Quentin Grimes, la nouvelle sensation estampillée Knicks !

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Dans cette saison faite de haut et de bas, une belle éclaircie est apparue dans le ciel New Yorkais, un jeune rookie de 21 ans venant tout droit du Texas.

Quentin Grimes, ou Q pour les intimes, a posé ses valises dans Big Apple et rapidement il a été adopté par les fans. Combo 2-3 avec un style qui rappelle celui d’Allan Houston, tout était réuni pour que les fans des Knicks adorent le jeune Cow-Boy.

Mais le Knickerbocker n’est pas le rookie qui a fait le plus parler de lui avant sa draft. Et pourtant son histoire et son parcours mérite bien qu’on s’y attarde…

Q2000

Quentin Marshall Grimes est né le 8 mai 2000 dans l’état du Texas à The Woodsland.  Une banlieue éloignée de Houston et jusqu’à cette année, il n’avait « quasiment » jamais quitté son Texas chéri.

Q a fréquenté le collège de sa ville, Woodlands College Park High School et on peut dire que rapidement il s’y est fait un nom.

En tant que junior (saison 2016-17), il sort une saison extraordinaire. En 37 matchs, le gamin compile déjà 28 points et 8 rebonds de moyenne mais le meilleur était à venir.

La saison suivante (2017-2018) est de tous les records.

En senior il produit 29,5 points de moyenne, 8,6 rebonds, 4,9 passes.

Il offre un titre de district 12-6A et se qualifie pour le tournoi final de la région Texas University Interscholastic League mais ils perdent au second tour contre les Dallas Jesuit (76-55).

Il a raflé toutes les distinctions possibles :

– Joueur de l’année de Houston.

– Joueur Texas Gatorade State.

– Sélectionné dans la seconde Team Naismith All América.

– Sélectionné dans l’équipe de l’Ouest McDonald’s All América et a combiné pour ce match 14 points et 6 passes.

– Sélectionné dans la Nike Hoop Summit 2018 pour l’équipe des Etats Unis. Il marquera 15 points avec 6 rebonds.

Il rencontrera d’ailleurs de nombreux futurs Knicks à cette occasion.

Dans la team Est sont présents RJ et IQ et comme coéquipier dans la team West un certain Cam Reddish !

– Il a participé au Jordan Brand Classic 2018, il affiche 15 points, 5 rebonds, 9 passes et 4 interceptions dans le match.

Là encore la sélection des futurs prospects est belle :

Zion, RJ, Ayo Dosunmu, Darius Garland, Tyler Herro, Keldon Johnson, Cam Reddish, Coby White.

Son nom figure parmi les jeunes à surveiller de très très près et son avenir doré et tout tracé. Il est classé N°8 au classement des recrues nationales. Recrue 5 étoiles, il est même projeté dans le top 5 de la draft 2019 !

Durant l’été, il est sélectionné au championnat des Amériques des U18 de la FIBA, Compétition permettant une qualification pour le championnat du monde U19 en Grèce.

Les USA remportent le tournoi, ils battent le Canada 113-74 et le jeune Grimes est élu MVP du tournoi. Il finit l’édition avec une moyenne de 15 points, 4 rebonds et 4 passes.

Il jouait notamment avec des joueurs tel que Cole Anthony, Tyrese Maxey et Ayo Dosunmu

Son coach a Team USA n’est autre que Bill Self, l’entraîneur de la célèbre fac de Kansas et nul doute que cette rencontre a entraîné des répercussions dans les choix à venir de la petite pépite.

College Dropout

En effet, durant l’été, Q décide de quitter son Texas natal pour exporter son talent, non pas à South Beach mais au centre des USA, dans la mythique fac des Jay Hawks.

Son entraîneur Bill Self ne taris pas d’éloge sur lui « Nous pensons que Quentin Grimes sera un aussi bon guard que dans le basket lycéen, il a une grande taille, une vision de meneur de jeu. Il peut vraiment gérer le ballon. Il me rappelle un gars que j’ai entraîné à Illinois, Deron Williams, mais probablement, il est un meilleur shooter que lui à ce stade ».

