Jalen Brunson, une affaire de Famille

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New York City, la ville des manieurs de ballon, les plus beaux handles sont sorties des Boroughs de la Grande Pomme (Tiny Archibald, Rod Strickland, Kenny Anderson, Kenny Smith, Stephon Marbury,…) mais ironiquement, sur cette dernière double décennies, il a été difficile au Orange and Blue de mettre la main sur un meneur de qualité.
Certes, Starbury est passé par là, mais il n’a pas laissé un empreinte indélébile et ce ne sont pas les Toney Douglas, Ron Baker et autres qui vont me faire mentir.
Depuis trop longtemps maintenant la franchise de New York cherchait un meneur et après les échecs successifs de Frank Ntilikina, Elfrid Payton et Kemba Walker, il fallait un général à la mène de l’attaque.
C’était un secret de Polichinelle, un des secrets le moins bien gardé de la NBA, les New York Knicks étaient intéressés pour faire signer Jalen Brunson comme meneur principale et cette promesse a été réalisée.

 

Je suis ton père…

Jalen Marquis Brunson est né le 31 août 1996 à New Brunswick dans le New Jersey. Son père est Rick Brunson, basketteur également mais qui a connu une carrière avec des hauts et des bas.

Meneur de jeu comme son fils, il a connu une multitude d’équipes (il a joué en Australie, dans des équipes de la CBA et aussi en NBA mais là son rôle a été plutôt sporadique). Il a joué pour les Knicks de 1999 à 2001 et à cette époque, le jeune Jalen avait 3 ans.

 

 

Très tôt, il a été attiré par le basket si bien, qu’il suivait son père aux entraînements lorsqu’il jouait pour les Knicks. Les joueurs, le staff, tous connaissaient le fils de Rick. Il avait un accès au terrain avant les matchs et il s’amusait à shooter.

Les jours de matchs, comme un pro, il faisait son sac, il enfilait son équipement et disait à sa mère Sandra « Maman, je vais à mon match ».

Sa mère a été légèrement effrayé par l’amour que son fils avait pour la balle orange et lorsqu’elle s’est aperçue que ses amis n’étaient autres que Larry Johnson et Marcus Camby.

Elle se dit alors qu’il était peut être temps de l’inscrire à la maternelle afin qu’il fréquente des enfants de son âge.

Chez lui, le jeune Jalen a des paniers partout, dans le jardin, dans la chambre. Il en avait même mis un à ventouse à sa hauteur sur sa commode, lui laissant ainsi le plaisir de pouvoir claquer du dunk.

Malgré l’école, malgré les copains de son âge, son envie de faire comme papa était toujours intacte.

Lors des divers contrats de Rick en NBA, la famille Brunson est restée vivre dans le New Jersey à Cherry Hill. Jalen avait une telle admiration pour son père, qu’il n’allait jamais se coucher s’il n’avait pas parlé à Rick les jours de match.

Lorsque vous avez un père qui joue sur la cote Ouest (Portland Trail Blazers) et que vous vivez à l’Est, il arrivait souvent que Jalen ne se couche pas avant minuit.

A l’âge de 10 ans, c’est le coup dur pour les Brunson et qui a particulièrement affecté Jalen.
Juste avant la saison 2006-07, Rick est coupé par les Sixers et il comprend que sa carrière est désormais derrière lui mais il craignait l’annoncer à son fils pour qui il était un héros.

C’est le cœur lourd qu’il lui annonce la nouvelle dans la voiture en route vers Cherry Hill dans le New Jersey.
Pour Jalen, c’est la douche froide, un monde s’écroule, quand ils arrivent afin à la maison familiale, Jalen monte dans sa chambre, s’enferme et pleure plus que son père…

 

Jeune Padawan

Tout cela a façonné JB qui, connaissant mieux que quiconque la rudesse d’une carrière NBA, n’avait pas altéré son envie de jouer au basket. Il ne jouerait plus que pour lui, mais aussi pour sauver l’honneur de son père.

Elève à Charlottesville en Virginie, il abandonne le football, le baseball et le foot US pour ne se consacrer qu’au basket.
Son père lui a demandé « Est-ce que c’est ce que tu veux ? Tu es sûr que c’est ce que tu veux ? » et Jalen lui répondit sans sourciller, sans trembler « Oui ».

Rick est alors devenu l’entraîneur individuel de Jalen.

Au collège, ils se sont entraînés ensemble trois fois par semaine, Rick proposant des exercices individuels supplémentaires pour tester l’initiative à travailler de son fils en dehors des séances.

