le grand amour. Le reste de la saison va malheureusement confirmé de sentiment et la situation va continuer de se dégrager au rythme des défaites et mauvais résultats des Knicks.

En coulisse Grunfeld tente d’avoir la tête de Jeff laissant entendre que le coach n’a plus le soutien de son vestiaire. Mais dans cette explosive dans le front office des Knicks, Dave Checketts le General Manager de l’époque va prendre le parti de Van Gundy, persuadé qu’un changement de coach à ce moment de la saison ne sera pas la solution aux problèmes de l’équipe, et que les nombreuses blessures étaient plus responsables du mauvais bilan sportif que le tactitien.

Ewing qui s’est encore blessé dans la saison va prendre lui aussi parti pour son coach alors que les Knicks manquent totalement de régularité et luttent pour arracher coûte que coûte leur place en playoffs.

Face aux rumeurs non dissipées et toujours insistantes sur l’arrivée de Phil Jackson, le GM recadre tout le monde et rassure Ewing sur l’avenir de Van Gundy comme coach des Knicks. A trop vouloir un changement de coach qui n’avait finalement pas perdu la confiance de ses joueurs, Ernie Grunfeld s’est lui-même coupé du reste de l’équipe.

Beaucoup pensaient que les têtes finiraient par tomber à l’issue de la saison, après avoir loupé les playoffs au pire ou après une rapide sortie au premier tour. Grunfeld, Checketts, Van Gundy tout le monde semblait en sursis jusqu’à la fin de ce périlleux exercice 1999.

Mais contre toute attente la décision tombe à quelques matchs de la fin de la saison régulière alors que la qualification pour les playoffs est toujours possible. Les New York Knicks se séparent d’Ernie Grunfeld.

Après 8 saisons passées à la direction de la franchise l’aventure s’arrête là. This is the end!
Jeff Van Gnundy est libéré de ces tensions internes pour se consacrer complètement à ce dernier run qui doit envoyer les Knicks en post-season. Il obtient ainsi lui aussi un sursis qui en cas d’échec pourrait également lui couter son poste.
Au moment de l’éviction d’Ernie, officiellement non viré mais passé à un poste de « consultant spécial », les Knicks étaient tout juste 8ème à l’Est avec un bilan de 21 victoires pour 21 défaites. Ils termineront la saison avec 27 victoires pour 23 défaites et valideront ainsi leur place en playoffs juste devant les Charlotte Hornets (26-24) en allant notamment remporter un succès plus qu’important au Miami Heat en toute fin de saison régulière. La suite de l’histoire 1999 et de la formidable épopée en playoffs malheureusement Ernie Grunfeld ne pourra pas la vivre avec les Knicks. Lui qui, à l’execption de Patrick Ewing avait recruté l’ensemble des Knickerbockers, coach compris, ne pourra finalement pas retrouver le parfums des Nba Finals, après celles de 1994.

Young Buck

Si après ces finales perdues de 1999 il lui fut proposé de revenir dans l’organisation de la franchise comme General Manager, signe tardif d’une reconnaissance du travail accompli, il préfera définitivement tourner la page New Yorkaise. Mais avec son talent et son expérience il ne resta pas longtemps sans emploi. Dès août 1999 il acceptera un poste de General Manager aux Milwaukee Buck, la franchise qui l’avait drafté. Durant son passage aux Bucks il profitera même de l’occasion pour signer Anthony Mason & Greg Anthony. Comme quoi le monde est parfois petit en Nba.

Washington DC, la ville des présidents

En 2003 il part pour la ville des présidents, la capitale fédérale et s’engage avec les Washington Wizards. Encore une fois sa loyauté et ses compétences vont lui valoir pas mois de 16 ans dans ses fonctions devenant ainsi le second plus long mandat de l’histoire de la franchise de Washington. Là il va faire venir les Gilbert Arenas, Antawn Jamison ou encore Caron Butler. Puis il sera également là au moment des drafts de John Wall ou Bradley Beal entre autre.

