United State of Knicks

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L’été est la saison propice pour décompresser (un peu), s’entraîner (beaucoup) mais parfois aussi de jouer (passionnément/à la folie/pas du tout). Et avec des saisons Nba qui se terminent parfois (souvent?) assez tôt pour les Knickerbockers, quoi de mieux que de représenter son pays lors de ce qui se fait de mieux en terme de compétition sportive internationale à savoir les Jeux Olympiques.

Car si les Championnats du Monde ou autres jeux Pan American ont parfois du mal à motiver les joueurs Nba toujours très occupés l’été, les Jeux Olympiques et son rassemblement des meilleurs sportifs du monde entier donne une motivation supplémentaire pour faire partie de la fête. Et encore plus depuis la fameuse Dream Team de 1992

Si la toute première édition de l’ère moderne des Jeux Olympiques s’est tenue à Athènes en 1896, le basket ball n’y a officiellement pris part qu’à partir de l’édition de Berlin en 1936 (à partir de l’édition de Montréal en 1976 pour les femmes). Auparavant il n’était présent qu’à titre d’événement de démonstration à Saint Louis, USA en 1904.

Les USA restent bien sûr la nation dominante dans cette compétition avec pas moins de 15 médailles d’Or (+1 médaille d’Argent en 1972 et 2 médailles de bronze en 1988 & 2004) sur 19 éditions déjà terminées (boycott des USA aux jeux de Moscou en 1980). Et même si la concurrence s’est renforcée leur domination internationale est toujours en cours avec les JO 2020/21 de Tokyo.

Petit tour d’horizon des internationaux Knickerbockers, en activité ou futur New Yorkais, qui ont un jour pu représenter les USA lors des Jeux.

1948 @Londres – Or

Et commençons notre rétrospective par un rappel important. Avant l’édition de 1992 la sélection nationale Américaine n’envoyait pas de joueurs professionnels pour représenter la bannière étoilée. Seul des joueurs universitaires suffisaient à rapporter l’Or.

Pour ces 14ème jeux on retrouvait donc 2 futurs Knickerbockers dans la sélection américaine :

Vince Boryla (NYK 1949 -> 1954) – 6 matchs pour 4,7pts/match

Ray Lumpp (NYK 1948 -> 1952) – 5 matchs pour 7pts/match

A jamais les premiers

1960 @Rome – Or

Quelques années plus tard ce n’est pas 2 mais bien 3 futurs Knickerbockers que l’on retrouvait :

Walt Bellamy (NYK 1965 -> 1968) – 8 matchs pour 8,1pts/match
Jerry Lucas (NYK 1971 -> 1974) – 8 matchs pour 16,8pts/match
Bob Boozer (NYK 1963 -> 1965) – 8 matchs pour 7pts/match

1964 @Tokyo – Or

Pour l’édition suivante on retrouve encore 3 futurs Knickerbockers, pour toujours le même métal :

Bill Bradley (NYK 1965 -> 1977) – 9 matchs pour 10,1pts/match
Jim Barnes (NYK 1964 -> 1966) – 8 matchs pour 8,5pts/match
Jerry Shipp (drafté par NY en 1959 mais sans jouer en Nba) – 9 matchs pour 12,4pts/match

1968 @Mexico – Or

On ne change pas une formule qui gagne et pour le retour des Jeux sur le continent Américain c’est toujours avec 3 futurs Knickerbockers dans leurs rangs qu’ils vont conserver l’Or Olympique :

Spencer Haywood (NYK 1965 -> 1977) – 9 matchs pour 16,1pts/match
Bill Hosket Jr. (NYK 1968 -> 1970) – 8 matchs pour 8,6pts/match
Mike Silliman (drafté par NY en 1966 mais sans y jouer) – 9 matchs pour 9pts/match

1972 @Munich – Argent

En Allemagne il y aura finalement plus qu’un futur Knickerbocker. Et au final une marche en moins sur le podium Olympique où c’est le grand ennemi Soviétique qui repart avec l’Or :

Tom McMillen (NYK 1976 -> 1977) – 9 matchs pour 6,8pts/match

Un joueur finalement assez peu connu mais qui va devenir, bien des années après sa médaille Olympique, un homme politique.