Avant d’ajouter « Nous pensons que Quentin sera un gars d’impact pour nous et sera l’un des meilleurs arrières du pays ». Mais voilà, tout ne se passe pas comme prévu…

Il est titulaire sur les 36 matchs de la saison NCAA cependant il n’est pas à la hauteur des attentes placées en lui.

Pour les 27 minutes qui lui sont alloués, il ne score que 8 points par match, prend 2 rebonds et fait 2 passes.

Son entente avec Devon Dotson, autre recrue 5 étoiles, n’est pas celle qu’on attendait et le ballon était plus souvent dans les mains de Dotson plutôt que dans celle de Quentin.

Ce duo qui devait tout casser a malheureusement déçu…

Dans un programme comme Kansas où la March Madness est obligatoire, ce n’est clairement pas assez.

L’équipe se qualifie pour le tournoi final mais se fait sortir au second tour par l’université de Auburn.

Il ne démérite pas pourtant. En 34 minutes, il score 15 points à 2-6 à trois, 5-11 au shoot, plus 2 rebonds et 2 passes.

Quentin a juste besoin de temps mais des doutes dans sa tête sur son avenir à Lawrence se fait grandissant.

Aussi, Q s’inscrit dans la cuvée 2019. Il participe au rassemblement de Chicago et a fait plusieurs work-out.

Il se confiait à cette occasion :

« Oui, c’était vraiment une expérience différente. J’ai dû m’adapter au style de vie du Kansas à ce système et à d’autres choses. J’ai l’impression que je n’ai montré qu’environ 50 % de ce dont j’étais capable au Kansas. J’ai l’impression d’avoir montré beaucoup plus lors de mon premier match ici au Combine NBA. Et enfin, J’ai l’impression que le fait d’être ici, de me mettre dans le bain, d’avoir la balle dans les mains, c’est beaucoup plus. Je montre ce que je peux vraiment faire là-bas »

Mais après quelques entretiens, la projection est qu’il sera repêché en début voire milieu du second tour, c’est inacceptable pour le jeune texan. Certaines mocks ne le plaçaient même plus dans les 60 !

Il décide de se retirer pour rempiler une année supplémentaire mais pas à Kansas, il décide de mettre son nom dans la liste des transferts. En effet, Doston revenait chez les JayHawks et vu que son entente sur le terrain avec le futur rookie des Knicks n’était pas au beau fixe, il sentait que pour le bien de son développement, il devait partir.

Cette nouvelle fait grand bruit. En effet, les McDonald’s All-Americans très en vue sont rarement transférés, en particulier d’une fac de premier plan comme Kansas.

« J’ai l’impression que le Kansas a été une bonne, voir une très bonne opportunité pour moi », a déclaré Grimes à Andy Katz de NCAA.com. « J’ai juste l’impression que ce n’était pas une bonne situation tout compte fait. J’ai l’impression que je devais prendre un nouveau départ, aller dans un cadre différent et un environnement différent. »

Quentin ajoutait « Je pense que les gens s’attendaient à ce que j’aie un tel impact tout de suite. Des attentes folles en sortant du lycée était placée en moi. Mais j’ai l’impression qu’il faut que je reste fidèle au jeu, de faire confiance au processus et au plan que les entraîneurs ont pour vous. Et surtout, de rester dans le gymnase. »

Son père ajoutait « Chaque situation n’est pas toujours adaptée aux compétences particulières de la personne. L’entraîneur Self est un grand entraîneur, un Hall Of Fame, la plupart des gens là-bas sont vraiment des gens bien. C’est juste que, parfois, la situation n’est pas exactement comme on l’avait imaginé ».

Beware of the cougar

Deux programmes se manifestent pour récupérer le jeune talent, Houston et Texas A&M. L’air de son Texas lui fera le plus grand bien.

