Je vous soumets un petit bilan des 10 derniers matchs de nos chers Knickerbockers, avec mon regard de simple fan. Rien de plus, rien de moins, juste un avis.
Previously (ici)
20 matchs joués, les quelques satisfactions ont fait part à certaines déceptions, mais NY semble à sa place. Les deux dernières défaites étaient encourageantes : les rôles se définissent au détriment de certains, mais choisir c’est renoncer. Une hiérarchie semble se dégager : JB patron, RJ et Julius lieutenants et initiateurs secondaires, IQ en sixième homme, Grimes et Reddish dans des rôles de 3nD (n attaque des closes out), D-Rose le vet’ serein, Mitch pour le cercle à cercle.
Un début d’équipe qui commence à s’affirmer ? Pas vraiment.
Déjà vu
21 ème match de la saison face à Detroit : blow out.
Happy b Julius, on fait tourner et on se rassure… … avant l’arrivée de Milwaukee en back to back. |
Une autre paire de manches. Mais nos gars vont répondre présents malgré la maladresse de Julius et JB.
Nous souffrons face à leur intensité défensive. Mais ils sont maladroits, notre partie pris s’avèrent payant : nos aides pour contenir Giannis ne sont pas sanctionnées.
Ce n’est pas un match d’adresse, et c’est bien Rj Barrett et Mitch Robinson qui nous permettent de rester au contact. L’un étant plus adroit que d’habitude et jouant juste, l’autre gérant bien ces fautes et faisant une moisson impressionnante au rebond. Tout ça commence à sentir bon lorsqu’à 1 minute de la fin, Mitch provoque la 6ème faute de Giannis. Premier lancer dedans, second manqué mais nouveau rebond offensif de notre pivot. La balle dans les mains du patron, Brunson provoque la faute sur le drive. 1 sur 2 aux lancers francs, le momentum semble pour nous. Jrue Holiday remonte la balle, joue le pick n’roll avec Portis, passe à Grayson Allen qui transfert de suite sur Brook Lopez pour jouer le main à main à 45° à l’opposé. |
RJ est légèrement en retard et passe sous l’écran, Allen le sait, il plante ces appuis dès réception du ballon, s’élève et ficelle : +3 Bucks. Action à l’opposé de ce que propose NY avec des joueurs qui portent énormément le ballon en attaque : 1 pick, 3 passes, zéro dribble, 3 points, game.
Encore une défaite où l’on fait bonne figure, ça commence à faire beaucoup. Notre bilan à l’extérieur nous sauve, mais si l’on souhaite aller quelque part, il va falloir prendre ces matchs.
Espérons que la méforme actuelle des Mavs puisse nous rassurer, surtout que c’est l’affiche de la 3ème KNF Viewing Party de la saison…
Mais ce match aura la saveur de celui d’OKC à domicile, et le scénario de celui à Phoenix. De là à croire qu’une malédiction entoure les KNF Viewing Party…
On était pourtant bien rentré dans le match grâce à l’adresse et l’omnipotence de Julius Randle. Mais notre 3ème quart-temps, et la pluie de trois points qui va avec, aura eu raison de nos espoirs. 41-15 et une leçon signée Luka et THJ. Ce match est à l’image des entrées de Cam Reddish, insuffisantes voir gênantes. |
Une nouvelle fois la pression retombe sur Thibs, et ironie du sort ce pourrait être Donovan Mitchell qui aggravera sa situation dès le lendemain.
Back to basic
Contexte sympathique avant d’accueillir Cleveland : aux grands maux, les grands remèdes.
Spécial Docteur Thibs : grosse défense, on raccourcit les rotations et on tranche : exit Cam et D-Rose, welcome Mc Bride. Un coaching en mode playoff, les basics de Saint Thomas.
D’entrée face aux Cav’s, nous profiterons de leur adresse douteuse pour s’installer solidement dans le match. A l’image de sa traction arrière à 13 sur 41 au tir, Cleveland subira face à la défense New Yorkaise, et ne parviendra pas à inverser la tendance. 92-81 score final, on respire un peu, Thibodeau aussi, mais pour combien de temps ? |
Nouveau match à domicile face à l’équipe antipathique par excellence les Atlanta Hawks, qui nous avait fessé il y a quelques semaines.
Elles sont jolies tes chaussures Trae, je crois que Quentin Grimes les aime bien, ça doit être pour ça qu’il l’a pas lâché d’une semelle toute la soirée. Belle entame de match, et une victoire que l’on s’est rendue facile : discipliné défensivement, et plutôt juste sur l’attaque de zone. On a profité de l’absence de Murray (blessure en, 1er quart), Hunter et Collins. Julius Randle finira à 34 points 17 rebonds et 5 passes, ça aide. |
Bis repetita face aux Hornets puis face aux Kings.
La recette reste la même sur ces quatre matchs.