Plusieurs fois, il a couru sur des collines sous une chaleur estivale accablante et la marche n’étant pas autorisée.

Lorsque Jalen est entré en Highschool à Stevenson dans l’Illinois, ils sont passés à des séances quotidiennes avec des exercices de tir de nuit avant chaque match.

Forcément, le travail amène des résultats et le fils de Rick s’est rapidement épanoui devant le public du lycée.

Brunson termine sa première année comme l’un des meilleurs meneurs de jeu du pays, étant même sélectionné comme le joueur de l’année 2014 de l’Illinois Boys Basketball Gatorade.

En tant que senior, il a de nouveau remporté le titre de joueur de l’année 2015 de l’Illinois Gatorade et a obtenu une troisième reconnaissance Associated Press All-state (2e première équipe).

Petit à petit, le petit Brunson est en train se faire repérer dans la classe de prospect de sa génération, il est bien en train de se faire un nom, ou plutôt un prénom. Il est aussi sélectionné pour :

– pour participer au McDonald’s All-American Boys Game 2015 (dans le roster de l’Ouest il était notamment avec Brandon Ingram alors qu’à l’Est était présent des Luke Kennard, Jalen Brown et autre Ben Simmons). Défaite de l’Ouest 111 à 91. Brunson y avait par ailleurs remporté le Skill Competition.

Jordan Brand Classic 2015 et pour représenter l’équipe des États-Unis au Nike Hoop Summit. (Défaite contre team World 103-101), JB score 12 points et délivre 7 passes.

Cette année-là, il a mené Stevenson au championnat de classe 4A de l’Illinois High School Association (IHSA) et à l’issue de la saison, il a remporté le titre de Mr. Basketball de l’Illinois avec quelques records au passage.

Jalen détient en effet le record de points en un seul match des séries éliminatoires de l’IHSA (57 points contre Lake Forest High School) et le record de points en un seul match du championnat de classe 4A de l’IHSA (56 contre Whitney Young High School),

Un profil de meneur scoreur donc qui termine la saison avec une moyenne de 26.1 points, 5.4 rebonds, 4.7 passes et 2.9 interceptions. Mais l’histoire de JB ne fait que commencer…

 

 

Le monde doit savoir

Quand on est un jeune talent déjà distingué, logique de se voir appeler dans les sélections nationales.

Et Jalen ne va pas manquer ces rendez-vous. En un seul match du championnat des moins de 18 ans de la FIBA Americas 2014 , face à l’Uruguay il établi le record de passes décisives avec 13 caviars qui vont lui permettre alors d’effacer des livres des records la perf de 1994 d’un certain Stephon Marbury et ses 12 passes face au Brésil

De bons débuts qui vont en appeler d’autre puisqu’il a va être élu MVP de la Coupe du monde des moins de 19 ans de la FIBA 2015 pour l’équipe des États-Unis,

Médaille d’or au coup bien sûr après une victoire en finale contre la Croatie 79-71 (14 points 7 passes pour JB).

 

La vie n’est pas un long fleuve tranquille

Cependant, il ne faut pas croire que sa scolarité a été des plus paisible. Il a dut notamment faire face aux accusations d’agression sexuelle et de violence de son père vis-à-vis de son massothérapeute, qui a amené à son arrestation.

Durant les matchs, Jalen a été visé par des affiches et des railleries. Même pendant la coupe du monde U19, son grand père a dut quitter les tribunes alors que les fans, déchaînés, déversaient leurs haines.

Sa mère lui a demandé si il voulait tout abandonner pour éviter cette emballement médiatique, « Pas du tout » a répondu Jalen.
Sandra disait « J’ai prit beaucoup de force en lui, parce qu’il a la capacité à prendre l’énergie négative et de la transformer en énergie positive ».

Finalement, Rick a été acquitté de toutes ces accusations et la vie a pu reprendre son cours.

Malgré ses exploits, JB montre du caractère. Lors d’un match Brunson a commencé à failli perdre son calme. Il a tenté de faire rebondir le ballon vers un défenseur proche pour éviter un revirement. L’arbitre n’a pas apprécié.
« Je suis fier d’essayer d’élever mon leadership autant que possible », a-t-déclaré.
« Il [l’arbitre] a dit que j’avais lancé le ballon trop fort, et je me suis dit : » Tu veux qu’il attrape le ballon ? « Techniquement, je ne compte même pas. » Caractériel le garçon.

