Pas touche à mon numéro…

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Ah, ce fameux Melo…

Son passage à New York a toujours fait, et fera toujours débat au sein de la fan base des Knicks.
Même après son départ de Big Apple en 2017, il y a toujours les pro-Melo et les anti-Melo. Et avec un sujet qui reste toujours sensible concerne son fameux numéro 7.

 

More than just a number

Les numéros de maillots sont un véritable sujet en Nba. Un numéro de jersey peut à la fois devenir un véritable puissant élément marketing (ce fameux #23 de Jordan… et Lebron même s’il a aussi porté le #6…), carrément devenir un surnom (CP3, D12, PG13…) mais aussi par parfois avec une symbolique forte lié à un proche, un pick de draft, une idole…

Mais les joueurs ne font pas toujours ce qu’ils veulent lorsqu’il faut choisir son numéro de jersey. La preuve récemment aux New York Knicks où le rookie Quentin Grimes s’est gentiment vu obligé de céder son tout nouveau #8 au profit de l’ancien All Star et néo Knicks Kemba Walker

Avant

Après

Avantage laissé à l’ancienneté, au status ou tout simplement au fait que le numéro est déjà pris par un coéquipier déjà en place.

Retired… forever

Sans parler des numéros qu’il n’est pas possible de prendre puisqu’ils ont déjà été retiré (n’est-ce pas Monsieur Cade Cunningham?…) et qu’il faut respecter l’histoire d’une franchise et de ses légendes.

Donc quand un numéro n’est pas retiré, ni porté par un coéquipier, il est donc libre…

Oui ou presque car à New York on ne fait jamais les choses vraiment comme les autres.

94, 10, 94, 7?…  13!

C’est ainsi que cette semaine le numéro 7, non retiré et non porté, a refait son retour dans l’actualité lors la dernière interview d’Evan Fournier accordée à KnicksFanTV.

Sans langue de bois, le nouveau joueur des Knicks s’est confié sur son choix de maillot, indiquant qu’il avait beaucoup réfléchi pour choisir celui qu’il allait porter avec la franchise de New York.

Adieux le #94 de son département de coeur. Impossible de prendre le #10 de ses années Orlando et de l’équipe de France. Pas envisageable de prendre le #15 correspondant en lien avec sa femme.

Il aurait alors pu opter pour celui en lien avec la date de naissance de son fils, mais il a finalement opté pour le #13 car il voulait éviter de prendre le #7 laissé vacant depuis quelques saisons déjà…

Le #7 de Melo…

Carmelo and Co

Un #7 qui n’est pas l’unique propriété de Melo. En effet avant 2011, le chiffre 7 qui est considéré comme un numéro sacré, un numéro magique, avait déjà été porté à de nombreuses occasion dans l’histoire des New York Knicks.  Sur plus de 500 Knickerbockers, c’est pas moins de 26 joueurs référencés qui l’ont un jour porté.
En faisant ainsi le top 3 de all-time des Knicks.

On vous laisse ici découvrir le classement des numéros les plus portés en Orange & Blue :

Jersey # Nb player Unique player
#5 28 NA
#14 27 NA
#7 26 NA
#4 26 NA
#6 24 NA
#3 24 NA
#11 23 NA
#8 23 NA
#18 19 NA
#9 18 NA
#23 17 NA
#2 16 NA
#21 15 NA
#17 15 NA
#16 15 NA
#25 14 NA
#20 14 NA
#13 14 NA
#1 14 NA
#44 13 NA
#42 11 NA
#35 11 NA
#15 (retired) 11 NA
#12 (retired) 11 NA
#10 (retired) 10 NA
#32 9 NA
#19 (retired) 9 NA
#40 8 NA
#31 8 NA
#26 8 NA
#50 7 NA
#41 7 NA
#30 7 NA
#0 7 NA
#55 6 NA
#54 6 NA
#34 6 NA
#45 5 NA
#43 5 NA
#33 (retired) 4 NA
#22 (retired) 4 NA
#52 3 NA
#51 2 NA
#24 (retired) 2 NA
#91 1 Mindaugas Kuzminskas 2017-2018
#85 1 Baron Davis 2012
#77 1 Andrea Bargnani 2014-2015
#67 1 Taj Gibson 2020-2021
#49 1 Shandon Anderson 2002-2005
#46 1 Dennis Bell 1974-1976
#36 1 Rasheed Wallace 2013
#28 1 Andrew Lang 2000
#00 1 Enes Kanter 2018-2019