Une énorme défense (93 points encaissés en moyenne avec des adversaires en dessous des 25% à 3 points), des rotations raccourcies, et des leaders qui se réaffirment Randle en tête, mais aussi du mieux pour RJ. Le bon signe, c’est que même avec un Brunson moins en jambes on répond présent. |
Party and Bullshit
Les trois prochains matchs peuvent marquer un tournant pour la saison, maintenant que nous présentons un bilan positif.
Les Bulls sont des concurrents directs aux playoffs, en délicatesse en ce début de saison, ce back to back pourrait nous permettre d’en faire avant tout des prétendants au play in.
A l’inverse les Pacers sont extrêmement surprenants, emmenés par un Tyrese Haliburton qui sublime leur collectif. En cas de succès, on pourrait se permettre de repasser devant eux au classement. Let’s GO
Et nos Orange and Blue démarrent ce mini road trip à l’est par deux nouvelles victoires dans la double confrontation face aux Bulls.
Un premier match plutôt maîtrisé mais accroché puisque nous irons jusqu’ en prolongation durant laquelle Jalen Brunson démontre à ceux qui en doutaient encore qu’il était le patron de cette équipe. Pas mal pour un gars qui portait encore une bote Bien secondé par les 31 points,13 rebonds et 7 passes de Julius, pourtant moqué sur les RS pour sa dernière possession ; alors certes ce n’est pas satisfaisant. Mais de un quitte à faire un montage autant prendre les 3 dernières possessions où l’on force beaucoup trop sur lui, et de deux on en est pas à notre coup d’essai concernant des dernières possessions pour la win où l’on ne propose rien si ce n’est un one one pour celui qui a la main chaude. Encore une fois quand ça tombe sur Randle… Bref victoire 128-120. |
Puis 114-91 dans le second, où les Bulls ont décroché à 2 minutes de la fin du second quart temps.
A partir de ce moment-là, NY a pris à l’ascendant psychologique et n’a eu qu’à dérouler. Et de 6 victoires de suite, puis de 7. |
A Indianapolis, c’était plus disputé.
Accroché tout au long d’un match plaisant a regarder, les Pacers menaient de 6 points à 2 minutes de la fin malgré les 4 lancers francs manqués par Myles Turner. Jalen Brunson rentre alors en scène : 1’55 a jouer, JB remonte la balle et se présente à 45° pour jouer son 1vs1 face à Nembhard, il feinte le jeu dos au panier, se recule derrière la ligne à trois points , ficelle 101-104. Indi remonte la balle, Hield drive and kick, puis extra passe de Turner sur Nembhard qui retente l’extra passe (JAMAIS DEUX DE SUITE !!), JB à le temps de revenir, anticipe et intercepte pour partir au lay up 103-104. Nouveau stop défensif. Time out. Remise en jeu, JB pick n’roll avec Julius, ça switch en défense. Julius en profite lors de la prise de position poste bas pour faire parler son expérience au détriment de … Nembhard encore lui. Deux sur deux aux lancers-francs. Indiana ne s’en remettra pas, et paye très chère l’inexpérience de leur rookie canadien ; ils avaient pourtant le match en main. |
Numbers don’t lie
17 victoires pour 13 défaites cette saison et sixième à l’Est, 8 victoires (dont 7 d’affilée série toujours en cours) et 2 défaites durant cette dizaine de matchs.
Quelques changements à noter : 12ème attaque mais surtout 13ème défense (8eme au défensive rating). Et pour cause, lors notre série de victoires on encaisse seulement 100 points en moyenne, laissant nos adversaires shooter 4 fois en dessous des 25% à trois points. Lors de la double confrontation face à Chicago, leur adresse à trois points était bonne mais nous les avons fortement dominés au rebond.
Notre big 3 se dégage toujours lorsqu’on observe les statistiques.
Sur ces dix maths :
RJ remonte la pente avec presque 21 points à 43% au tir (dont 41% à 3), 5,8 rebonds, 2,6 passes.
Plus présent au rebond et défensivement, plus juste dans la distribution également, RJ a fait très bonne impression. Comme quoi un peu d’adresse suffisait à lever les doutes. Seul bémol 2,4 pertes de balle, souvent dans le dribble d’ailleurs. |
Randle a été exceptionnel presque 27 points avec de très joli pourcentages, 9,5 rebonds, 4,2 passes et surtout “que” 2,2 pertes balles.
Julius Randle en mode 2020-21 était de sorti. Pas plus calme (cf son expulsion minable face aux Kings), mais plus juste, un tantinet moins croqueur, plus régulier dans les efforts, mais surtout plus adroit de loin ce qui lui offre plus d’opportunités de drive. Avant cette série de 7 victoires d’affilée, dans mon billet d’humeur concernant l’éviction éventuelle de Thibodeau, j’ai formulé une petite pique à Julius, ça m’apprendra à l’ouvrir. Randle a été taille MVP durant cette dizaine, que cela doit être dit, puisqu’on le taille comme un WVP lors des périodes disette. |
Malgré quelques matchs délicats, JB a été solide.