 

1976 @Montréal – Or

Après le premier échec de l’histoire Olympique des USA en basketball, c’est l’heure de la revanche sur le sol Canadien.  Dans l’effectif on y retrouve un nom bien connu et un parcours assez rocambolesque (lire ici) comme unique futur Knicks à repartir avec l’Or :

Ernie Grunfeld (NYK 1982 -> 1986) – 6 matchs pour 3,5pts/0,7rbds/2,5ast par match

 

1984 @Los Angeles – Or

En plein conflit avec l’URSS les basketteurs américains étaient restés à la maison en 1980 pour ne pas aller à Moscou. C’est encore le cas en 1984 mais cette fois les J.O se déroulent bien sur leurs terres. Et dans la belle brochette d’universitaires qui vont bien évidement décrocher l’Or Olympique, on a encore un futur Knicks.

Et pas n’importe qui en plus  :

Patrick Ewing (NYK 1985 -> 2000) – 8 matchs pour 11pts/5,6rbds/0,5ast/0,8stl/0,5blk par match

Une première expérience des Jeux avec son pote Jordan qui va en appeler une autre…

 

1988 @Séoul – Bronze

La tuile. Ou la honte internationale. Au choix. Après l’accident Olympique de 72 la sélection Américaine descend encore d’une marche et sur cette édition termine alors avec son plus mauvais résultat de leur histoire. Pourtant les futurs Knickerbockers étaient bien présents avec pas moins de 3 joueurs :

Charles Smith (NYK 1992 -> 1996) – 8 matchs pour 7,8pts/4,1rbds/0,3ast/0,1stl/0,8blk par match
Willie Anderson (NYK 1995 -> 1996) – 7 matchs pour 5pts/1,9rbds/0,9ast/0,9stl/0,6blk par match
J. R. Reid (NYK 1995 -> 1996) – 6 matchs pour 6pts/3,3rbds/0,3ast/0,5stl/0,5blk par match

1992 @Barcelone – Or

L’édition qui à tout changée. Pour les USA, pour les J.O, pour la planète… et pour des millions de fans

A partir des J.O de Barcelone et de la fameuse Dream Team terminé les universitaires (désolé Christian Laettner). Place aux pros, aux vrais. Et pour laver comme il se devait l’affront de la médaille de Bronze des J.O de Séoul. Cette fois-ci Team USA va envoyer du lourd, du très très lourd même avec ce qui se faisait de mieux (ou presque) dans la Nba de l’époque. Magic/Jordan/Bird… la Dream Team est née et est prête à montrer sa domination aux yeux de la planète.

En 1992 dans la crème de la crème impossible de faire l’impasse sur le joueur des Knicks qui est alors en plein dans son prime. Pour arranger le tout c’est un grand copain de Jordan

Patrick Ewing (NYK 1985 -> 2000) – 8 matchs pour 9,5pts/5,3rbds/0,4ast/0,9stl/1,9blk par match

Un héritage énorme laissé par cette équipe. Si la mode est aux superteams en Nba, cette équipe assemblée juste le temps d’un été reste toujours considérée des années et des années plus tard comme la meilleure équipe de tous les temps. Même si comme pour le GOAT le débat n’est jamais réellement clos. Certains aiment imaginer le vainqueur d’un match entre la Dream Team et les sélections qui ont pu lui succéder…

Mais au delà du simple résultat sportif (quoi d’autre que l’Or?) c’est l’impact  sur la Nba et dans le domaine du sport qui reste unique.

