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Previously (ici)

Nous avions quitté nos Knicks sur un beau bilan de 18 win pour 12 défaites. On était satisfait, dans nos standards, comme le sentiment d’être à sa place. On avait hâte de voir la suite, sans vraiment savoir à quoi nous attendre, et on a été servi : cette vingtaine a été incroyable.

 

Le bilan de cette vingtaines est très positif avec 15 victoires et 5 défaites, dont deux défaites d’entrée juste avant le trade pour OG, et une face aux Pacers avec une équipe New Yorkaise décimée.

Knicks got a trade

Cette vingtaine avait mal commencé avec deux défaites bien ternes face aux Magics et aux Pacers. Deux concurrents directs, deux matchs pas jolis DU TOUT.

Et là surprise, contre toute attente le front office envoie IQ et RJ à Toronto contre OG, Precious Achiuwa et Malachi Flynn.

L’adaptation fut de courte durée, la greffe a pris très vite 5 victoires d’affilée, une courte défaite face aux Mav’s, une victoire à Memphis avant de perdre de nouveau face à Orlando lors du MLK Dat. Puis nouveau run de 6 victoires en cours au moment de ces lignes. Les deux dernières face aux champions en titre qui n’ont pas vu le jour au MSG, et face aux finalistes du Heat.

Mais une succession de blessures OG, Grimes, mais surtout Julius Randle, est venue ternir cette belle dynamique. Et pourtant, le collectif mis en place par Tom Thibodeau à de la ressource et enchaîne avec trois nouvelles victoires d’affilée particulièrement intenses face aux Hornets, Jazz puis Pacers, avant de naturellement lever le pied et échouer face aux Lakers.

Vingtaine ultra positive pour nous puisque nous sommes actuellement 4ème à l’est avec un joli 32-18.

Is OG a Game changer ?

Et si OG Anunoby était LA pièce manquante ?

Voilà plusieurs saisons que l’on soulignait notre manque de profondeur et de talent sur le poste 3 et la nécessité de pouvoir compter sur un 3nD de qualité. Au vue de la situation juridique entre Toronto et NY, la dernière chose sur laquelle j’aurais parié aurait été ce trade.

Déjà la saison dernière nos Knicks et Leon Rose étaient à l’affût et ont formulé une offre chargée en pick de draft, en vain. Un an plus tard, ça nous coûtera tout autant voir plus : RJ mais surtout IQ. Si je ne croyais plus au premier, qui s’éclate depuis son retour au pays, le transfert du second est un déchirement pour la fan base, et avant même que OG ne joue un seul match, on savait que son impact en sortie de banc serait difficile à retrouver.

Mais c’était le prix à payer pour obtenir un joueur parfaitement complémentaire, avec ce trade on retrouve l’enthousiasme du trade pour Josh Hart de la saison dernière. Le sentiment de ne pas s’être trompé, d’être allé chercher la pièce qui nous manquait pour passer un cap. D’évidence son impact défensif est indéniable, si OG nous permet de le missionner sur les plus gros attaquants adverses, il a aussi un impact retentissant sur notre défense collective.

Trop réducteur de résumer ce changement par sa seule présence, mais force est de constater qu’il était l’ajout parfait, le fit, la pièce manquante permettant de huiler la mécanique collective défensive de Thibodeau. Son association avec Mitch Robinson me fait déjà saliver. OG étant d’ailleurs l’archétype du joueur valuable sous Thibs, ses minutes passées sur le terrain dès ses premiers matchs ne trompent pas : 35 à 40 minutes par soir.

Si je ne me faisais pas de soucis pour la défense, l’aspect offensif me questionnait plus dans le sens où son côté un peu frustre balle en main me faisait craindre une perte de créativité offensive. Même si c’est le cas, tout ça est parfaitement compensé ou plutôt gommer par sa complémentarité avec le reste du roster et notamment le cinq majeur.

Sa capacité à être efficace dans le catch and shoot ouvre totalement le jeu des Knicks, il est le pendant parfait de DDV, avec ces deux gars sur l’aile, Jalen Brunson et Julius Randle ont tout loisirs d’user du ballon pour créer. Avec ces deux larrons dans les ailes, la moindre aide défensive peut être sanctionnée. Alors même si au même titre que DDV, OG n’est pas le roi du drive, son aptitude à jouer sans ballon et à être pertinent dans les cut offre une alternance au jeu offensif. L’impression visuelle se confirme aussi dans les statistiques, on a vu Randle comme Brunson augmenter leur nombre de passes décisives depuis son arrivée.

L’arrivée de OG agit comme un révélateur, comme Josh Hart à son arrivée, chacun retrouve une place et un rôle parfaitement calibré : Julius a rarement joué aussi juste et fait apprécier sa qualité de passe, DDV est redoutable d’efficacité, Quentin Grimes a retrouvé un semblant d’agressivité, et Hartenstein nous montre que c’est bien le meilleur pivot back up de cette ligue en assurant l’intérim de Mitch de la plus belle des manières.