Jouant malgré sa blessure et en haussant son niveau de jeu dès que cela était nécessaire comme lors de la prolongation face aux Bulls ou face aux Pacers. Le patron on vous dit !!! Deuxième meilleur marqueur avec prêt de 21 points, meilleur pourcentage à trois points, meilleur passeur et meilleur intercepteur. On appelle ça s’imposer. |
The D Train is Here
Je vais éviter de m’étaler ici, je l’avais déjà fait lors de mon billet d’humeur.
J’ajouterais simplement, qu’encore une fois le coach a fait des choix particulièrement tranchés et clivants. Mais le résultat est plutôt cinglant 7-0 depuis, et même quelques bribes d’amélioration dans la circulation de balle. Défensivement, je crois que ça se passe de commentaire, comme l’impression de retrouver nos Knicks 2020-21 si bien décrit par Blhitte.
DNP
Pour reprendre la citation de Choubix, il y a en ce moment « un loft aux Knicks ». Et avec Grimes bel et bien de retour, le staff a fait un choix, l’installer starter, lui donner 30 minutes et la confiance.
C’est Cam Reddish qui en fait les frais, tout comme D-Rose.
A l’inverse, Miles Mc Bride a été promu. Qualifié de défenseur élite lors de ces années à West Virginia, le guard drafté au second tour en 2020 va avoir l’opportunité de se mesurer au niveau NBA.
Situation intrigante, il semble être parfaitement complémentaire des IQ, RJ, JB et autre Randle. Comme l’impression de le voir prendre un rôle « à la » Elfrid Payton.
En juillet dernier, en me projetant sur le trade de Donovan Mitchell, je partageais mon impression de passer à côté de quelque chose avec lui, les prochains matchs devraient donner un début de réponse.
Par contre, Austin Rivers, Evan, Kemba, Cam, D-Rose… Un management qui ne s’embarrasse pas des états d’âmes et de la psychologie. Choubix faisait un parallèle avec le loft de l’OM d’il y a quelques années, celà suscite déjà quelques bruits de couloirs.
Trade it all
Evan Fournier est dans les rumeurs et pour le faire partir il faudra forcément accrocher un asset, à la vue de son contrat ça semble logique.
Un package avec IQ est sortie.
Un peu décevant tant on aimerait voir ce dernier dans un rôle de leader assumé de la seconde unit. L’autre package évoqué se ferait avec Cam, mais j’ai du mal à y croire. A l’inverse, l’idée évoquant un second tour en échange de Reddish paraît réaliste, bien que décevante. Dans tous les cas, c’est D-Rose qui semble être le plus tradable dans l’histoire, bien que son rôle de vétéran me semble très précieux. Le nom des Knicks a même été associé à celui d’Eric Gordon (comme il y a deux ans tiens tiens). Affaire à suivre, mais j’ai du mal à voir Leon Rose sortir gagnant dans cette histoire. Entre l’épuration des choix de la free agency 2021, et le premier tour de draft sacrifié pour Reddish il y a tout juste un an, ça commence à faire beaucoup de mauvais choix. |
Mais Leon Rose ne fait pas dans la procrastination, il fait son propre ménage sans laisser pourrir une situation, suffisamment louable pour être souligné.
Now you know
Avec Quentin Grimes pas de doute, nous tenons notre glu guy.
Joueur de complément par excellence, l’ancien de l’université de Houston est dévoué en défense, nous assure un peu d’adresse à trois points, et est capable par séquences de poser la balle au sol pour attaquer le cercle.
Difficile de contester le choix de lui assurer une place de titulaire. Sa première partie de carrière universitaire décevante à Kansas est désormais derrière lui, il laisse aujourd’hui éclore son plein potentiel aux côtés de Thibodeau. |
Mitch Robinson lui est de retour et en progrès. Il a beaucoup mieux géré ses fautes lors de cette dizaine et s’est montré excellent au rebond offensif ; nous ne demandons qu’à voir ces évolutions se confirmer à plus long termes. Par conséquent Jericho Sims voit moins le terrain.
Signe qu’il reste dans les petits papiers, la blessure de Obi lui a ouvert les portes du poste ….4 (WTF).
On surveillera les performances d’Harty, mais on n’est pas à l’abri d’une nouvelle décision choc de Thibodeau.
Sims, en dehors de ces qualités athlétiques, a montré une chose que les deux autres pivots ne peuvent apporter : une capacité à contenir ou gêner les extérieurs, intéressant lorsque des switchs s’imposent.
Warriors-Raptors-Bulls-Sixers à domicile, road trip texan Mav’s-Spurs-Rockets, puis Suns-Spurs au Garden et nous finissons à Toronto.
Un calendrier assez délicat. Des bonnes équipes de l’est candidat aux playoffs, un road trip à ne pas sous-estimer. Le prochain bilan viendra clôturer la mi-saison, et au vue des 10 matchs à venir, nous aurons sans doute une vision éclairée sur nos ambitions réelles.
Alors playoffs ou playin ?
Rendez-vous dans quelques semaines. Let’s go Knicks.
Article réalisé en collaboration avec Kevin Desprez pour Knicks Nation France