 

A la bonne école

De 2015 à 2018, Jalen va fréquenter la prestigieuse université de Pennsylvanie, Villanova et son équipe des WildCats.

Rick jouera un rôle déterminant dans la réussite de son fils durant son cursus. En effet, lui-même est passé par là. Il a fréquenté l’autre grande université de Pennsylvanie, Temple.

Son père a été titulaire pendant 4 ans, de 1991 à 1995 et on peut dire qu’il a adoré l’université, peut être même un peu trop.
Il racontait en interview : « Je n’ai pas travaillé comme j’aurais dû à l’université. Je ne vivais pas dans le gymnase. J’allais à des fêtes. Je trainais dans les rues. Je vivais la vie universitaire. »

Cette expérience, il l’a vécu à fond car Rick savait qu’une carrière NBA et la vie en générale de basketteur peut être semée de beaucoup d’embûches et que pour la plupart des joueurs, l’expérience universitaire est la plus folle et la plus intense qu’ils n’auront jamais.

Rick connaît les chemins par lequel son fils doit passer et les pièges à éviter.
« Tout d’abord, je dirais que tu dois garder ton cercle proche, garder ton cercle très serré et être confiant dans la décision que tu prends. Il y a beaucoup de gens qui te diront « va chercher l’argent ». Mais ceux qui vont chercher l’argent, ne finissent par ne jamais jouer vraiment en NBA. Ils font leur première année puis partent jouer à l’étranger. Même si vous avez le talent, es-tu mentalement et physiquement prêt pour la NBA ? ».Autant dire qu’avec un père autant derrière son fiston, Rick a insisté pour que sa progéniture travail autant l’aspect technique que sa résistance mentale.Jalen se confiait : « Mon père disait « il y aura beaucoup de fois ou te sentiras capable de faire quelques chose » et c’est dans ses moments qu’il sera là pour m’aider ». Il me dit « Je vais être là à chaque étape du chemin pour m’assurer que tu sais ce que j’ai traversé ».
« En tant que parent, j’essaie d’empêcher mes erreurs du passé », précisait Rick à l’époque. « Vous voulez toujours donner à votre fils un chemin plus facile. Il a la ténacité mentale nécessaire pour faire ce que j’ai fait, mais en tant que père, je ne veux pas qu’il fasse les erreurs que j’ai faites ».

Contrairement à beaucoup de ses camarades, le jeune Brunson sait par expérience que la vie professionnelle n’est pas une sinécure.

Il a vu son père suivre une carrière difficile juste pour maintenir une vie nomade de basketteur professionnel.

Personne n’a eu besoin de dire au jeune Jalen qu’une carrière en NBA était facile. Étant dans un environnement équilibré, il n’est pas pressé comme certains de ses camarades à vite franchir les étapes pour décrocher un contrat NBA aux risques de se brûler les ailes. Non, Jalen veut suivre le cursus, il a le temps.

Et on peut dire que le courant est vite passé avec Jay Wright, l’entraîneur des Wildcats.
En effet, le joueur idéal du coach n’est pas celui qui vient à l’université pour une saison puis part en NBA. « Nous voulons quelqu’un qui veut être à l’université et qui veut devenir pro », disait Wright.Il veut dire un joueur qui a des aspirations professionnelles mais qui est prêt à prendre le chemin le plus long, celui du développement, à travers l’université, pour y arriver. En NCAA, les joueurs les plus anciens sont les meilleurs.
Wright a déclaré avant la finale NCAA 2018 que Villanova et Michigan ont des philosophies similaires. Ils veulent tous des joueurs comme Brunson.

« Je pense que nous recherchons tous deux des joueurs qui veulent aller à l’université. Et nous aimons aussi avoir des joueurs professionnels, mais nous voulons des joueurs qui veulent faire partie d’un programme ».

Même si JB a renoncé à sa dernière année de faculté, il n’était pas pressé de partir. Il voulait obtenir son diplôme, qu’il a eu (il a décroché son diplôme en communication) et il a apprécié la vie à l’université. La décision de Jalen de poursuivre son cursus et de rester à Villanova 3 ans, a porté ses fruits, autant sur ses études que sur ses capacités sportives. Elle a été bénéfique pour l’université, pour son coach mais également pour Jalen lui-même.

Sportivement, les Wildcats ont vécu une période faste sous la houlette de Jalen. Le jeune homme n’a cessé de progresser au fil des saisons.

Commençant timidement sa saison de freshman en 2015-16, avec 9.6 points de moyenne à 45% de réussite au tir dont 38 derrière l’arc et 2.5 passes.

