New York Knicks vs Miami Heat : une confrontation inattendue

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20 ans que nous n’avions pas passé un premier tour, et c’est désormais chose faite. On en sait un peu plus sur le niveau de cette équipe et sur l’avancement de notre projet sportif : on a déjà un temps d’avance en termes de maturité et de coaching sur Cleveland.

Et quoi de plus beau que de retrouver l’ennemi historique de la fin des années 90, le Miami Heat du « traître » Pat Riley. Emmenés par un monumental Jimmy Butler, les Floridiens ont surpris tout le monde, d’abord en perdant en play in face aux Hawks, puis en annihilant les Bucks grands favoris au titre cette saison. Un parcours qui doit les galvaniser…

Cette confrontation, bien qu’elle ne soit que du bonus pour nous, nous laisse rêver à l’éventualité d’une finale de conférence et pour cause le bilan en régulière est plutôt positif et les oppositions avec le Heat ont toute été accrochées.

Cela promet une belle série. Le premier tour nous a permis d’avoir certaines certitudes, comme le leadership de Jalen Brunson, mais il a aussi laissé quelques questionnements.

Comme pour les Cavs faisons court, une lecture rapide pour une fois, en trois questions.

La bataille des coachs : Thibs face à Spoelstra

Inutile de rappeler ce que Eric Spoelstra représente dans l’univers NBA. Jamais nommé coach de l’année et pourtant le technicien Floridien ne cesse de surprendre ses paires. Thibodeau a dominé JB Bickerstaff, mais d’après nombre de spécialistes c’était donné. Reste qu’il fallait le faire et que cela a été bien fait. D’autant plus que les Knicks ont montré un visage bien différent de la régulière en défense, a voir si on peut rééditer l’expérience.

Miami est une équipe bien différente, un petit trou au poste 4 malgré la présence d’un Love vieillissant et le seul Adebayo au poste 5. A priori, ce n’est pas le combat intérieur qui nous inquiète le plus. A l’inverse, le Heat a un poste 3, et quel poste 3. Jimmy Buckets est injouable en playoffs et ce depuis plusieurs années, mais son premier tour a été tout simplement all time.

Enfin, Miami excelle dans un domaine que les Knicks peinent à défendre depuis deux saisons, le tir à 3 points. On l’a vu face à Cleveland, le taux de réussite au tir a été déterminant dans notre succès, alors même si on se doit d’accorder du crédit à notre défense, je me demande bien comment on pourrait rééditer cet exploit face au Heat.

L’ensemble de ces raisons, associées aux coups de maîtres réguliers de Spoelstra en régulière et en playoffs depuis 10 ans, me font être particulièrement intrigué par ce que Thibodeau va choisir de mettre en place, et par ses ajustements éventuels. Thibs est régulièrement dévalorisé par certains observateurs pour son coaching austère et un peu à l’ancienne, il a l‘occasion dans cette série de les faire mentir, et quoi de plus beau que de le faire en cadenassant son vis-à-vis, en mettant en échec l’un des coachs référence de cette ligue ?

Où en sont nos jeunes ?

 

Au tour précédent, certains de nos jeunes sont passés au travers comme IQ et Quentin Grimes.
Les deux joueront un rôle clé à mon sens dans cette série. Quickley en sortie de banc a été déterminant toute la saison et ce dans des rôles divers. Si on ne s’inquiète pas pour son investissement défensif, son premier tour nous a laissé sur notre faim. Dans cette série on a besoin de retrouver notre feufollet capable d’initier de l’attaque, de provoquer des fautes et de sanctionner derrière la ligne. Au tour précédent, son irrégularité nous a été préjudiciable. Mais son agressivité lors de sa première mi-temps du game 5 à renforcer la domination des Knicks. Miami avait un œil sur lui lors de sa draft, espérons qu’il se rappelle à leurs bons souvenirs.

Pour Quentin Grimes, les choses étaient un peu similaires : investi en défense mais maladroit. Or dans cette série on a un client, et nul doute qu’il jouera un rôle pour le freiner. Mais pour rester sur le terrain il faudra shooter au-dessus des 30% à minima. Il a lutté une grande partie de la saison avec son adresse, mais face à Cleveland c’était trop faible pour ne pas nous être préjudiciable, à lui de répondre présent.

Mitch Robinson et RJ Barrett ont quant à eux été déterminant lors du tour précédent mais vont-ils confirmer ?
Mitch aura un sacré client, on connaît son rôle déterminant dans l’attaque des Knicks. Plus que sa verticalité peu utilisée sur les passes lobées, c’est son activité au rebond offensif qui nous offre moultes secondes chances et qui nous permet de compenser notre adresse extérieure un peu faiblarde. Robinson est élite dans ce domaine et son impact est déterminant dans la bataille mentale d’un match, quoi de plus difficile que de bien défendre pendant 15 secondes et de devoir remettre le couvert parce qu’on n’a pas maîtrisé le rebond ?

Barrett a été déterminant face aux Cavs, on l’attendait au tournant pour deux raisons : le match up lui était a priori accessible et nous étions déçus de sa saison.

Il a répondu présent pourra-t-il en faire de même face aux Heat ? On ne demande que ça, d’autant plus que la blessure de Julius pourrait nous être préjudiciable.

 

Qui souffrira le plus des blessures ?

Pas mal de blessés dans cette série. Des blessures un peu moins graves a priori pour nous avec Quentin Grimes et Julius Randle. Mais ce sont deux de nos titulaires, dont l’un est notre meilleur scoreur. De plus, Julius Randle sort d’une série des plus délicate, Miami lui a plutôt très bien réussi en saison régulière, et je ne cache pas mon inquiétude à l’idée de laisser Jalen Brunson seul dépositaire du jeu New Yorkais face à l’expérience défensive du Heat. Même si on a toujours réussi à monter de la ressource, la présence de Randle pourrait être déterminante dans cette série. D’autant plus que le bougre a encore des choses à prouver.


Côté Miami c’est Victor Oladipo et Tyler Herro qui seront absents. Un titulaire excellent scoreur sur les postes arrière, et un excellent contributeur en sortie de banc capable de mettre des grosses pressions défensives. Ces deux joueurs ne pourront tenir leur place, une situation complexe pour le Heat qui ne les a pas empêché de sortir l’ogre Milwaukee en 5 matchs. Encore des solutions trouvées par Spoelstra…

 

Voilà ce sera tout pour cette mini preview, la présence de Julius Randle est pour ma part la plus grosse interrogation de cette série. S’il peut tenir sa place, le cœur et la raison sont alignés et me laissent rêver d’un Knicks in 7.

Je vais être très attentif aux trois points que je viens d’évoquer, et je garderais un œil sur les choix défensifs de Miami sur Jalen Brunson et sur leur propension à nous proposer de la zone pour mettre à mal notre shooting.

Go NY go NY go

Article réalisé en collaboration avec Kevin Desprez pour Knicks Nation France

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