De belles saisons régulières et quelques séries prometteuses en playoffs avant que n’arrive des problèmes de blessures et l’énorme contrat (171M$/4ans) de John Wall qui aujourd’hui, associé à de mauvais résultats, bloquent l’avenir de la franchise. Tenu responsable de la situation actuelle de la franchise c’est en Avril 2019 qu’il est remercié par les Wizards.

Aujourd’hui agé de 65 ans il n’a pas encore retrouvé d’autre poste à leur où nous écrivons ces lignes.
Il reste toutefois l’architecte en chef responsable de la construction des Knicks des années 1990s. Devant gérer le prime de l’époque Ewing puis la transition vers la génération de 1999. Pendant ses 8 saisons comme dirigeant à New York, en plus d’avoir pu atteindre 2 fois les Nba finals (allez on lui compte aussi celles de 1999), il termine avec le bilan de 397 victoires en saison régulière pour 227 losses (63,6%) et un très beau bilan de 61 victoires pour 44 défaites en playoffs.

Décidement un parcours hors norme pour ce gamin venant de Roumanie, New Yorkais d’adoption, star universitaire dans le Tennessee, role player en Nba avant de devenir l’un de tous meilleurs, si ce n’est LE meilleur dirigeant que les Knicks ont pu connaître.

Et si vous voulez en apprendre d’avantage sur Ernie quelques articles :
Ernie Grunfeld Bio
Ernie’s odyssey par le washingtontimes.com
‘Bernie and Ernie’ Highlights Friendship
Knicks 1999 des portes de l’enfer à celles du paradis par trashtalk.co
Enfin la liste de l’ensemble des présidents des New York Knicks :