Il a ensuite accumulé deux magnifiques saisons dont la dernière a été plus que déterminante.
14.7 points (54% au tir dont 37 à 3) et 4.1 passes pour sa saison 2016-17

Puis il enchaîne la saison suivante 19 points (52% de réussite au tir, 40% depuis le parking), 4.6 passes.

Il n’a raté que 4 matchs durant ses 3 ans et s’est montré particulièrement important surtout sur sa dernière année, conduisant Villanova à son second titre en trois ans.

Le premier titre avait été remporté durant son année de freshman. Ryan Arcidiacono était le meneur titulaire et lui jouait en second arrière. Un effectif de qualité où on pouvait aussi retrouver Josh Hart et Mikal Bridges. Et après une saison avec un bilan de 34-5, l’équipe de Wright disposait de North Carolina en finale sur un score étriqué de 77 à 74.

Deux ans plus tard, Villanova retrouvait encore les finales.

« C’est génial de voir comment les choses bouclent la boucle », a-t-il déclaré. « En tant que plus jeune, vous faites ce qu’il y a de mieux pour l’équipe. Vous essayez de faire en sorte que tout le monde joue ensemble. En tant qu’aîné, vous faites la même chose, mais vous essayez d’enseigner aux plus jeunes comment le faire également. Le fait d’avoir appris cela pendant ma première année et de l’enseigner maintenant en tant qu’étudiant de deuxième année montre que lorsque vous adhérez aux valeurs de l’équipe, beaucoup de choses peuvent vous arriver. »

Là encore beaucoup de noms qui ont signé en NBA joue avec Jalen, Mikal Bridges, Donte Divincenzo, Eric Paschall et Omari Spellman. Jalen Brunson fini le match avec 9 points, 2 passes laissant les honneurs à Donte Divincenzo qui sera élu MVP de la Finale, match remporté par les Wildcats 79 à 62.

Au terme de l’année, il est nommé Meilleur joueur de l’année NCAA avec 36 votes, contre 15 pour Trae Young, 7 pour Deandre Ayton et 4 pour Marvin Bagley.

« C’était inscrit sur mon mur » disait-il à AP (site du College Basketball) « C’était un de mes objectifs mais je ne me concentrais pas dessus non plus. Je savais simplement que plus on aurait de succès collectif, plus j’aurais de chance d’obtenir des honneurs individuels. Je me suis surtout concentré sur ce dont l’équipe avait besoin et comment je pourrais être un contributeur essentiel ».

 

Une pluie de récompenses

Fort de son beau cursus à Villanova et de ses 2 titres NCAA, les distinctions honorifiques continuent d’arriver pour souligner la très belle carrière NCAA du fils de Rick.

Sports Illustrated a déterminé les 15 meilleurs joueurs de basket-ball universitaire des 10 dernières années et les a séparés en trois équipes : première, deuxième et troisième.

Jalen Brunson, a fait partie de la deuxième équipe NCAA All-Decade. Il était au coté de Jimmer Fredette, Frank Kaminsky, Jahlil Okafor et Jared Sullinger.

La première équipe était composé de Anthony Davis, Zion Williamson, Budy Hield, Kemba Walker et Doug McDermott enfin pour compléter le tableau, la troisième équipe était composée de Frank Mason, Draymond Green, Denzel Valentine et Fred VanVleet.

Les médias 247 sports et NBC sports, Jalen Brunson est en first team de leurs All Decade Team, avec Buddy Hield, Doug McDermott, Zion Williamson et Anthony Davis.

Il a remporté également le Bob Cousy Award, le Big East Player of the year, Robert V. geasey Trophy et le Naismith Collège Player of the Year.

Il était temps de passer à l’étape supérieur. Il faisait alors ses adieux à sa fac et renonçait donc à sa saison senior pour se présenter à la draft 2018.

