Cleveland l’opposition idéale ?

Je ne sais pas pour vous, mais les derniers matchs de saison régulière ont été compliqué à regarder. Depuis la victoire face à Miami, j’ai du mal à trouver un intérêt pour ces matchs.

Vivement les playoffs, une réflexion que je n’ai que trop peu formulée durant ma vie de fan des Knicks. Je crois que je m’embourgeoise, comme un gauchiste devenu papa… tel un François Begaudeau.

Revenons à nos Knicks. Ce que j’espérais depuis la mi-saison, s’était d’affronter les Cavs en play-off. Plusieurs raisons à cela, mais évacuons celle qui semble la plus évidente, il s’agit de l’opposition la plus abordable pour nous.

 

 

Même si je rejoins Choubix, les Cav’s c’est exceptionnellement fort. Ne nous arrêtons pas au bilan de cette saison (3W-1D), il y a deux ans nous étions dans la même situation face aux pious pious, on a vu ce que ça a donné en play-offs. Cleveland ça pue le basket sur le back court, et la crêpe dans la raquette. Pour être honnête, j’ai du mal à nous voir passer. Mais alors pourquoi je le vois comme un match up idéal ? Parce que je crois que c’est une série qui nous permettra de situer la pertinence de notre projet sportif.

Je ne vais pas m’étaler, une lecture rapide pour une fois.

 

 

Exorciser (enfin) l’échec Donovan Mitchell

Peut-on dire que les Cavs nous ont coiffés au poteau ?

Oui certes, mais on peut aussi dire que leur offre avait quand même un peu plus de gueule que la nôtre : Sexton, Lauri (je resterais ta meilleure amie), Agbaji 3 picks et deux swaps… Ils ont mis les moyens.

Reste que l’on a raté le coche avec un joueur qui souhaitait jouer pour nous qui plus est. Lors de deux oppositions face aux Knicks, l’ancien de Louisville a éclaboussé le match de toute sa classe, mettant tout le monde d’accord concernant sa place sur l’échiquier NBA.

Son match à 71 points achèvera de convaincre les sceptiques, tout comme son association avec Darius Garland. Cette série de play-offs va être un excellent moyen de déterminer l’impact qu’aurait pu avoir DM à NY. Si les oranges and blue offre une opposition de qualité et tiennent têtes à Cleveland on pourra passer à autre chose.

Si, dans le cas contraire, on passe au travers et que les Cavs sont emmenés par un DM de gala, on nourrira d’éternels regrets.

Une chose est sure, peu importe l’issue de la série, on ignorera toutes comparaisons avec l’impact de RJ…

 

L’ultime chance de RJ Barrett ?

Saison moyennasse pour rester gentil avec le canadien. Il y a 20 matchs j’écrivais « RJ Barrett et le flan coco ». Aujourd’hui, mon constat ne change pas. Même si j’ai préféré son utilisation sur la fin de saison, je l’ai trouvé plus juste, mais toujours pas au niveau qu’on attend d’un gars que l’on s’apprête à payer plus de 25 millions par an.

Il a un rôle un peu différent, il faut accepter qu’il puisse mettre du temps à s’y adapter. Reste que s’il y a bien un poste où Cleveland est un peu court c’est bien le poste 3, et je ne vois pas JB Bickerstaff mettre Lamar Stevens ou Isaac Okoro en mission sur lui.

A défaut d’être exceptionnel, ce que l’on attend de Barrett c’est d’être impactant et positif lorsqu’il est sur le terrain. C’est pour sûr le meilleur matchup possible pour lui à l’Est. En cas de réussite, nul doute que l’on acceptera de lui laisser du temps si nécessaire, encore une fois…

Mais en cas de foirade, il faudrait assister à une progression fulgurante durant l’été pour me voir retourner ma veste comme je l’ai fait pour Julius Randle.

 

Julius Randle est-il plus qu’un excellent joueur de régulière ?

Lors de la dernière absence de Jalen Brunson la fan base a relevé les quelques manquements de notre poste 4. Un tantinet forceur, bougon et impulsif… beaucoup n’ont pas manqués de lui retomber dessus, moi le premier et ce, même si je constatais certains progrès visibles.

Et la première chose à laquelle j’ai pensé c’est à l’interview de Luis Scola qui soulignait l’importance pour un joueur de haut niveau de trouver du confort dans l’inconfort. Et c’est là que l’on attend Julius Randle, dans sa capacité à exceller dans l’adversité et à ne pas se laisser déborder par ces émotions.

L’adversité avec Mobley et Allen en face, il va la connaitre. D’ailleurs l’adversité des playoffs, il l’a déjà connu l’année du We Here face à ATL. Espérons que cette fois il sera touché par l’humilité et qu’il évitera les fanfaronnades et autres déclarations hasardeuses d’avant série…

Fait moi rêver Juju, même quand tu m’agaces, je trouve le moyen de t’aimer.

La question que je me pose souvent, et je sais que je ne suis pas le seul, n’est-ce pas Choubix ?, c’est quelle est la valeur réelle de Julius ? Si il est à 100%, sa série apportera des certitudes concernant son statut réel dans la ligue et ce que l’on peut en attendre pour la suite. N’y voyez pas une attaque, tout le monde ne peut pas être Kawhi, il y a aussi des Eddie Jones, et c’est très bien comme ça. L’important étant de savoir qui est qui.

 

Voilà ce sera tout pour moi. A mon sens, cette série face à la franchise de l’Ohio nous permettra d’avancer sur les 3 points que je viens de citer.

Bis repetita ?

J’aurais pu parler de Jalen Brunson c’est vrai. C’est sa première saison avec nous, à aucun moment il nous a déçu, donc j’ai du mal à avoir des attentes spécifiques le concernant. Ses performances lors des derniers playoffs 2022 parlent pour lui également, et explique le choix du FO New Yorkais l’été dernier. Face à Donovan Mitchell (tiens tiens, il tournait quand même en 28-5-4, honnête dirons-nous), face à CP3 (19-4-3), puis en final de conf’ face aux Warriors (18-4-4).

Soyons franc je suis confiant. Pour l’ensemble de ces raisons je ne serais pas surpris qu’il soit ciblé défensivement, et j’ai hâte de voir comment notre collectif va s’y ajuster.

En cela, j’aurais aussi un œil bien attentif concernant Tom Thibodeau, pas toujours connu pour être un esthète de l’ajustement en cours de série. Mais vu ce qu’il a proposé cette saison, je reste particulièrement curieux.

Wait and see and Let’s go Knicks

Article réalisé en collaboration avec Kevin Desprez pour Knicks Nation France