Rk Executive Nb Season Start End Remarquable Draft, Signature & Trade
1 Ned Irish 11 1946 1957 1946: Joe Lapchick (HC)
1949: Draft Dick McGuire (1st round, 8th pick)
1956: Vince Boryla (HC)
2 Fred Podesta 3 1957 04/01/1960 1959: Carl Braun (HC)
3 Vince Boryla 1 04/01/1960 08/05/1961 1961: Eddie Donovan (HC)
4 Fred Podesta 4 08/05/1961 03/01/1965 1965: Harry Gallatin (HC)
5 Eddie Donovan 5 03/01/1965 09/03/1970 1965: Draft Bill Bradley (1st round, 2nd pick)
1965: Dick McGuire (HC)
1966: Draft Cazzie Russell (1st round, 1st pick)
1967: Draft Walt Frazier (1st round, 5th pick) & Phil Jackson (2nd round, 17th pick)
1968: Traded Walt Bellamy to the Detroit Pistons for Dave DeBusschere.
6 Red Holzman 5 09/03/1970 15/04/1975 1971: Traded Cazzie Russell to the San Francisco Warriors for Jerry Lucas.
7 Eddie Donovan 7 15/04/1975 20/05/1982
attention gros moves
1977: Willis Reed (HC)
1977: Signed Jim Cleamons and sent Walt Frazier to the Cleveland Cavaliers
1978: Traded Phil Jackson to the New Jersey Nets for a 1978 1st round draft pick and a 1979 1st round draft pick (Vinnie Johnson).
1978: Draft Micheal Ray Richardson (1st round, 4th pick)
1978: Red Holzman (HC)
1979: Traded Spencer Haywood to the New Orleans Jazz for Joe Meriweather.
1979: Traded Bob McAdoo to the Boston Celtics for Tom Barker, a 1979 1st round draft pick (Bill Cartwright), a 1979 1st round draft pick (Larry Demic) and a 1979 1st round draft pick (Sly Williams).
1982: Hubie Brown (HC)
8 Dave DeBusschere 4 20/05/1982 03/01/1986 1982: Signed Ernie Grunfeld
1982: Traded Micheal Ray Richardson to the Golden State Warriors for Bernard King
1985: Draft Patrick Ewing (1st round, 1st pick), Gerald Wilkins (2nd round, 47th pick)
9 Gordon Stirling 1 03/01/1986 20/04/1987 1986: Draft Kenny Walker (1st round, 5th pick)
1986: Traded a 1987 1st round draft pick (Scottie Pippen) and a 1990 2nd round draft pick (Steve Henson) to the Seattle SuperSonics for Gerald Henderson and a 1987 1st round draft pick (Mark Jackson).
1986: Fired Hubie Brown (HC) Bob Hill as Interim (HC)
10 Al Bianchi 4 08/07/1987 01/03/1991 1987: Hired Rick Pitino (HC)
1988: Traded Bill Cartwright, a 1988 1st round draft pick (Will Perdue) to the Chicago Bulls for Charles Oakley, a 1988 1st round draft pick (Rod Strickland)
1990: Traded Rod Strickland to the San Antonio Spurs for Maurice Cheeks.
1990: Signed John Starks as an unrestricted free agent.
11 Dave Checketts 1 01/03/1991 23/04/1991
12 Ernie Grunfeld 8 23/04/1991 21/04/1999 voir plus bas
13 Dave Checketts 1 21/04/1999 10/08/1999 1999: Signed John Wallace as a free agent
14 Scott Layden 5 10/08/1999 22/12/2003
attention gros trades
2000: 4-team trade, the New York Knicks traded Patrick Ewing to the Seattle SuperSonics; the New York Knicks traded Chris Dudley and a 2001 1st round draft pick (Jason Collins) to the Phoenix Suns; the Los Angeles Lakers traded Travis Knight, Glen Rice and a 2001 1st round draft pick (Jamaal Tinsley) to the New York Knicks; the Phoenix Suns traded Luc Longley to the New York Knicks; the Seattle SuperSonics traded Emanual Davis, Greg Foster, Horace Grant and Chuck Person to the Los Angeles Lakers; and the Seattle SuperSonics traded Lazaro Borrell, Vernon Maxwell, Vladimir Stepania, a 2001 2nd round draft pick (Eric Chenowith), a 2001 2nd round draft pick (Michael Wright was later selected) and a 2002 1st round draft pick (Kareem Rush) to the New York Knicks.
2001: Traded Chris Childs and a 2002 1st round draft pick (Kareem Rush) to the Toronto Raptors for Muggsy Bogues and Mark Jackson.
2001: 3-team trade, the New York Knicks traded Glen Rice to the Houston Rockets; the New York Knicks traded Muggsy Bogues to the Dallas Mavericks; the Dallas Mavericks traded Kyle Hill to the Houston Rockets; the Dallas Mavericks traded Howard Eisley to the New York Knicks; and the Houston Rockets traded Shandon Anderson to the New York Knicks. Dallas also received a trade exception from Houston.