« C’est avec un grand honneur et un grand privilège que j’ai appelé l’Université Villanova ma maison au cours des trois dernières années. Lorsque j’ai décidé de m’engager avec le coach Jay Wright et le programme de basket-ball, j’étais motivé par trois objectifs : poursuivre mes études, concourir au plus haut niveau et remporter un championnat national. Si je suis fier de rester discipliné et concentré pour atteindre ces objectifs, j’ai grandi en tant qu’homme et j’ai établi des relations durables avec mes coéquipiers, mes camarades de classe, les membres de l’équipe de basket, les autres étudiants-athlètes et les merveilleux éducateurs et administrateurs de cette prestigieuse université. »
« Après avoir mûrement réfléchi et prié, j’ai décidé de participer à la draft NBA 2018 et d’engager un agent. Je tiens à remercier mes parents, les membres de ma famille, y compris la famille élargie, et mes amis proches pour leur amour et leur soutien continu tout au long de ce processus. Je tiens également à remercier tous les entraîneurs que j’ai eus tout au long de ma carrière pour tout ce qu’ils ont fait pour moi et ma famille. Enfin, je tiens à remercier mes coéquipiers de m’avoir accueilli dans une famille que je suis à jamais reconnaissant d’avoir pu rejoindre. »

Ses capacités athlétiques ainsi que sa défense interrogent certains scouts mais l’un d’entre eux disait « Il a le QI le plus élevé du monde universitaire et jouera dans les 12 prochaines années en NBA ». Mais même avec ses qualités et un CV déjà bien rempli il n’était projeté selon les mocks entre la fin du premier tour et le début du second.

Le Parain

Originaire de Cherry Hill dans le New Jersey (la même ville dans laquelle la famille Brunson vit), Leon a grandi dans une famille de basketteur, il a même joué pour sa ville.

C’était un meneur de jeu d’1,80 m qui a fait partie de l’équipe universitaire de Cherry Hill East en deuxième année. Il n’a pas beaucoup joué jusqu’à son année junior, lorsqu’une blessure a libéré une place dans l’équipe de départ. Rose a pris la relève et n’a jamais lâché le poste, faisant son entrée dans le Hall of Fame de l’école.

Rose a obtenu son diplôme en 1979 et a continué à jouer et à étudier les sciences politiques au Dickinson College, une école de Division III à Carlisle. Il espérait autrefois devenir entraîneur de basket-ball universitaire, mais à la demande de son père, lui-même avocat, il s’est inscrit à la faculté de droit de Temple pour s’assurer qu’il aurait au moins cela en réserve.

Alors qu’il était à Temple, il a rejoint le personnel de John Valore, Head coach à Cherry Hill East en tant qu’entraîneur adjoint pendant trois ans. Après avoir obtenu son diplôme en 1986, il a travaillé au bureau du procureur du comté de Camden et a été entraîneur adjoint à Rutgers-Camden pendant deux ans.

Mais au lieu de poursuivre une carrière d’entraîneur, Rose a décidé de se concentrer sur son métier d’avocat. Il n’a pas fallu longtemps pour qu’il retrouve le chemin du basket.

Travaillant dans le cabinet d’avocat de son père, il se spécialise rapidement dans le droit du sport et son premier client a été Lionel Simmons, star de l’université de La Salle. Il a négocié pour lui son premier contrat en 1994 et puis un an plus tard, il devient agent et son premier client n’était personne d’autre que … Rick Brunson.

Forcément, une amitié s’est crée entre eux, qui ne les a plus quittés. Si bien qu’à la naissance de Jalen en 1996, Rick a choisi Leon comme son parrain.

En 2007, son cabinet d’avocat est racheté par Créative Artistis Agency (CAA) et Rose en est devenu le chef de sa division basketball. C’était donc tout logiquement que le CAA soit l’agent de Jalen au moment de sa draft. Il était représenté par Andrew Morrison.

 

La Nba et son univers impitoyable

Le jour de la grand-messe NBA est là. La draft 2018 qui comporte parmi elle de nombreux joueurs d’excellence (Deandre Ayton, Luka Doncic, Jaren jackson Juniror, Collin Sexton, Shai Gilgeous Alexandre, Kevin Knox,….).

Avec le 33ème choix, les Dallas Mavericks ont sélectionné le meneur de poche. Avec Mikal Bridges, Donte Divincenzo et Omari Spellman, Jalen Brunson sera le 4ème Wildcat à être sélectionné.

Il ne signera son premier contrat professionnel qu’à l’issue de la Summer League.

Il se verra accorder un contrat similaire à un contrat de 1er tour, c’est-à-dire 3 ans garantis avec la quatrième en Option.

Jalen choisira le numéro 13 en hommage à Steve Nash. Il l’avait rencontré à ses 9 ans et il était son joueur préféré.

Alors qu’il était annoncé comme un joueur qui ferait les transits entre la NBA et la G-League, Jalen travaille et est souvent appelé dans l’équipe de Rick Carlisle… oui un autre Rick

73 matchs de Saison Régulière avec 38 comme starter. Il présentera une fiche sérieuse de 9.3 points, 3.2 passes.