Il décide de s’engager avec les Cougars de Houston et on peut dire qu’il est accueilli les bras ouverts.

UH commençait à se forger une solide réputation nationale. Une nouvelle salle la « Ferttita Center », ils avaient été trois années de suite en tournoi NCAA et Kelvin Sampson, coach des Cougars, était extrêmement heureux de récupérer l’enfant du pays.

D’ailleurs, ce qui a fait toute la différence a été le coach. En effet, Kelvin Sampson était entraîneur adjoint des Rockets de 2011 à 2014 avant de prendre le coaching d’UH.

En effet, pendant une séance d’entraînement à Phoenix, il a eu la chance de faire quelques parties avec personne d’autre qu’un MVP, James Harden !

Ce dernier a fréquenté Sampson deux années aux Rockets et a dépeint un super portrait du technicien.

Harden, idole de Q, qui le conseil sur le programme à suivre, il n’en fallait pas plus pour que son choix se porte vers les Cougars. « Il est là où j’essaie d’arriver. C’est un All Star et le fait de voir un de ces gars que Coach Sampson a entraîné m’a vraiment interpellé ».

Grimes va devoir s’abstenir de jouer cette saison en raison des règles de la NCAA. Cependant, il peut développer ses compétences en attendant d’être éligible pour les Cougars. Bien sûr, Houston aimerait avoir Grimes disponible pour la saison prochaine. Néanmoins, UH est ravie d’avoir un talent d’élite qui attend dans les coulisses.

C’est l’occasion rêvée pour les Cougars, après le départ de leur arrière, la disponibilité de Grimes était devenue une belle opportunité.

Cependant UH veut savoir si Q serait en mesure d’obtenir une dérogation pour jouer immédiatement.

 

Au cours de la dernière intersaison (2017-2018), le conseil de la division I de la NCAA a modifié les directives relatives aux dérogations de transfert. Dans les cas où un joueur ne peut pas retourner dans son ancienne équipe (comme Grimes), l’école qui le libère peut fournir une déclaration du directeur sportif le précisant, et expliquant pourquoi le joueur est transféré. Le joueur doit également démontrer que la situation était indépendante de sa volonté.

Kansas ayant clairement fait savoir que Quentin Grimes était en règle, sa bourse avait été allouée à un autre joueur. Le plus gros problème restant était la longueur du processus. Grimes a été transféré à Houston en juillet, et l’école a déposé la demande de dérogation à la mi-août mais n’a pas obtenu de réponse de la NCAA avant début octobre. Et sa première réponse a été un refus.

Selon Lauren DuBois, directrice sportive associée de Houston, la NCAA a déclaré que même s’il était prouvé que Grimes n’était pas en mesure de retourner au Kansas, le transfert de Grimes était « sous son contrôle », car il a choisi de passer par le processus de pré-draft.

DuBois a écrit une lettre de deux pages au nom de Grimes, faisant appel de la décision.
Grimes et ses parents ont également rédigé des déclarations.
Le point de vue de DuBois était que le processus de pré-sélection fonctionnait comme prévu : Un athlète ne devrait-il pas, s’il décide qu’il n’est pas prêt à passer professionnel, pouvoir revenir jouer une année de plus à l’université sans être pénalisé ?

« Il ne devrait pas être puni parce qu’il a choisi de profiter de cette opportunité et, en fin de compte, de prendre la bonne décision et de retourner à l’école », a déclaré DuBois.

La NCAA a écouté. Une semaine plus tard, le comité qui a entendu l’appel a approuvé sa renonciation à l’unanimité. Q, lorsqu’il a appris la nouvelle, a plaqué l’entraînement, s’est précipité jusqu’au bureau de Lauren DuBois et l’a enlacée, tout en sueur !!!

Après un semi-échec à Kansas, une draft pas faite pour lui, un NCAA qui lui met des bâtons dans les roues, s’en était trop alors lorsqu’il a été autorisé à rejouer, le moral du jeune texan est monté dans la stratosphère et son niveau de jeu également.