2002: Draft Nenê (1st round, 7th pick)
2002: Traded Marcus Camby, Nenê and Mark Jackson to the Denver Nuggets for Antonio McDyess, Frank Williams and a 2003 2nd round draft pick (Maciej Lampe).
2003: Traded Jeff Van Gundy (coach) to the Houston Rockets for a 2005 2nd round draft pick (Dijon Thompson).
2003: 4-team trade, the New York Knicks traded Latrell Sprewell to the Minnesota Timberwolves; the Atlanta Hawks traded Glenn Robinson and a 2006 2nd round draft pick (Daniel Gibson) to the Philadelphia 76ers; the Minnesota Timberwolves traded Terrell Brandon to the Atlanta Hawks; the Minnesota Timberwolves traded Marc Jackson to the Philadelphia 76ers; the Philadelphia 76ers traded Randy Holcomb and a 2007 1st round draft pick to the Atlanta Hawks; and the Philadelphia 76ers traded Keith Van Horn to the New York Knicks. Atlanta did not receive the 1st round draft pick from Philadelphia because it was lottery protected; they received cash instead.
2003: Signed Dikembe Mutombo as a free agent
15 Isiah Thomas 5 22/12/2003 02/04/2008
attention gros trades
2004: Traded Howard Eisley, Maciej Lampe, Antonio McDyess, Charlie Ward, Milos Vujanic, a 2004 1st round draft pick (Kirk Snyder) and a 2010 1st round draft pick (Gordon Hayward) to the Phoenix Suns for Anfernee Hardaway, Stephon Marbury and Cezary Trybański.
2004: 3-team trade, the New York Knicks traded Keith Van Horn to the Milwaukee Bucks; the New York Knicks traded Michael Doleac and a 2005 2nd round draft pick (Ronny Turiaf) to the Atlanta Hawks; the Atlanta Hawks traded Nazr Mohammed to the New York Knicks; the Milwaukee Bucks traded Joel Przybilla to the Atlanta Hawks; and the Milwaukee Bucks traded Tim Thomas to the New York Knicks.
2004: Signed Vin Baker as a free agent.
2004: Draft Trevor Ariza (2nd round, 43rd pick)
2004: Traded Othella Harrington, Dikembe Mutombo, Cezary Trybański and Frank Williams to the Chicago Bulls for Jamal Crawford and Jerome Williams.
2005: Traded Vin Baker, Moochie Norris and a 2006 2nd round draft pick (Steve Novak was later selected) to the Houston Rockets for Maurice Taylor.
2005: Traded Jamison Brewer and Nazr Mohammed to the San Antonio Spurs for Malik Rose, a 2005 1st round draft pick (David Lee) and a 2006 1st round draft pick (Mardy Collins).
2005: Draft Channing Frye (1st round, 8th pick), David Lee (1st round, 30th pick)
2005: Traded Kurt Thomas and Dijon Thompson to the Phoenix Suns for Quentin Richardson, Nate Robinson
2005: Signed Jerome James as a free agent.
2005: Traded Jermaine Jackson, Mike Sweetney, Tim Thomas, a 2006 1st round draft pick (LaMarcus Aldridge), a 2007 1st round draft pick (Joakim Noah), a 2007 2nd round draft pick (Kyrylo Fesenko) and a 2009 2nd round draft pick (Jon Brockman) to the Chicago Bulls for Eddy Curry, Antonio Davis and a 2007 1st round draft pick (Wilson Chandler).
2005: Signed Matt Barnes as a free agent.
2006: Traded Antonio Davis to the Toronto Raptors for Jalen Rose and a 2006 1st round draft pick (Renaldo Balkman).
2006: Traded Trevor Ariza and Anfernee Hardaway to the Orlando Magic for Steve Francis.
2006: Signed Jared Jeffries as a free agent.
2007: Draft Wilson Chandler (1st round, 23rd pick)
2007: Traded Steve Francis and Channing Frye to the Portland Trail Blazers for Dan Dickau, Fred Jones and Zach Randolph.
16 Donnie Walsh 3 02/04/2008 30/06/2011
attention gros trades
2008: Mike D’Antoni (HC)
2008: Draft Danilo Gallinari (1st round, 6th pick)
2008: Traded Mardy Collins and Zach Randolph to the Los Angeles Clippers for Cuttino Mobley and Tim Thomas.
2008: Traded Jamal Crawford to the Golden State Warriors for Al Harrington.
2009: Traded Jerome James, Anthony Roberson and Tim Thomas to the Chicago Bulls for Larry Hughes.
2009: Draft Jordan Hill (1st round, 8th pick)
2009: Traded Quentin Richardson and cash to the Memphis Grizzlies for Darko Miličić.