Le 16 décembre 2019, grâce à un JB de gala, les Mavs mettent un terme à une série de 18 victoires consécutives des Milwaukee Bucks, Jalen a réalisé 11 passes décisives, son record en carrière, ainsi que son premier double-double de la saison (13 points)

Au cours de la saison 2020-21 de la NBA, Brunson a atteint sa meilleure moyenne en carrière en termes de points (12.6), de rebonds (3.4) et de passes décisives (3.5)

Une belle saison saluée par l’ensemble de la ligue puisqu’il termine même 4e dans le vote pour le prix du sixième homme de l’année de la NBA.

 

La dernière saison à Dallas est celle de la consécration. Il a joué 79 matchs dont 61 comme titulaire, il joue désormais second arrière au coté de Luka.

Toutes ses stats s’améliorent, il score plus de 16 points, prends 4 rebonds et délivre quasiment 5 passes. On retrouve le JB de sa dernière année de Villanova et il produira également 7 double-doubles.

Fait étonnant, les Mavs avaient refusé une prolongation de contrat durant l’été 2021, prolongation sur 4 ans à 55M$.

Le clan Brunson était retourné taper à la porte de la direction en février en proposant le même montant mais Nico Harrison, le GM de l’équipe Texane, avait de nouveau refusé, attendant de voir la fin de saison de son poulain.

Mais c’était sans se douter du plan agressif de la franchise bordant l’Hudson River… et de la campagne de playoffs 2022 des Mavs qui allait voir la cote de JB grimper en flèche.

Bienvenue chez les Knicks

Cela va faire presque un an que l’actuel Front Office des Knicks ont un œil sur le talent de Jalen. Et après une saison (2021-2022) de tous les records, et en connaissant le problème à la mène de la franchise de Gotham, Leon Rose reste très attentif au cas de son filleul.

Après le départ de très sous-estimé Kenny Payne, une place a été laissé vacante dans le management de Tom Thibodeau. Rick Brunson est donc recruté pour palier à cette absence. Il a travaillé comme assistant aux Bulls et aux Timberwolves. De plus, c’est un spécialiste du développement et il a travaillé avec certains jeunes durant l’été dernier.

Aussi, après de nombreux moves au sein de l’effectif pour dégager du cap space et avec Leon Rose et Rick Brunson travaillant pour la franchise New Yorkaise, les Knicks sont en position de force pour proposer à Jalen un poste de meneur titulaire et un cadre bien adapté.

Jalen Brunson change d’agent au sein du CAA, ce n’est plus Andrew Morrison qui va le représenter mais Sam Rose, le fils de Leon.

Dès l’ouverture de la Free Agency, les Bokers et le clan Brunson tombent très vite sur un accord.

104M de dollars sur 4, un contrat dégressif avec un player option sur la dernière année.

Jalen revient dans sa région, Jalen jouera en Orange and Blue. Un joueur qui sait combien rien n’est acquis dans cette ligue et qui sait encore plus où il met les pieds en arrivant au Madison Square Garden.

Entouré des siens comme lors de sa première présentation comme Knickerbocker, il sait que le chemin est encore long, que les attentes sont forcément élevées avec un si gros contrat.

Mais Jalen Brunson ne manque pas de caractère ni de motivation pour faire taire les plus sceptiques à son sujet. Un nouveau chapitre de son histoire s’ouvre maintenant et avec détermination et lucidité qu’il compte bien l’écrire.

Voilà une signature que tout le monde attendait. Un meneur à NY dans la force de l’âge, entrant dans son prime.
Le Front Office des NY Knicks voulait le jeune garçon et ils se sont donnés les moyens de réussir.
Jalen a toujours su et voulu être basketteur. Très tôt passionné de ce sport, il a tout mis en œuvre pour réaliser son rêve.
Depuis son lycée, il a un connu un parcours d’excellence et un choix au premier tour aurait put sanctionner tous les efforts qu’il a consenti.

Welcome to New York and Let the story begin

Article réalisé en collaboration avec Sébastien Gournès pour Knicks Nation France

Et pour aller encore plus loin :

le parcours de jalen brunson avec team usa
profil de draft de Jalen Brunson par nbadraft.net
scouting report draft jalen brunson en 2018 par sports illustrated
Jalen Brunson emerged into prominent force for the dallas mavericks par slamonline
Jalen Brunson New York Knicks quel mariage sur le terrain par qibasket.net

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