Il a marqué des scores à deux chiffres dans chacun de ses trois premiers matchs, dont un record de 32 points lors d’une victoire en novembre contre Rice, le rival de la ville voisine. Ce soir-là, il a réalisé 11 des 17 tirs au sol, 4 des 6 tirs à 3 points, et a pris neuf rebonds.

Coach Sampson souligne sa rigueur défensive « Quentin est notre meilleur défenseur (…) ce garçon à de bon pied ».

L’intéressé précisait « « Je sais que je peux jouer en défense et contenir mon homme, mais maintenant je le prends un peu plus personnellement. Je veux les faire taire. »

Quentin est heureux, Houston est heureux, le Texas aussi de retrouver enfin son prospect fétiche.

Il a été nommé joueur de la semaine de l’American Athletic Conference (AAC) le 9 décembre. Pour son année freshman Grimes a enregistré une moyenne de 12,1 points, 2,6 passes et 3,7 rebonds par match.

Sa troisième NCAA révèle enfin le potentiel de Q. Il lui fallait du temps pour exploser.

Il a été sélectionné comme MVP du tournoi AAC après avoir marqué 21 points lors d’une victoire 91-54 sur Cincinnati en finale. Il a conduit Houston au Final Four du Tournoi NCAA 2021 mais ils perdent en Final Four face à Baylor, le futur champion.

En tant que junior, Grimes a enregistré une moyenne de 17,8 points, 2,0 passes et 5,7 rebonds par match, partageant les honneurs de joueur de l’année AAC avec Tyson Etienne.

Quentin est prêt et son jeu aussi. 1m96 pour 92 kilos, il a le corps désormais pour absorber les chocs de la grande ligue. Plus sûr par rapport à son jeu, il sent désormais qu’il peut passer à l’étape suivante de sa carrière.
A longue distance, il connaît une belle évolution. Il s’affiche alors à 40% à trois points pour plus de 8 tentatives par match en nette progression en comparaison avec son année précédente où il ne prenait que 4 tirs par match à 32% de réussite. Il a connu un match totalement fou avec 16 3 prit dans un match (8 convertis), avec un record en carrière (33 points) dans une victoire contre Western Kentucky, le 25 février 2021.

Défenseur chevronné, 90 au défensive rating, il a notamment limité ses adversaires à 3 points à 20% de réussite au tir. Une stat qui plaira à tous les coachs défensifs.

Vrai profil de 3n’D, nul doute qu’après cette saison, il ne devrait plus être au second tour.

En revanche, sa capacité de se créer son propre shoot, son dribble et sa vision du jeu sont encore perfectible.

 

Draft combine

Le 9 avril, il annonçait qu’il se déclarait pour la draft NBA de 2021, cette fois-ci, c’était la bonne.

Dans un tweet il disait « Ce fut un honneur pour un enfant de sa ville natale de pouvoir porter le maillot ‘HOUSTON ‘ sur ma poitrine au cours des deux dernières années. A l’entraîneur Sampson, à l’entraîneur White et au reste de l’équipe d’entraîneurs, merci de m’avoir poussé et de me responsabiliser, et de toujours me mettre au défi d’être la meilleure version de moi-même »

Coach Sampson déclarait « Nous sommes vraiment fiers de Quentin et de l’amélioration qu’il a faite pendant qu’il était dans notre programme. C’est la bonne étape pour Quentin, et nous le soutiendrons tout au long du processus. Depuis le premier jour, Quentin a travaillé dur et il a largement contribué au succès de notre programme au cours des deux dernières années. »

« Nous sommes ravis que Q ait décidé de passer deux ans avec nous » disait le coach adjoint Kellen Sampson « Il a travaillé d’arrache-pied pour être dans cette position. Il restera comme l’un des grands Coogs de tous les temps. »

Le soir de la draft, après plusieurs échanges téléphoniques avec Scott Perry, Sampson savait que l’organisation New Yorkaise voulait Quentin.