2010: 3-team trade, the New York Knicks traded Larry Hughes to the Sacramento Kings; the New York Knicks traded Jordan Hill, Jared Jeffries and a 2012 1st round draft pick (Royce White) to the Houston Rockets; the Houston Rockets traded Tracy McGrady to the New York Knicks; the Houston Rockets traded Joey Dorsey and Carl Landry to the Sacramento Kings; the Sacramento Kings traded Hilton Armstrong and Kevin Martin to the Houston Rockets; and the Sacramento Kings traded Sergio Rodríguez to the New York Knicks. Houston had the option to swap 1st round draft picks with New York in 2011 but did not do so.
2010: Traded a 2012 2nd round draft pick to the Phoenix Suns for Amar’e Stoudemire. Phoenix also received a trade exception from New York. Phoenix did not receive the 2nd round draft pick because it was top 55 protected.
2010: Traded David Lee to the Golden State Warriors for Kelenna Azubuike, Anthony Randolph, Ronny Turiaf, a 2012 2nd round draft pick (Quincy Miller) and a 2013 2nd round draft pick (Romero Osby).
2010: Signed Raymond Felton as a free agent.
2010: Signed Timofey Mozgov as a free agent.
2011: 3-team trade, the New York Knicks traded Eddy Curry, Anthony Randolph and cash to the Minnesota Timberwolves; the New York Knicks traded Wilson Chandler, Raymond Felton, Danilo Gallinari, Timofey Mozgov, cash, a 2012 2nd round draft pick (Quincy Miller), a 2013 2nd round draft pick (Romero Osby), a 2014 1st round draft pick (Dario Šarić) and a 2016 1st round draft pick (Jamal Murray) to the Denver Nuggets; the Denver Nuggets traded a 2015 2nd round draft pick (Richaun Holmes) to the Minnesota Timberwolves; the Denver Nuggets traded Carmelo Anthony, Renaldo Balkman, Chauncey Billups, Anthony Carter, Shelden Williams and a 2016 1st round draft pick (Jakob Pöltl) to the New York Knicks; the Minnesota Timberwolves traded Kosta Koufos to the Denver Nuggets; and the Minnesota Timberwolves traded Corey Brewer to the New York Knicks. (Nuggets acquired right to swap 2016 1st-Rd picks with Knicks) (Nuggets acquired right to swap 2016 1st-Rd picks with Knicks)
2011: Signed Jared Jeffries as a free agent.
2011: Draft Iman Shumpert (1st round, 17th pick)
17 Glen Grunwald 2 30/06/2011 26/09/2013
attention gros trades
3-team trade, the New York Knicks traded Ronny Turiaf, cash and a 2013 2nd round draft pick (Arsalan Kazemi) to the Washington Wizards; the New York Knicks traded Andy Rautins to the Dallas Mavericks; the Dallas Mavericks traded Tyson Chandler, Ahman Nivins and Georgios Printezis to the New York Knicks; the Dallas Mavericks traded a 2012 2nd round draft pick (Darius Miller) to the Washington Wizards; and the Washington Wizards traded a 2012 2nd round draft pick to the Dallas Mavericks. (top-55 protected, not conveyed) Dallas also received a trade exception from New York. Dallas did not receive the 2nd round draft pick from Washington because it was top 55 protected.
2011: Signed Mike Bibby, Baron Davis, Steve Novak & Jeremy Lin as a free agent.
2012: Signed J.R. Smith as a free agent.
2012: Appointed Mike Woodson (HC)
2012: Traded Toney Douglas, Josh Harrellson, Jerome Jordan, a 2014 2nd round draft pick (Nick Johnson) and a 2015 2nd round draft pick (Montrezl Harrell) to the Houston Rockets for Marcus Camby.
2012: Signed Jason Kidd as a free agent.
2012: Traded Dan Gadzuric, Jared Jeffries, Kostas Papanikolaou, Georgios Printezis, cash and a 2016 2nd round draft pick (Chinanu Onuaku) to the Portland Trail Blazers for Raymond Felton and Kurt Thomas.
2012: Signed Pablo Prigioni, Chris Copeland & Ronnie Brewer as a free agent
2013: Signed Kenyon Martin & Quentin Richardson
2013: Draft Tim Hardaway Jr. (1st round, 24th pick)
2013: Traded Marcus Camby, Steve Novak, Quentin Richardson, a 2014 2nd round draft pick (Xavier Thames), a 2016 1st round draft pick (Jakob Pöltl) and a 2017 2nd round draft pick (Jonah Bolden) to the Toronto Raptors for Andrea Bargnani.
18 Steve Mills 1 26/09/2013 18/03/2014 2014: Hired Phil Jackson as Team President