Lors des matchs où l’on a subi les blessures, on a même vu sur quelques minutes Miles Mc Bride nous sortir des prestations solides en sortie de banc, montrant au passage une belle progression dans la régularité au tir ce qui lui faisait défait l’an dernier. Precious Achiuwa était en délicatesse à son arrivée mais a réussi à hausser son niveau de jeu en faisant preuve de tout ce qu’on aime à NY : heart and hustle. Next men up comme on dit.

L’arrivée de OG nous aura coûté IQ, et il est clair que l’on manque de création en sortie de banc pour être réellement serein, mais je classe ce trade dans la même catégorie que ceux de Mason vs LJ, Oak vs Camby ou Starks vs Spree, un mal nécessaire et bénéfique pour avancer dans la bonne direction. Et en cela force est de reconnaître que la bonne gestion est de retour à big apple n’en déplaise aux ayatollahs du bashing.

 

What’s next ?


La trade deadline arrive à grand pas (08/02) mais que va bien pouvoir nous faire Leon Rose ?

Comme dit plus haut, pour combler ce manque de gros poste 3, on a dû se découvrir. Sacrifier l’un des meilleurs 6ème homme de la ligue, notre assurance tout risque en quelque sorte. J’évoque peu RJ, en partie parce que je n’y croyais plus, mais surtout parce qu’on peinait tellement à l’exploiter que je considérais son départ comme étant peu impactant.

La preuve, ce qui saute aux yeux, c’est plus l’absence IQ que la sienne.
Ça tombe bien la ligue regorge de scoreur combo ½. L’une de mes pistes favorites s’est éteinte : Terry Rozier est à Miami.

Il reste un certain nombre de cibles à priori accessible : Brogdon, Clarkson, Sexton ou Tyus Jones. Pour le dernier nommé, son profil me plait un peu moins que les deux autres, je pense que l’on a plus besoin d’un profil scoreur. Cependant, il faisait partie des pistes de repli en cas d’échec de l’arrivée de Brunson, un trade ferait donc sens, mais je ne suis pas convaincu.

Pour les deux combos du Jazz, c’est plus le prix de Danny Ainge qui m’inquiète, d’autant que malgré sa saison mi figue mi raisin, je n’oublie pas la qualité défensive de Quentin Grimes. Sortir ce gars-là du banc en playoffs pour défendre le meilleur attaquant adverse, c’est un luxe d’équipe qui prétend aux finales de conférence.

Vous l’aurez compris, Brogdon, malgré son côté injury prone, me semble être le candidat idéal. Déjà parce que je pense qu’il est celui qui pourrait reprendre le mieux les missions de IQ (création, jouer off ball et défendre), et ensuite parce que le profil physique est intéressant et nous permettrait de n’avoir qu’un joueur majeur en dessous du mètre 93. Pour résumer ce que j’espérais, ce serait de voir Brogdon arrivé contre Fournier + 1 first pick et 1 second tour. Idéal mais c’est assez improbable il faut bien l’admettre.

Moins improbable, l’heureux élu pourrait être Alec Burks, me voilà bien moins enchanté. Détrompez-vous, j’aime Burks. Alec Burks sans blessures et avec les planètes qui s’alignent, pour moi c’est une carrière à la Jamal Crawford ou à la Lou Williams. Alec Burks, je t’ai adoré en début de carrière aux Jazz avant que tes blessures ne te ralentissent, j’ai bien aimé tes passages aux Warriors et aux Sixers, et que dire de tes années Knicks

Alec Burks, c’est le fameux poulet du dimanche de maman, bien gras et juteux accompagné de bonnes frites, que ta conscience et la taille de ton estomac t’obligent à placer au frigo. Aux bouts de quelques jours au frais, tu te rappelles à lui, mais d’évidence il n’aura pas la même saveur. Alors à moins que ton pote antillais passe par là, avec la nostagie du pays, et qu’il ne te sorte sa meilleure chiktaille de poulet, qu’il ne la place dans un bokit accompagné d’une sauce chien, tu as de fortes chances que ce poulet est un goût de réchauffé.

Thibodeau est-il ce pote antillais ? Tu le verrais fredonner un petit « sweat sweat t n t » dans la saison 3 d’Atlanta ? Je ne crois pas, c’est plutôt le bon gars qui ne tentera rien de fou. Il enfilera ses plus belles charentaises et te réchauffera tout ça au micro-onde comme un vulgaire surgelé de chez Picard. Ça fera le taf certes, mais j’ai peur que ça manque de saveurs.

Wait and see comme on dit, j’attends la trade deadline avec impatience en tout cas, parce que j’ai le sentiment qu’avec cet ajout éventuel, on peut vraiment faire meilleure impression que l’an dernier en playoffs.

Contender or not ?

Dix ans après, nous avons un duo de all star chez les Knicks !!! (et non c’est pas Kyrie et Kevin…)

Julius Randle : 15 matchs 26 points 9 rebonds 5 passes en 35 minutes et 49% au tir.