En effet, le staff new-yorkais avait été impressionné lors d’un workout organisé début juillet, ils avaient alors décidé trade down pour Q (choix 21 des Knicks pour le 25 des Clippers).

« Je me souviens juste que Scott me posait des questions et me disait quel était leur plan. C’était avant le 25e choix. Et ils espéraient vraiment qu’il serait là en 25. Ils craignaient que quelqu’un le prenne avant eux. Je pense que beaucoup de ces mouvements ont été construits autour du choix de Quentin en place 25 », a révélé Sampson.

« Scott Perry est un professionnel de l’organisation. Il sait ce qu’il fait. Ils avaient un plan. Et ils l’ont exécuté à la perfection. »

Ainsi, après que l’équipe de sa ville natale, les Houston Rockets, ait sélectionné Josh Christopher avec le 24e choix, Grimes savait déjà qu’il deviendrait un Knick. Avant que le commissaire de la NBA Adam Silver n’annonce le nom de Grimes, son camp était déjà excité en connaissant l’annonce.

« With the 25 pick in the 2021 NBA draft, the Los Angeles Clippers select Quentin Grimes » mais il savait que les Knicks possédant le choix, il leur revenait de droit. Well done !

Yo he’s a Knick

Rapidement, les montage photos sont fait entre le nouveau numéro 6 des Orange and Blue et l’illustre N°20, Allan Houston.

En effet, sa mécanique de tir cadré, aligné, tout en longueur, rappelle étrangement le geste d’Allan.

Q est très fier d’intégrer l’organisation de Big Apple et notamment de travailler avec coach Thibodeau :

« C’est un coach dur et obstiné. Mais je pense que c’est une combinaison parfaite. Les fans peuvent être sur votre dos, mais c’est pour le mieux. Je veux absolument faire partie de cette équipe à New York. Je sais qu’ils ont quelque chose de spécial. Ils ont fait les playoffs et ils vont se rapprocher des Finals les années à venir. J’ai l’impression que tout le monde sait que je suis un shooteur et un défenseur de haut niveau. Les gens parlent de moi comme d’un « 3&D », mais je sens que je suis beaucoup plus que ça » s’est-t-il défini.

« Je peux jouer sur « pick-and-roll », créer pour moi et pour les autres, et je peux avoir un impact immédiat grâce au tir à 3-points et en tenant en défense, ce dont je suis fier »

La summer league, après un début timide, se passe finalement plutôt bien pour le néo-knick. Sur ses six apparitions, il a tourné en moyenne à 15,3 points, 6,3 rebonds et 3 passes, tout en tirant à 40,7% à 3 points. Très intéressant pour la suite  

Ready or not ?

Son début en professionnel est très discret, il n’est utilisé dans les premiers temps que dans le garbage time jusqu’à début décembre.

Dans une interview avec le NY Post avant une rencontre contre Cleveland, Q a déclaré que le fait de ne pas jouer tôt était une bénédiction déguisée :

« Cela m’a vraiment profité, » a dit Grimes. « Pendant cette période, je ne faisais que rester dans le gymnase, je rentrais tard le soir. Coach Thibs me disait toujours à l’époque : Reste prêt. Cette période m’a préparé pour maintenant. Je suis resté fidèle à mon éthique de travail, et j’étais prêt pour une nuit comme ce soir. »

Cette rencontre c’est une défaite de 15 points contre Milwaukee. Mais l’important n’est pas là, perdre contre le champion en titre ça arrive, même à des gens bien. Surtout Q marque 27 points, 7 sur 13 depuis le parking, 3 rebonds, 3 passes et 3 interceptions et le tout en 39 min de temps de jeu.

Son talent était étalé au grand jour et le Garden n’attendait que ça pour prendre feu.

Depuis ce match, il n’a cessé d’avoir du temps de jeu.

