Forcément quand on a une équipe sportivement performante, les tours choix de draft sont rarement bien placés. Encore faut-il avoir conservé ses picks de draft…
Les années 90 : L’inspiration … OUI ! mais sur le terrain alors…
Pour les fans, les années 90 sont certainement les plus marquantes.
En effet, même si les années 70 ont vu les Knicks remporter les deux seuls titres de la Franchise, peu d’entre nous ont eu la chance de pouvoir voir évoluer Reed, Frazier, Monroe ou encore Debusschere. Par contre, Ewing, Oakley ,Mason,Starks, Houston, Johnson, Sprewell, Camby … ces noms raisonnent encore très fort dans nos têtes. |
On espère que vous avez des mouchoirs en stock car il y a quelques larmes qui pourraient couler …
1990 : Les Knicks ont le 17ème choix, on se dit y’a bien un Mark Jackson à choper. Après tout, on est parfois inspiré avec des choix hors Lottery à Big Apple.
Ils jettent leur dévolu sur Jerrod Mustaf, un power forward version WWF qui doit logiquement apporter de la viande dans notre raquette ! Bon, 4,3 pts/par match sur sa première saison avant d’être échangé aux Suns où il passera 3 saisons pour des moyennes pas plus reluisantes… Un viande avariée quoi |
Elden Campbell arrivera en 27ème position, Kukoc en 29ème, Antonio Davis ou Cédric Ceballos seront sélectionnés au second tour.
1991 : Les Knicks sont lottery pick (12ème choix) et voit en un certain Anthony, un potentiel intéressant.
Greg (pas mélo hein) est en effet un meneur de jeu au tempérament de feu. Il sera une solide rotation durant 4 années pour l’équipe. Aux vues de cette draft, Greg s’avèrera être un choix éclairé. |
1992 : Les Knicks sont armés coté terrain et donne du fil à retordre aux Bulls de Jordan.
Ils se présentent à la draft avec le 20ème choix et sélectionneront Hubert Davis, un shooter consistant qui passera 4 saisons chez nous pour atteindre les 10 pts/match. |
4 choix plus tard, Golden State sélectionnera un feu follet sorti d’Alabama nommé Sprewell.
Une réunion retardée puisque Spree rejoindra les Knicks quelques années plus tard.
Mais si le Latrell Sprewell était venu garnir les rangs déjà bien fournis avec Pat, John, Anthony et Charles .. Les matchs épiques face aux Bulls ou la finale Nba deux ans plus tard face aux Rockets auraient certainement été différents. L’histoire s’est déroulée autrement…
Les années 90 marquent un tournant important dans la gestion des Tours de drafts par les Franchises.
La course à l’armement des équipes oblige à exploser le salary cap. Combiné à ça des joueurs universitaires qui commencent à vouloir sortir plus vite du cursus pour rejoindre la grande ligue au détriment des fondamentaux baskets.
Conséquences directes : Les échanges de picks entre franchise sont légions et celles-ci n’hésitent pas à inclure des premiers et seconds tours dans les trades pour obtenir les stars tant désirées, augmenter le cap space disponible ou éviter de payer la Luxury Taxe.
Les drafts sont moins qualitatives, notamment quand on sort des lottery picks.
Les Knicks ne font pas exception.
1993, ils n’auront aucun choix à la draft tout comme en 1995 …
Et il faudra attendre 1998 pour qu’ils draftent un joueur avec un … Second tour de draft !!
Entre temps, en 1994 Monty Williams et Charlie Ward, deux meneurs sont draftés respectivement avec le 24 et 26ème choix.
Et au petit jeu de la concurrence, c’est Charlie qui l’emportera avec 10 saisons sous le maillot Knicks. Celui qui, cette même année, avait été drafté à la fois par la NFL et la NBA, choisira le basket pour le plus grand plaisir des fans New Yorkais.
Ward reste encore aujourd’hui comme l’un des meneurs les plus attachants de la Franchise. Un soldat dur au mal, qui compenser un manque de talent parfois pointé du doigts par une mentalité de gagnant sans faille, une défense de fer, et une intelligence de jeu au-dessus de la moyenne.
Nous arrivons donc en 1996.
Les Knicks ont troqué leur choix 95 mais se présentent en force avec pas moins de 3 choix au premier tour l’année suivante.
Une draft qui voit Allen Iverson revêtir la casquette des 76ers, Stephon Marbury celle des Sonics et Ray Allen, celle des Wolves. Les deux seront échangés respectivement le soir de la draft.
C’est aussi l’année de la draft de Kobe Bryant. Kobe sera drafté par les Hornets en 13ème position. Mais ce sera sans compter sur le flair de Jerry « The Logo » West qui, après un workout privé avec le jeune Kobe n’hésitera pas à envoyer Vlade Divac à Charlotte pour mettre la main sur le prodige.
Et les Knicks dans tout ça, vous allez nous dire ? Et bien ils sélectionneront John Wallace en 18, Walter McCarthy en 19 (le fameux pick de draft obtenu après le litige suite au départ de Pat Riley au Heat…) et Dontae Jones en 21ème position !
Malgré des qualités baskets et physiques indéniables, aucun des trois joueurs ne fera une carrière NBA probante.
Pour infos, le 20ème choix se nomme Zydrunas Ilgauskas … Sniff
Imaginons que nous avions eu la bonne idée de monter à la draft en échangeant nos picks 18/19/21 contre par exemple le pick … 13. |
Parce que nous Divac, on ne l’aurait pas pris ! on avait The beast from the East dans notre raquette !
Allez, faut se réveiller maintenant. On Divac, euh divague, pardon…
1997 John Thomas avec le 25 ème pick
1998 Demarco Johnson avec le 38 ème pick ainsi qu’un certain Sean Marks (oui oui l’actuel GM des Brooklyn Nets… même s’il ne jouera jamais pour les Knicks) avec le 44 ème choix.
Les années qui suivent sont tout aussi peu inspirées coté scouting.
Dommage quand on voit les carrières de Stephen Jackson, Rafer Alston ou Cuttino Mobley qui furent drafté bien après ces deux joueurs.
Alors, si vous avez bien suivi, vous devez avoir attaqué la quinzième boites de Kleenex donc on est plus à une boite supplémentaire après tout !
1999 Patrick Ewing commence à montrer de sérieux signe d’usure, le FO à complètement changé et contre toute attente l’équipe vient juste de terminer ses Nba Finals quand l’heure de la draft arrive tout de suite. La franchise décide donc de drafter, Cocorico!!!, Fred Weis en 15ème position. Vous savez le géant français qui s’est fait détru…Postériser par Vince Carter aux JO.
Fred aurait pu devenir le tout premier joueur Français à jouer aux Knicks, mais il ne passera que quelques temps à s’entrainer sans jamais faire le grand saut vers la ligue Américaine.
Ron Artest, Alias Metta World Peace pour les intimes, sera drafté en 16. Il déclarera sa flamme à New York durant des années pour arriver chez nous le temps de quelques matchs en toute fin de carrière.
Kirilenko sera drafté 24 et Manu Ginobili en ……..57ème position.
Ok, y’a de quoi pleurer mais on n’était pas les seuls à avoir des œillères à l’époque !!
On se consolera cette année là par une finale NBA. La dernière de la Franchise à ce jour… avec entre autre un certain Latrell Sprewell dans les rangs des Knicks…
Article proposé par Paolo Pomponio pour Knicks Nation France