Before Melo

Et donc avant Carmelo voici le club des 25 qui ont porté le 7 aux Knicks

Tout à commencé avec Stan Stutz sur sa saison à New York entre 1947-1948 pour cet arrière/ailier. 47petits matchs pour 7pts par match et une carrière qui va ensuite prendre le chemin de Baltimore la saison suivante avant de prendre sa retraite à 28 ans.

3 petites saisons en tout et pour tout, pas de quoi laisser un souvenir impérissable dans les livres d’histoires des Knicks.

Puis va venir Dick Shrider lors de la saison 1948-49. Un arrière droitier qui va faire un passage éclair à New York.

4 matchs pour 0,3pts par rencontre… et une carrière Nba qui n’ira pas plus loin. Bravo à vous si vous le connaissiez avant de lire cet article. Et un immense respect si vous arrivez à mettre la main sur une photo de lui avec le jersey #7 des Knicks sur le dos…

Avec Ray Lumpp on tient enfin un joueur qui va inscrire son nom, et son numéro un peu plus longtemps puisque c’est entre les saison 1949-1953 qu’il va porter le  #7

Mais pas plus suffisant pour ce natif de Brooklyn/NY de s’inscrire dans la légende de la franchise. Ses moyennes au scoring en saison? 13,5 puis 4,5, 6,7 , 7,4 et enfin 9,6pts par match avant de partir pour Baltimore pour une dernière saison.

Gene Shue lui va reprendre le #7 sur la saison 1955-1956 après avoir joué la saison d’avant avec le #6.

Mais c’est ailleurs qu’il va exploser et obtenir ses galons de All Star (5 sélections). Les Detroit Pistons vont clairement profiter de ses talents avec des moyennes de points qui vont même atteindre les 22,8/match.

Un retour à New York en 1962 mais cette fois avec #21 pas plus retiré en son honneur…

La saison suivante c’est Slater Martin qui reprend le numéro magique pour une toute petite saison où il va jouer 13 petits matchs avant de finir la saison avec Saint Louis et échoué en finale Nba au 7ème match face aux Celtics.

Un petit tour et puis s’en va, merci de rendre le #7 svp Mr Martin.

On continue avec les joueurs de passage avec Larry Friend cette fois sur la saison 1958.

44 matchs et 4 pts de moyenne pour un joueur de 22 ans qui ne va pas faire plus en carrière Nba. Merci au suivant…

Dans la famille Bird, je demande Jerry.

Jerry Bird, 23 ans, fait lui aussi un passage éclair lors de la saison 1959 avec 11 petits matchs et 2,3pts

Bon aucun lien de parenté connu avec Larry Legend et aucunes photos trouvé du jeune homme en Orange & Bleu avec ce fameux numéro 7.

Aucune raison de le retiré pour ce Bird, désolé…

Bob McNeill reprend le 7 lors de son passage à New York lors de l’unique saison chez les Knickerbockers en 1961.

5,8pts par matchs sur un total de 75 rencontres. Encore une saison entre Philadelphie et les Lakers mais pas beaucoup mieux

Whitey Martin va continuer de faire vivre l’histoire du numéro 7 des Knicks lors de la saison 1962

Mais juste le temps d’une saison et de 66 matchs. 3,4pts par rencontre avant de faire ses adieux à la Nba à 22 ans.

La magie du chiffre 7 n’opère toujours pas…

Et ce n’est pas plus avec Jack Foley lors de la saison 1963 que le 7 va rentrer des Knicks va rentrer à jamais dans les mémoires collectives.

6 matchs joués, 3,5pts par rencontre… Dans la famille Foley on va plutôt demander Axel le Flic de Beverly Hills. Comment ça aucun lien de parenté?

Voyons voir alors du côté de la famille Bryant avec Emmette dit Em Bryant qui va essayer de briller avec le jersey #7 des Orange & Blue lors des saisons 1965-1968.