« A chaque match, j’essaie d’entrer et de jouer en défense contre quelqu’un qui a le vent en poupe et d’essayer de le ralentir un peu », disait-il. « L’entraîneur dit que je dois y aller avec de l’énergie et de l’ardeur »

Tom Thibodeau est impressionné par sa dureté, si bien qu’il est le devant Cam Reddish dans la hiérarchie. D’ailleurs les Hawks avaient demandé Grimes dans l’échange, et les Knicks ont refusé si bien que le grand Kevin Knox a été sacrifié.

« Il joue dur à chaque possession », parlait Coach Thibs à propos de son poulain.

« Il y a une certaine physicalité en lui, une dureté en lui. Et ces choses sont importantes, une compétitivité. Des efforts multiples. Il prend les bons tirs. C’est important. C’est une grande partie de la victoire. Il faut de la ténacité. »

Q est un acharné de travail, après les matchs, il retourne au gymnase pour répéter ses gammes, il tire ça de son paternel, il disait d’ailleurs :

« Il m’a toujours dit que peu importe si tu joues ou non, tu dois traiter chaque entraînement comme un match parce que tu te prépares pour le match. Si je fais des conneries à l’entraînement, cela ne va pas m’aider en match, surtout en tant que rookie. »


Work Hard Play Hard

 C’est grâce à cette éthique, que le rookie est resté à NYC mais aussi qu’il a intégré la rotation du coach Tom Thibodeau, et surtout d’y rester avec un rôle croissant au fil de la saison.

« Il vient tous les jours et travaille comme un fou », a déclaré RJ Barrett. « Il est toujours énergique, concentré et il prend vraiment le jeu au sérieux ».

« Il m’a fallu du temps pour trouver mon rôle à chaque fois que je suis sur le terrain », a déclaré Grimes.

« Je me sens plus à l’aise. Le coach a une grande confiance en moi, offensivement et défensivement. Il a dit qu’il avait une grande confiance en moi à chaque fois que je suis sur le terrain. Il m’a dit que si je pouvais tirer, je devais le faire. C’est ce que j’essaie de faire à chaque fois que je suis sur le terrain ».

Si on prend ses statistiques depuis ce fameux match contre les Bucks, Q a joué 32 matchs dont 6 comme titulaire pour une moyenne de temps de jeu de 21 minutes. Il y combine 8 points, 2,5 rebonds et 1 steal et il y a shooté à 38 % à 3.

Une véritable évolution pour une rookie qui n’avait pas de temps de jeu dans le roster au début de la saison.

Une progression malheureusement perturbée une première fois par le protocole Covid au lendemain de son record face aux Bucks.

Puis juste à la reprise après le All Star Break un autre coup d’arrêt par une luxation de la rotule fin février/début mars. Une blessure qui a forcément contrariée sa belle dynamique et d’autant plus dommageable que Thibodeau avait enfin plus ouvert ses rotations sur la fin de saison.

 

Début de saison compliqué pour le jeune rookie où il a fallu la blessure d’Evan pour que le coach s’aperçoive du potentiel réel du garçon. Solide shooter à trois points, excellent défenseur. C’est pour toutes ces raisons que le Texan avait été ciblé par l’organisation et c’est exactement ce qu’il a fait.

On voulait du Grimes, il a fait du Grimes. On avait perdu Bullock à l’intersaison, on a peut-être drafté le futur à ce poste.

Et s’il s’est rapidement imposé comme un des chouchous du Garden, c’est grâce à ses tirs qui font lever les foules et ses actions défensives qui ont de quoi faire pâlir quelques matons de Rickers. Dans une équipe où la philosophie première reste la défense, le profil de Q correspond parfaitement à ce que le coach attend.

Il serait dommage la saison prochaine de ne pas trouver plus de minutes pour l’ancien Coogs tant il a montré de l’envie et un potentiel encore très intéressant. Peut-être pas encore le successeur du grand #20 des Knicks qu’était Allan Houston, mais assurément il a toutes les qualités pour devenir un grand #6 des Orange and Blue…

Article réalisé en collaboration avec Sébastien Gournès pour Knicks Nation France

 

 

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