Quel futur pour les Knicks ?

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On s’approche de la mi-saison et les Knicks entrevoient les playoffs avec une équipe frustrante mais intéressante, imparfaite mais prometteuse.

Examinons ensemble les différentes options du Front Office pour permettre à la franchise de passer un palier et d’enfin se mêler à la course au titre.

 

Un futur plein de promesses

Un mois de novembre horrible, avec un Thibs’ à deux doigts de prendre la porte. Puis une série de huit victoires consécutives après quelques ajustements salvateurs dans la rotation.

Avant d’enchainer cinq défaites consécutives pendant les fêtes (série en cours, au moment où ces lignes sont écrites).

Cette saison, les Knicks sont sur les montagnes russes. Comme d’habitude me direz-vous, les oranges et bleus n’épargnent jamais la santé de leurs fans. Mais placés juste derrière les cadors de la conférence Est, les new-yorkais (les vrais) ont la possibilité de viser une qualification directe pour les play-offs. Un scénario positif aux vues des objectifs de présaison.

Les critiques sur le Front Office ont été nombreuses et souvent justifiées, qu’il s’agisse de la non-signature de Donovan Mitchell,

des ratés de la draft (cf Tyrese Haliburton)

ou même du maintien de Tom Thibodeau.

Mais si l’on prend un peu de recul, le tableau est plutôt flatteur : une floppé de choix de draft à disposition, des jeunes joueurs performants (Quentin Grimes en tête) et si certains contrats paraissent lourds, celui d’Evan Fournier notamment, rien d’irréparable ou de trop handicapant pour la franchise.

Dès lors, avec la trade deadline dans six semaines et les playoffs à portée de mains, quelles sont les différentes options pour les Knicks ?

 

« Play the kids »

Le tanking n’est plus réellement une option pour les Knicks.

La signature de Jalen Brunson et la densité de l’effectif empêchent normalement la franchise de se mêler à la chasse au Victor Wembanyama. Si l’option a sans doute été envisagée il y a quelques saisons, la signature de Tom Thibodeau a entériné la décision du Front Office de ne pas chercher le salut de la franchise par la draft.

Sans viser les dernières places du classement, les Knicks peuvent toujours opter pour la jeunesse.

Cela a déjà commencé avec les sorties de Fournier (30 ans) et Rose (34 ans) de la rotation au profit de Grimes (22 ans) et McBride (22 ans).

Faut-il continuer le processus, trader Randle (28 ans) et Rose pour des jeunes joueurs et des choix de draft ?

L’effet immédiat serait probablement un recul au classement, mais ce choix « sur la durée » aurait deux avantages.

Le premier serait de régler le cas Julius Randle : héros de la régulière il y a deux saisons, boudeur et en chute libre l’année dernière, il semble retrouver un peu d’entrain sur cette saison.

Le moment idéal pour le trader, diront certains, aux vues de l’irrégularité d’un joueur qui, bien que talentueux, ne parait pas en mesure de mener les Knicks aux sommets.

Le deuxième serait de fixer une ligne claire d’évolution pour la franchise qui parait flotter dans la zone grise, ne sachant réellement dans quelle direction aller.

A l’image de la gestion d’Obi Toppin, drafté en 8éme position, mais qui n’a jamais réellement eu la chance de montrer tout son potentiel.

Reste la question du coach. Pas réputé pour sa patience et son travail avec les jeunes joueurs, Thibodeau pourrait, dans ce scénario, sauter au profit d’un coach plus adapté à un effectif rajeuni (Kenny Atkinson, James Borrego, …).

 

La tentation « All-star »

La deuxième option pour les Knicks : ajouter un joueur de haut niveau à l’effectif actuel dès cette saison.

La NBA est un feuilleton où les stars mécontentes en demande de trade et les franchises à la dérive prêtes à faire exploser leur effectif reviennent inlassablement. La franchise a les ressources (picks, jeunes joueurs) pour être à l’affut d’éventuelles opportunités sur le marché.

Le Front-Office a passé (raté ?) le trade de Donovan Mitchell cet automne mais pas pour autant renoncé à faire venir un all-star pour aider la franchise à passer un palier. Mais est-ce une bonne idée pour les Knicks de se lancer dès cette année ?

Trader pour un joueur ayant l’envergure nécessaire pour placer les Knicks dans la course parait très improbable.

Les joueurs réellement disponibles, type Zach Lavine, pourraient constituer une amélioration pour le roster, mais la portée d’une telle arrivée se limiterait probablement à franchir un tour de playoff en avril prochain, dans le meilleur des cas.

Si la direction des Knicks semble vouloir construire pièce par pièce un effectif compétent, elle ne doit pas faire d’erreur sur la prochaine étape et doit faire preuve de patience. Rien ne serait pire qu’un mauvais casting sur un contrat longue durée qui bloquerait la franchise dans son évolution.

L’avenir dira si la direction sportive a eu raison de repousser l’offre de Danny Ainge pour Donovan Mitchell. Cette opportunité manquée peut déjà revenir hanter les Knicks, mais ce sera bien pire si elle est suivie d’un trade précipité, laissant l’équipe coincée au milieu de la conférence Est.

 

Le Status-Quo

Reste une possibilité pour Leon Rose & Co… l’inaction.

Les changements dans la rotation initiés début décembre : entrée de Quentin Grimes et Deuce McBride, sortie de Fournier, Rose et Reddish, ont permis de dessiner une équipe avec une réelle identité.

Un collectif basé sur la défense, avec une discipline d’équipe et une attaque où le danger peut venir de partout.

Bref, une équipe estampillée « Tom Thibodeau », qui colle à l’identité historique de la franchise.

Dès lors, pourquoi toucher à cette promesse ? Certes, entre la capacité de Randle à rester impliqué en défense sur la durée et le niveau que peuvent atteindre les jeunes de l’équipe à moyens ou longs termes, les incertitudes sont nombreuses. Mais cette équipe mérite d’être vu plus longtemps.

Bien entendu, il faudra à un moment ou à un autre réaliser un « coup » pour passer un cap, mais rien ne presse pour les Knicks.

Cette saison peut servir à préparer le terrain pour des succès futurs, en permettant à Brunson de s’installer en leader d’équipe, à la direction de décider si Randle fait partie de l’avenir de la franchise et si la méthode Thibodeau peut faire des Knicks un prétendant au titre sur les prochaines saisons.

Nous aurons peut-être quelques éléments de réponses supplémentaires d’ici le 9 février, date de la trade deadline 2023, sinon les Knicks fans devront encore attendre jusqu’à l’été prochain…

 

Article réalisé en collaboration avec David Rozec pour Knicks Nation France

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