1996 @Atlanta – Or

Après Barcelone on continue de parler de Dream Team. Après la version 2 des championnats du monde de 1994 qui s’étaient joués à Toronto voici la Dream Team III pour des Jeux qui se tiennent cette fois sur le sol américain. L’Or au bout et un futur Knicks dans leur rang même si on peut douter qu’il s’agissait réellement du même jour lorsque bien des années plus tard on va le retrouver du côté du Madison Square Garden :

Penny Hardaway (NYK 2003 -> 2006) – 8 matchs pour 9pts/2,8rbds/4,4ast/1,4stl/0,1blk par match

Du coup on va préférer garder en mémoire le Penny du début de carrière

 

2000 @Sydney – Or

Le passage à l’an 2000 n’aura pas eu les conséquences désastreuses annoncées mais terminé les appellations de Dream Team. Le lockout de 1998 étant aussi passé par là.

Deux ans avant la sélection Américaine envoyée pour représenter les USA aux championnats du monde avait de nouveau fait appel à des universitaires ou joueurs évoluant à l’étranger. Pas de Garnett, Hill, Rice, Webber ou Houston… privés de mondiaux.

Oublié donc l’appellation Dream Team mais est-ce vraiment le retour vers un peu plus d’humilité ? Pas forcément avec des joueurs à forts caractères voir très arrogant. Et dans l’effectif on retrouvait alors pas mois de 4 noms passés plus ou moins longtemps par les Knicks :

Allan Houston (NYK 1996 -> 2005) – 7 matchs pour 8pts/1,9rbds/1ast/0,3blk par match
Vin Baker (NYK 2003 -> 2005) – 8 matchs pour 8pts/3rbds/0,8ast/0,3stl par match
Jason Kidd (NYK 2012 -> 2013) – 8 matchs pour 6pts/5,3rbds/4,4ast/1,1stl par match
Antonio McDyess (NYK 2003 -> 2004) – 8 matchs pour 7,6pts/5,9rbds/0,9ast/0,5stl/0,4blk par match

2004 @Athènes – Bronze

Maintenant que l’Or Olympique est redevenu une récompense habituelle on se dit alors que la domination de Team USA sur la scène internationale va durer longtemps, très longtemps, très très longtemps.

Mais cet été là, dans le berceau des Jeux Olympiques un séisme va se faire ressentir sur la planète basket. Pour la première fois depuis que des joueurs Nba en activité y participent l’équipe va être battue en compétition officielle. Pire encore elle échoue à décrocher l’Or et doit se consoler avec une simple médaille de Bronze.

Et dans cette sélection américaine on retrouvait alors le fraichement débarqué aux Knicks dans le courant de la saison précédente, Starbury ainsi que 2 futurs Knickerbockers :

Stephon Marbury (NYK 2003 -> 2005)- 8 matchs pour 10,5pts/1,3rbds/3,4ast/0,9stl/0,1blk par match
Carmelo Anthony (NYK 2010 -> 2017) – 7 matchs pour 2,4pts/1,6rbds/0,3stl par match
Amare Stoudemire (NYK 2010 -> 2015) – 8 matchs pour 2,8pts/1,8rbds/0,1ast/0,4stl/0,5blk par match

ps : nous ne considérerons pas ici le cas de Lamar Odom dans notre liste de Knicks. Lamar n’ayant participé que de façon très furtive au training camp des Knicks en 2013…

 

2008 @Pekin – Or

Si après la médaille de bronze de Séoul Team USA avait créé la Dream Team, cette fois-ci en réaction au bronze de 2004 nous avons le droit à la Redeem Team

Et dans cette Redeem Team on retrouve celui qui devient un habitué de Team USA, notre Melo pas encore un Knicks mais bien plus utilisé qu’en 2004, et un Jason Kidd pas encore non plus un Orange & Blue qui boucle là sa carrière internationale avec une belle médaille d’Or obtenue après une finale d’anthologie face à l’Espagne.

Jason Kidd (NYK 2012 -> 2013) – 8 matchs pour 1,6pts/2,6rbds/2ast/0,6stl/0,3blk par match
Carmelo Anthony (NYK 2010 -> 2017) – 8 matchs pour 11,5pts/4,3rbds/0,4ast/1stl/0,3blk par match

2012 @Londres – Or

4 ans plus tard, nouvelle olympiade et la base de l’équipe américaine reste la même avec Kobe, Lebron, Melo… on rajoute de la jeunesse avec KD, Westbrook, Harden, Davis… et le résultat reste le même avec l’Or tout comme même adversaire en finale, encore l’Espagne avec qui ils durent encore une fois batailler.

