Kevin Knox, la dernière chance ?

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Qu’elle semble loin l’époque où Kevin Knox, un soir de juillet 2018 durant la Summer League de Las Vegas, détruisait la défense des Hawks et éblouissait les fans des Knicks à coup de dunks rageurs et de tirs du périmètre. Aujourd’hui, plus de 3 ans après sa draft, le produit issu de la fac de Kentucky se retrouve déjà à un carrefour de sa (très) jeune carrière.

Un début de carrière sous le signe… de l’instabilité

Sélectionné par les Knicks en 9ème position de la draft 2018, devant notamment le chouchou de la fanbase à l’époque, Mikal Bridges, mais aussi et surtout son coéquipier chez les Wildcats Shai Gilgeous-Alexander, le longiligne ailier n’a jamais réussi à s’imposer dans les plans de la franchise.
Pour sa défense, le contexte dans lequel il débutait sa carrière était assez laborieux, to say the least.

Propulsé par défaut comme « go-to-guy » durant sa saison rookie au sein d’une équipe dont le seul objectif était de tanker pour Zion Williamson.

Le natif de Floride affichait un joli potentiel sur plusieurs séquences malgré une inefficacité particulièrement alarmante (37% de réussite aux tirs sur 12.2 tentatives par match) mais inhérente au niveau de jeu catastrophique des Knicks durant cette exercice 2018/2019.

La suite, c’est un enchainement d’évènements qui ont TOUS joué en défaveur du développement de Kevin Knox. D’abord la draft de RJ Barrett, dont la saison rookie était autrement plus satisfaisante que celle de Knox et qui s’est très rapidement imposé comme l’ailier du futur de la franchise.

Puis les arrivées de Marcus Morris et Reggie Bullock sur le même poste, mais aussi le renvoi en cours de saison de David Fizdale, l’intérim de Mike Miller, et enfin l’été suivant l’arrivée de Tom Thibodeau à la barre, mais aussi d’Alec Burks dans la rotation… Du changement, beaucoup de changements, mais pas de Kevin Knox sur le terrain…

En résumé, si Kevin Knox a grandement déçu depuis son début de carrière dans la Grosse Pomme, notamment à cause d’un manque criant d’agressivité des deux côtés du terrain, les torts sont absolument partagés puisque le management des Knicks ne l’a jamais placé dans des dispositions idoines au bon déroulé de son développement.

Year 4, now or never

Désormais, au lendemain du retour en playoffs des Knicks, Kevin Knox va devoir batailler pour maintenir sa place au sein du roster de Leon Rose, mais plus globalement pour maintenir sa place en NBA. Le constat est brutal mais légitime à mon sens : cette année 4, la dernière de son contrat rookie, est cruciale pour l’avenir du numéro #20 dans la Grande Ligue.

Malheureusement, il semble difficile d’imaginer que cette saison 2021/2022 sera différente de la précédente.

En effet, si Tom Thibodeau lui a préféré Reggie Bullock et Alec Burks tout au long de la saison puis en playoffs, il n’y a pas vraiment de raison de penser que cela va changer maintenant que le premier a été remplacé par un meilleur joueur en la personne d’Evan Fournier et que le second a prolongé son contrat de 3 saisons supplémentaires.

Les Knicks sous Thibs sont dans une logique de « win-now » et dans ce contexte, le Français et l’ancien de Utah apportent davantage de garanties que Knox.

Particulièrement du point de vue du scoring et du playmaking, deux domaines dans lesquels les Knicks ont gravement péché lors de la série face aux Hawks au premier tour des playoffs.

Pour autant, l’espoir de voir le joueur *régulièrement* sur le terrain la saison prochaine est encore permis. Il est mince, très mince, mais objectivement encore permis.

Si l’ailier prouve à son coach qu’il peut défendre le plomb et s’approcher des 40% de réussite sur ses tirs derrière l’arc (accomplissement dont il s’est approché cette saison puisqu’il tournait à 39.3%, mais sur… 2.1 tentatives), il jouera.

Car dans la NBA actuelle, il n’y a jamais trop de shooteurs sur un terrain. Mais comme dit l’adage, on refait le monde avec des « si » et Knox est loin de correspondre à ce profil de 3&D que je viens de décrire.

Au mauvais endroit au mauvais moment ?

Si j’ai une sympathie vraiment sincère envers Kevin Knox, je ne suis pour autant pas utopiste. Maintenant que les Knicks ont retrouvé les joutes de la post-season autour d’un mix de vétérans affirmés et de jeunes dans la fleur de l’âge, il semble difficilement imaginable que Thibodeau va changer sa rotation.

Kemba Walker et Evan Fournier remplaceront Elfrid Payton et Reggie Bullock dans le 5 majeur, Derrick Rose et Immanuel Quickley se partageront le playmaking en sortie de banc. Alec Burks s’assurera d’apporter du scoring dans l’aile quand Obi Toppin et Nerlens Noel suppléeront Julius Randle et Mitchell Robinson.

Si l’on ajoute à l’équation la possibilité que les rookies Miles McBride et Quentin Grimes, brillants durant la Summer League, aient le droit à quelques minutes ici et là, on se retrouve alors dans une situation similaire à celle de l’an passé… À savoir un Kevin Knox disparu des écrans radar.

Pour rebondir sur ce que je disais en début, je ne suis pas utopiste et je pense, non sans regret, que la carrière de Kevin Knox À NEW YORK est bientôt terminée.

S’il n’est pas transféré durant la saison, je pense que l’ailier sera laissé libre durant l’intersaison 2022 par Leon Rose et son staff. Je reste tout de même convaincu que sa carrière en NBA peut prendre un virage positif ailleurs que chez les Knicks, dans un rôle de « floor-spacer » par exemple. L’herbe n’est pas toujours plus verte ailleurs, mais dans le cas de Kevin Knox, le jeu en vaut largement la chandelle.

Article proposé par Maxime Gallais pour Knicks Nation France

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