Malheureusement pour les Knicks c’est lorsqu’il va partir pour Boston qu’il va décrocher son unique titre de champion.

Oui les Knicks auront un jour pu compter sur un Bryant dans leurs rangs… mais on aurait tout de même préféré le Kobe…

Dean Meminger va prendre le relais entre les saisons 1972-1977 et même faire partie de l’effectif champion en 73.

La magie serait-elle enfin en train d’opérer? Peut-être mais pas suffisamment pour un des joueurs préférés de Spike Lee qui a le droit à quelques mentions dans son livre « Best Seat in the House » qu’on vous recommande bien évidement.

Et pendant une petite absence de 2 saisons de Meminger, c’est Greg Jackson qui va essayer de faire vivre le #7 lors de la saison 1975.

Essayer on a dit. Car 5 matchs pour 1,6pts de moyenne c’est bien trop peu pour garder la propriété du numéro. Du coup lorsque Meminger revient à New York Jackson n’est déjà plus là…

Bienvenue dans les années 80 avec un #7 qui ressort des placards grâce à Butch Carter lors de la saison 1985-1986.

Une sortie express le temps de 5 matchs et 1pt de moyenne. Rien de magique…

Dans la famille Henderson on demande le père. Oui oui Gerald Henderson et bien le père de Gerald Henderson Jr. Et d’ailleurs la carrière de papa Henderson est bien plus aboutie que celle du fiston. 3 fois champions Nba le paternel tout de même.

Et un petit passage par les Knicks où il va à son tour porter le #7 sur ses épaules lors de la saison 1987-1988.

Mais l’aventure New Yorkaise ne dure pas longtemps…

Par contre avec Kenny Walker qui va évoluer avec ce 7 entre les saisons 1989-1991 on tient enfin un joueur qui va marquer l’histoire de la franchise.

Oui oui car en devenant le tout premier joueur des Knicks à remporter le Slam Dunk Contest en 1989. Mais un Slam Dunk Contest ne fait pas une carrière Nba et celle de notre ailier ne décolle pas vraiment.

Dommage car le style était là…

Kennard Winchester va prendre la suite en 1992

Une suite très courte puisqu’elle ne va durer que 15 matchs et encore une fois les stats ne font pas rêver.

2,2pts par rencontre pour un joueur qui va tout de même trouver le moyen de réussir à porter 2 numéros différents puisqu’on va aussi le retrouver avec le #20 lors de son court passage…

Pas beaucoup mieux avec Corey Gaines lors de la saison 1994.

18 matchs et 1,8pts par rencontre… pourquoi s’attarder plus sur le joueur ?

On le retrouvera tout de même plusieurs années plus tard, non plus avec le #7 mais dans un rôle d’assistant coach lors des saisons 2016-2018 avec Jeff Hornacek. Pas une période dont on a le plus envie de se rappeler non plus même s’il y avait encore un certain Melo Anthony avec le #7…

Oui oui Doug Christie a bien joué avec les New York Knicks. C’était en 1995, c’était avec le #7.

Ça n’a pas duré bien longtemps mais ça a le mérite d’être mentionné. Sans plus.

J.R. Reid est cette fois un nom qui a pu être familier avec certains anciens supporters du PSG.

Et en 1996 notre bon vieux J.R portait lui aussi le #7 aux Knicks. Mais c’est bien la seule chose notable qu’on risque de retrouver de son passage New Yorkais car avec 33 matchs (16 starter tout de même) notre ailier fort apportait 6,6pts par match.

Pas suffisant pour rester. Pas suffisant pour éviter son exil dans l’hexagone la saison suivante.

Paris était plus magique que son passage avec le #7 des Knicks…

Peut-on vraiment parler de carrière Nba pour Chris Jent ?

Notre homme cumule en effet 6 matchs à son actif avec 2 équipes différentes en 2 saisons différentes.

Il a certe joué en Australie et en Italy après sa saison rookie avec les Rockets mais s’il est présent dans notre rétrospective c’est pour avoir porté le #7 des Knickerbockers lors de la saison 1997

Rien de plus… mais là on a au moins une photo du joueur en tenue

Brooks Thompson va suivre en 1998

Mais toujours pas de quoi s’approprier le #7 car avec 17 match et 1,9pts avant de prendre sa retraite sportive on va clairement pas sauter au plafond. Ni retirer un numéro au plafond du Madison Square Garden.