2 représentants en activité des New York Knicks dans ce groupe avec :

Carmelo Anthony (NYK 2012 -> 2013) – 8 matchs pour 16,3pts/4,8rbds/1,3ast/0,5stl par match
Tyson Chandler (NYK 2011 -> 2014)- 8 matchs pour 4pts/4rbds/0,4ast/0,4stl/0,5blk par match

On vous laisse retrouver où ces 2 Knickerbockers se cachent sur cette photo (indice ils portent un béret)


Mais ce qui restera comme le grand moment de ces Jeux (et de la carrière de Melo?) restera la crise prise par l’ailier des Knicks lors du match face au Nigéria. En 14 petits minutes il va littéralement prendre feu. Dans une rencontre où les records vont tomber notre joueur des New York Knicks va finir à 13/16 au shoot dont un démentiel 10/12 à 3pts (mais seulement 1/3 aux LFs)

Résultat 37pts auxquels on peut aussi y ajouter 4rbds/1ast/1stl mais c’est bien avec son compteur point qu’il le record de point inscrit dans une rencontre par un joueur Nba/Américain qui était alors détenu par… un autre Knciks avec Stephon Marbury et ses 31pts en 2004. Son coéquipier de sélection alors.

Un record qui tient toujours au sein de la sélection US (jusqu’à combien de temps là est la question…). Pour ce qui est du record de points inscrits par un joueur Nba il vient d’être battu cette année par Luka Doncic avec 38pts lors des J.O 2020/21 de Tokyo.

Un succès Olympique et un Melo FIBA qui rentre alors à Big Apple avec plein de bonnes intentions pour réussir à obtenir le même succès cette fois en Nba. La suite est une autre histoire malheureusement…

 

2016 @Londres – Or

Les années passent et les étés « loin » de sa famille commencent à compter pour l’ami Melo. Surtout que le fiston grandit. Et même si les saisons sont parfois plus courtes du côté des New York Knicks. Les Jeux de Rio marquent ainsi sa dernière campagne internationale et c’est avec un rôle de vétéran qu’il va alors mener cette dernière campagne.

Une Olympiade qui se termine encore une fois par l’Or et encore une fois face à l’Espagne. Jamais 2 sans 3 dit-on…

Par contre c’est « que » 2 joueurs passés par les Knicks qu’on va retrouver dans l’effectif au Brésil  :

Carmelo Anthony (NYK 2012 -> 2013)- 8 matchs pour 16,3pts/4,8rbds/1,3ast/0,5stl par match
DeAndre Jordan (NYK 2018 -> 2019) – 8 matchs pour 16,3pts/4,8rbds/1,3ast/0,5stl par match

 

Si Patrick Ewing est considéré par beaucoup comme le meilleur joueur des New York Knicks pour l’ensemble de sa carrière (même sans titre Nba) , Carmelo Anthony aura lui gagné une partie de son status de futur Hall Of Famer grâce à ses campagnes internationales (son titre NCAA, sa longévité, quelques records, peut-être une bague aux Lakers…)

Avant les J.O de 2020/21 de Tokyo il était en effet le joueur de basketball Américain à compter le plus de médailles Olympiques avec 3 en Or + 1 en Bronze. Et juste avant que Kevin Durant ne lui passe devant lors de la dernière édition il était encore le meilleur scoreur all-time de Team USA avec 336 points devant KD donc, mais aussi Lebron James (273), David Robinson (270) et Michael Jordan (256)

 

To be continued …

 

Dans ces Olympiques 2020/21 aucun Knickerbockers en activité dans la sélection bricolée à la dernière minute pour Team USA. Mais l’avenir nous dira peut-être si certains deviendront des Knickerbockers.

On est jamais à l’abri d’une surprise pendant une free agency ou avec un trade…

Et puis les prochaines éditions pourraient également nous donner l’occasion d’avoir quelques Knicks à supporter au sein de Team USA

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