Comme dit plus haut, je l’ai rarement vu jouer aussi juste, je le trouve plutôt très bien dans son basket. L’arrivée de OG combiné à l’intégration de Harty dans le cinq majeur à vraiment amener beaucoup d’espace, des nouvelles solutions s’offrent à Randle.

Et ils les exploitent plutôt bien, notamment par la passe. Sur cette vingtaine, le gars montre clairement ces aptitudes dans ce domaine, et ça fluidifie son jeu. Il reste toujours frustrant sur bon nombre d’aspects, mais il s’est parfaitement fondu dans son rôle et sa nouvelle place dans le cinq majeur. Je note d’ailleurs la naissance d’une vraie complicité dans le jeu à deux sur quart de terrain avec DDV.

Jalen Brunson : 18 matchs 29,5 points 4 rebonds 7 passes 50% au tir.

Bon on est sur du classique maintenant je crois. Mais est-on conscient de ce à quoi nous avons la chance d’assister ? Shaq a récemment fait un parallèle avec Allen Iverson et je trouve ça intéressant. JB est petit, très petit, il n’a absolument pas les aptitudes naturelles qu’avait AI en son temps. Il est bien moins explosif et rapide, et il n’a pas la même envergure, et pourtant il porte notre équipe.

Il compense avec un toucher et un instinct unique, sans compter sa science du footwork et des changements de rythme. Son in and out est l’un des plus efficaces qui m’ait été donné de voir et sa capacité à utiliser son corps pour créer de l’espace et protéger son ballon est juste exemplaire. Lors des cinq derniers matchs et l’absence de Julius et OG, ça m’a sauté aux yeux. Il a éclaboussé la ligue de tout son talent et son leadership. Savourons parce que malgré certaines déclarations on tient une perle.

Celle du Shaq est venu me faire réfléchir sur ce que je percevais chez ce bonhomme, un gars bien moins flashy et insaisissable que ne l’a été le all of famer de Philly, mais il est peut-être plus fédérateur. Peu importe à vrai dire, le fait qu’un des 10 meilleurs joueurs de l’histoire ne le compare à Iverson est déjà lourd de sens et tans pis pour Becky, Candace ou Kenny :p

Donte Di Vicenzo : 20 matchs 17 points à 39% derrière l’arc en 28 minutes.

Titulaire indiscutable selon moi qui amène avant tout une vraie menace RÉGULIÈRE dans le tir extérieur en jouant off ball. Tout le reste pourrait être considéré comme du bonus, mais c’est une marque de fabrique et une constante dans les collectifs de Thibodeau : supplément d’âme, investissement défensif.

Encore une excellente signature du FO. Développer une relation offensive avec Randle en plus de ça, mais que demande le peuple ? Bref le pendant parfait d’OG sur l’aile qui a su hausser son niveau de jeu lorsque l’on n’en avait le plus besoin.

OG Anunoby : 13 matchs 15 points 5 rebonds 2 interceptions 50% au tir dont un 39% à 3 points le tout en 36 minutes.

Je ne vais pas revenir sur tout ce que j’ai dit précédemment, gardons à l’esprit que l’impact défensif se quantifie difficilement dans les stats individuelles. Encore un bon choix de Leon que veux-tu.

Isaiah Hartenstein : 17 matchs 8 points 12 rebonds 3 passes et presque 2 interceptions et 2 contres. 64 % au tir.

Il a un côté all around le remplaçant non ? Difficile de ne pas aimer Harti, entre l’activité incessante, sa combativité de tous les instants, et sa capacité à compenser son athlétisme dans la moyenne par un sens du placement et de l’anticipation élite ; on possède un pivot extrêmement sous-coté.

Avec mon faible pour les pivots passeurs, le voir tête de raquette distribuer les caviars comme Brad Miller à la belle époque : je suis totalement admiratif. Harti est une sorte de joueur de complément ultime capable de comprendre la boulimie de Julius, d’anticiper les poses d’écran favorites de JB ou d’exploiter les aptitudes naturelles des Hart Grimes DDV ou OG sur les back door… bref le type fait très très peu de mauvais choix.

Seul petite ombre au tableau, il souffrirait d’une petite tendinite au tendon d’Achille, même blessure qui l’avait très fortement impacté en début de saison dernière où il était l’ombre de ce qu’il est aujourd’hui. Espérons que ça ne devienne pas chronique, parce que ce gars est en fin de contrat cet été, et on va devoir être inspiré.


Allez les copains on se revoit dans 15 matchs avec sur le calendrier à venir : Memphis, Dallas, Indiana, Houston, Orlando, Philadelphie, Boston, Detroit, NOLA, Warrirors, Cleveland, ATL, Orlando, et Philadelphie back to back.
Programme intéressant qui pourrait nous permettre d’accrocher une troisième place si l’on est épargné par les blessures et que Jalen Brunson maintient son niveau stratosphérique.

Article réalisé en collaboration avec Kevin Desprez pour Knicks Nation France

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