Avec Lavor Postell on va enfin retrouver un #7 qui va rester plus qu’une dizaine de matchs avec les Knicks. Son numéro il va le porter entre les saisons 2001-2003.

Bon pas plus d’une vingtaine de matchs par saison et jamais plus de 4pts par rencontre. Loin du Hof plus proche du bof…

Avec leur rookie Channing Frye sélectionné avec le pick 8 de la draft 2005 on pouvait enfin s’attendre à un joueur de talent qui allait pouvoir durer et s’approprier le #7.

Des débuts prometteurs mais il ne va le porter que lors des 2 saisons 2006-2007 car par la suite il va être envoyé à Portland.

le #7 est de nouveau libre

Al Harrington va lui aussi s’approprier le #7 le temps de 2 saisons entre 2009-2010.

L’ailier cartonne en plus avec un premier exercice à 20,7pts par matchs sur 68 rencontre après avoir été tradé en provenance des Warriors. Puis 17,7pts sur 72 rencontres.

Statistiquement c’est très bien… mais tout ça c’était surtout pour patienter avant le fameux été 2010, avant la fameuse free agency, avant la fameuse Decision d’un certain Lebron, avant finalement l’arrivée d’un certain Carmelo…

 

#7 like ?

C’est dans un trade retentissant que Carmelo Anthony va devenir un Knickerbockers. Coming Home très bien mais avec quel numéro?

Melo portait le #15 aux Nuggets où à Syracuse mais c’est déjà retiré au plafond du Garden.
Melo portait le #22 plus jeune avec Oak Hill mais pareil c’est déjà retiré au plafond du Garden

(si vous ne vous souvenez plus pour qui regardez plus haut…)

Alors que faire? Quel numéro choisir pour son retour à la maison.

Et bien Melo va tout simplement faire des maths. Après tout ce ne sont que des nombres. 22 – 15 = 7

Carmelo Anthony évoluera donc avec les New York Knicks sous le #7. Pour le meilleur et pour le pire…

 

Stay Me7o ?

Un mariage avec les Knickerbockers qui aura finalement duré… 7 saisons. Mais quel héritage laisse Carmelo Anthony avec les Knicks?

Des exploits individuels? Des coups de chauds en attaque? Des records en saison régulières? Un titre de meilleur scoreur Nba? Des sélections All Star?

Des espoirs après des débuts prometteurs dans la ligues mais aussi des déceptions. Pas assez de défense? Pas assez de leadership? Pas assez de playoffs? Pas de titre surtout?

On peut dire beaucoup de chose sur le joueur et ses années Knicks. Il n’en reste pas moins, qu’on l’aime ou le déteste qu’il a incarné le visage de la franchise pendant ces 7 saisons. LA star c’était lui. Le Franchise Player?  D’une certaine façon puisque c’est bien autour de lui (et Amare) que les dirigeants ont essayé de construire une équipe capable de devenir un candidat au titre. Pour le résultat que l’on connait tous malheureusement.

Il est évidement le meilleur joueur de l’histoire des Knicks a avoir porté le #7 au regard de la rétrospective que nous venons de faire. Mais son numéro doit-il pour autant être retiré? Ses accomplissements avec les Knicks mérite-t-il cet honneur ultime finalement réservé à très peu de joueurs charismatique de la franchise?

La question est loin d’être répondue et devrait encore faire beaucoup parler pendant un moment.

En attendant d’être définitivement fixé, ce numéro 7 n’a plus été porté aux Knicks et le choix récent d’Evan Fournier illustre bien qu’il existe une certaine forme de respect pour ce #7 de Carmelo Anthony. Un numéro pas tout à fait comme les autres numéros libres qui implique aujourd’hui une responsabilité encore trop lourde à porter.

On attend donc patiemment la retraite de Melo, l’annonce d’une cérémonie de retrait ou bien l’arrivée d’un joueur prêt à reprendre et porter haut le flambeau…

To be continued …

 

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