19 Phil Jackson 3 18/03/2014 28/06/2017
attention gros trades
2014: Signed Shannon Brown & Lamar Odom
2014: Derek Fisher (HC)
2014: Traded Tyson Chandler and Raymond Felton to the Dallas Mavericks for José Calderón, Samuel Dalembert, Wayne Ellington, Shane Larkin, a 2014 2nd round draft pick (Thanasis Antetokounmpo) and a 2014 2nd round draft pick (Cleanthony Early).
2014: Signed Carmelo Anthony to a multi-year contract.
2015: 3-team trade, the New York Knicks traded Iman Shumpert and J.R. Smith to the Cleveland Cavaliers; the Cleveland Cavaliers traded Lou Amundson, Alex Kirk and a 2019 2nd round draft pick (Carsen Edwards) to the New York Knicks; the Cleveland Cavaliers traded Dion Waiters to the Oklahoma City Thunder; the Oklahoma City Thunder traded a 2016 1st round draft pick (Furkan Korkmaz) to the Cleveland Cavaliers; and the Oklahoma City Thunder traded Lance Thomas to the New York Knicks.
2015: Signed Langston Galloway
2015: Traded Pablo Prigioni to the Houston Rockets for Alexey Shved, a 2017 2nd round draft pick (Ognjen Jaramaz) and a 2019 2nd round draft pick (Kyle Guy).
2015: Draf Kristaps Porziņģis (1st round, 4th pick)
2015: 3-team trade, the New York Knicks traded Tim Hardaway Jr. to the Atlanta Hawks; the Atlanta Hawks traded Jerian Grant to the New York Knicks; the Atlanta Hawks traded Kelly Oubre Jr. to the Washington Wizards; and the Washington Wizards traded a 2015 1st round draft pick (Jerian Grant) and a 2019 2nd round draft pick (Cody Martin) to the Atlanta Hawks. (Atlanta also receives two future 2nd round picks from Washington)
2015: Signed Arron Afflalo, Robin Lopez, Derrick Williams, Kyle O’Quinn & Kevin Séraphin
2016: Appointed Kurt Rambis as Interim (HC)
2016: Jeff Hornacek (HC)
2016: Traded José Calderón, Jerian Grant and Robin Lopez to the Chicago Bulls for Justin Holiday, Derrick Rose and a 2017 2nd round draft pick (Damyean Dotson).
2016: Signed Joakim Noah, Brandon Jennings, & Courtney Lee.
20 Steve Mills 3 28/06/2017 04/02/2020
attention gros trades
2017: Signed Tim Hardaway Jr. to a multi-year contract.
2017: Signed Michael Beasley.
2017: Traded Carmelo Anthony to the Oklahoma City Thunder for Enes Kanter, Doug McDermott and a 2018 2nd round draft pick (Mitchell Robinson).
2017: Signed Trey Burke.
2018: 3-team trade, the New York Knicks traded a 2018 2nd round draft pick (Justin Jackson) to the Denver Nuggets; the New York Knicks traded Doug McDermott to the Dallas Mavericks; the Dallas Mavericks traded Devin Harris to the Denver Nuggets; the Denver Nuggets traded a 2018 2nd round draft pick (Shake Milton) to the Dallas Mavericks; and the Denver Nuggets traded Emmanuel Mudiay to the New York Knicks.
2018: David Fizdale (HC)
2018: Draft Kevin Knox (1st round, 9th pick) and Mitchell Robinson (2nd round, 36th pick)
2019: Traded Trey Burke, Tim Hardaway Jr., Courtney Lee and Kristaps Porziņģis to the Dallas Mavericks for DeAndre Jordan, Wesley Matthews, Dennis Smith Jr., a 2021 1st round draft pick and a 2023 1st round draft pick. (Top-10 protected)
2019: Draft RJ Barrett (1st round, 3rd pick)
2019: Signed Julius Randle, Taj Gibson, Bobby Portis, Wayne Ellington, Elfrid Payton, Reggie Bullock & Marcus Morris as a free agent.
21 Scott Perry 1 04/02/2020 02/03/2020 2020: 3-team trade, the New York Knicks traded Marcus Morris to the Los Angeles Clippers; the Los Angeles Clippers traded Maurice Harkless, a 2020 1st round draft pick, a 2021 1st round draft pick and a 2021 2nd round draft pick to the New York Knicks; the Los Angeles Clippers traded Jerome Robinson to the Washington Wizards; the Washington Wizards traded Isaiah Thomas to the Los Angeles Clippers; and the Washington Wizards traded Issuf Sanon to the New York Knicks. (2021 second-round pick is DET’s pick.) (2021 first-round pick is right to swap with LAC’s first-round pick, top-4 protected)
22 Leon Rose 02/03/2020 present

G aussi comme : Guerin, Richie Gallatin, Harry Gallinari, Danilo … back